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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0077
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RENOUVELLEMENT. 73

Sur cette mappemonde, tous les objets sont figurés par des tailles plus ou moins larges et pro-
fondes, remplies d'une mixtion de couleur noire, qui font de l'ouvrage une niellurc, ou une espèce
de damasquiueric.

L'idiome latin employé pour les explications, peut faire présumer que ce travail a été exécuté en
Europe, soit eu Italie, soit au-delà des monts. Le caractère de l'écriture, qui est celui auquel on
donne aussi improprement qu'à l'architecture le nom de gothique, ne peut guère nous éclairer sur
l'époque précise de ce monument. Ou trouve plus de lumières dans les faits historiques qui sont
inscrits sur les lieux mêmes qui en ont été le théâtre (a). La date la plus récente, parmi ces faits, est
celle de la bataille dans laquelle Tamerlan défit Bajazet, celle de 1402. Or, comme l'Amérique n'est
point indiquée sur ce planisphère, il semblerait que c'est entre 140a et la découverte du nouveau
continent, qu'il faut en placer la confection; par conséquent vers le milieu du XVr siècle.

ia comparaison entre cet ouvrage et le globe céleste, travaillé dans l'Orient vers le XUT siècle,
que nous avons offert sur la planche XXV, donne lieu à deux observations, l'une relative au travail
mécanique, l'autre au dessin. Sous le rapport du travail mécanique, comme celui-ci était plus an-
ciennement et plus fréquemment employé dans l'Orient, la sphère céleste a beaucoup de finesse,
de légèreté, et même de grâce;- mais elle est d'une barbarie rebutante pour tout ce qui tient à la
forme et aux contours des hommes et des animaux : tandis que la mappemonde terrestre, quoique
loiu encoi-c de la correction du dessin, offre dans les figures un mouvement juste, uue expression
grossolana si mais vraie, que l'on peut remarquer sur-tout dans l'image des occupations cham-
pêtres et dans celle d'un combat, qui sont figurées au bas de la planche, de la grandeur de l'ori-
ginal. On trouvera, dans la Table descriptive des planches, l'explication des autres parties de ce
monument dont le détail est gravé sur celle-ci. .

SECONDE ÉPOQUE.

PROGRÈS DU RENOUVELLEMENT DE LA SCULPTURE, AU MILIEU DU XV* SIÈCLE.

Nicolas de Pise, en donnant, dès le commencement du XIII* siècle, l'exemple de l'étude etdel'imi- PI.XLT,

talion de l'antique, avait tiré la Sculpture de l'état de froideur et de sécheresse dans lequel il l'avait w""^!™ a'-Tiorcii"
trouvée: son fils, ses élèves, et ses successeurs, en s'attachant aux mêmes principes, avaient encore m, ouvrage enbitww

(te Loremu Ghibcrti.

contribué à l'amélioration de cet art. Les travaux que, pendant tout le cours du ~KXV' siècle, Jean et xv-siede.

André de Pise, Nino et Thomas, ses fils, Agostino et Agnolo de Sienne, André Orcagna et Jacopo délia
Quercîa exécutèrent dans toute l'Italie, en avaient fécondé les diverses Ecoles: par-tout, d'après
leurs exemples et leurs préceptes, il se produisait des ouvrages recommandables sous plus d'un
rapport, et où quelques unes des parties de l'Art étaient déjà portées à un certain degré de perfec-
tionnement. C'est de cette période de teins, que nous avons forme la Première Epoque du renouvelr
lement 4e l'Art. *

Cependant, quelque mérite que l'on soit disposé à reconnaître dans les productions de ces pre-
miers restaurateurs de la Sculpture, sur-tout en les comparant avec celles de leurs prédécesseurs,
on ne peut se dissimuler qu'elles laissaient plus ou moins à désirer, soit dans l'ordonnance des
compositions, soit dans le choix et la correction des formes, soit dans la mesure et la justesse de
l'expression, soit enfin dans l'élégance et le fini du travail.

L'Art, il est vrai, n'avait pas dévie de la route tracée par Nicolas de Pise, et les successeurs

(a) Outre les légendes que j'ai rapportes dans la Table explica- dunt intégrant. — Mccha, Arabia val Cabea in aud balsamus,
tù/e des planches, en voici encore quelques unes qui il on lieront une fhis, mirra, cinnamomum et alors. — Ista gens se dicit essere

idée des connaissances et du ityle du l'auteur do cet ouvrage. — Hic sancia et faciunt de se sacrificium ponendo caput propriui

Tamuris Scitarum liegînu Cjryurn Persarum regcrncuin militilms quodam palo, adorant douce çadtit. —Hic à Luni

ii'tcrfecit. — Hic uxores diligentes iiiaritos sefaciunt combuiri. Attila rcx Hunornm contra Bomanos pugnavit et interfeetisunt

— Albania magna canes habet fortes. — India superior, in qua ctxxxni exittrai/ucpartc. — Annibaldcbcllavit Uomanos hiejuxta

coijms bcati Thotni. Multa régna sunt; hic lapides, aromata infi- Papiam. — Hic mutiercs sine maritibus partum faciunt. — Pan-

nita. Hic tôt sunt homines magni cornua hahenus langitudina un plona. Hie fucrunt inteifccti mi l'arcs Franciar.

pedmn, et sunt tôt serpentes tatttœ magiiitudinis tptbd bovein come-

SCULPT, '
 
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