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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0119
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PI. IV.

re* tirées du

IV' siècle.

DÉCADENCE. i7

couleur, et d'un mélange de bleu céleste et de vert. Les draperies des deux femmes qui lui servent
de fond, et celles du groupe pantomime placé derrière elles sont dans les mêmes tons. La draperie
de l'homme on du fantôme au vase, est d'un jaune clair, et repose sur des chairs .d'une teinte rou-
geâtre, de sorte que les couleurs dominantes sont le rouge-laque, le jaune, le vert, et un bleu de
ciel. Toutes ces couleurs sont couchées avec tant de légèreté, et conservent une telle transparence,
qu'il résulte.de l'effet général l'apparence d'un lavis plutôt que d'une peinture à l'encaustique.
Les figures de cette composition montrent quelque savoir dans le dessin. Les formes sont sans

doute exagérées; mais cette exagération est conforme à l'esprit de la scène, et répond aux niouVe-

mens dont chaque personnage est agité.

Ainsi la décadence s'opéra d'abord dans le choix des sujets et dans l'ordonnance: le mérite de

l'exécution se maintint plus long-tcms.

Cette décadence successive de la composition et de l'exécution, devient plus sensible dans les
peintures de la planche IV, qui ont orné les thermes bâtis, à ce que l'on croit, par Constantin (a).
La dégradation n'est cependant pas égale à celle que nous avons remarquée dans l'Architecture et Constai
daus la Sculpture à la même époque; ce qui viendrait à l'appui de l'opinion qui veut que ces
thermes n'aient pas été construits, mais seulement réparés par ce prince. Mais faute d'ouvrages
de peinture auxquels on puisse assigner cette date d'une manière plus certaine, j'ai fait usage de
ceux-ci.

Dans le nombre, on en reconnaîtra plusieurs du même genre que ceux de la planche II, et ils
paraîtront aussi peu dignes d'éloges, tant dans la composition que dans le choix des sujets. D'autres
peuvent obtenir quelques momens d'attention, mais sans inspirer d'intérêt, si ce n'est par des
attitudes ou des sites agréables {b). Toutefois il est juste d'observer que lorsque ces tableaux étaient
dans leur entier, la plupart des figures qui se présentent aujourd'hui isolées, pouvaient avoir quel-
que mérite par leur réunion entre elles, ou avec d'autres objets maintenant ignorés. Toutes ont
été dessinées d'après des peintures restées sur des parties de murs, ou des fragmens d'enduits
trouvés dans les fouilles faites pour asseoir les fondemens du palais Mazzarini, aujourd'hui Ros-
pigliosî, ou sur les murs des thermes qui existaient autrefois au mont Quirinal, en face du lieu
occupé à présent par le palais pontifical de Montc-Cavallo.

Le dessin des figures, qu'on peut justement apprécier dans celles des N" 1, 3, 17 et 18, calquées
sur les originaux, n'est ni assez correct pour qu'on le croie de l'âge le plus florissant, ni assez dé-
gradé pour paraître contemporain, des sculptures exécutées au IVe siècle, sur l'arc de triomphe de
Constantin.

Cherchons donc des monumens propres à nous retracer d'une manière claire et suffisamment Pi. v.

graduée la route suivie par la Peinture dans la décadence qui en a rendu si long-tcms méconnais- "j!"^ " s S
sables les antiques beautés; et commençons par recourir, ainsi que nous l'avons fait au sujet de ^catacombespaTe»
l'Architecture et de la Sculpture, aux ouvrages qu'un sentiment inspiré par la nature et fortifié
par la religion, s'est appliqué à prémunir contre les attaques du tems.

Ce sera encore sous cette terre accusée de tout engloutir, que nous les trouverons conservés;

turcs exécutées (la 11*
les catacombes chré-
tiennes.

(à) On peut voir comment les restes des thermes île Conslamin assortis et publiés ailleurs-, et enfin la suite do ces peintures donné*

ont été" reconnus, ù 1 occasion de quelques édifiées <]iic l'un construi- en 1780 par le graveur Marco Carloni,

sait sur Je mont Quirinal, dans ies Mcmorie di varie antichità, de Mais, presque aucune de ces peintures n'ayant été rendue assez iide-

r'iamiuio Vacca, i5o4.»° "a; et dans Ficoroni, F'esligiaa raritàdi lement pour remplir mon objet, j'ai fait dessiner ou calquer sur les

Jtomn antien, etc., piig. t»8. originaux celles ipio je donne sur cette planche, dont le plus grand

Quant aux peintures dont il s'agit, quelques unes se trouvent déjà nombre même était jusqu'il présent inédit,

gravées dans des ouvrage* publiés pendant le >iùcle dernier, tels que (i) Il paraît ipie ce sont Ih les sujets que \ itruve désigne par ces

la collection de peintures antiques donnée eu ^o.par Georges Turn- mois: Pinguntur enimportus, promontoria, liltora,jluii,ina,/on-

bullj l'ouvrage do Caméion, sur les thermes; les Pieturta antiqua tes, euripijana, Utei, montes, etc., etc., lin. TU, cap. 5.
CQptarum Rontanarum, etc., de Boltari, mélange d'objeu assez mal
 
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