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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0205
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DÉCADENCE. io3

les personnes qui ont suivi avec nous pas à pas tous les degrés que l'Art a parcourus dans les
deux Ecoles.

Les trois planches suivantes sont destinées à donner quelques exemples de cette association des PI. cxt.

deux manières. Il était assez naturel, à cette époque, que les artistes s'appliquassent de préférence i'*"^ R"r r°'*'

;'t l'une ou à l'autre, ou qu'ils se formassent une manière mixte, soit par un effet de leur propre pardw mattrosgrera.
inclination, soit pour se conformer aux intentions de ceux qui les employaient ou aux usages des
églises grecque et latine.

La planche CXI est principalement composée d'un crucifix fort historié, exécuté par uu peintre
dont le nom et la patrie semblent ne pouvoir laisser aucun sujet de doute, si l'on a égard à la
souscription grecque qu'il a lui-même placée au has de la peinture (a).

Le dessin donnerait lieu de croire que ce maître vivait ù la fin du XIV siècle, et même plus
tard ; mais on peut aussi présumer que l'artiste a eu le talent de profiter de tous les progrès qu'a-
vaient faits les deux Ecoles , et sur-tout l'Ecole Italienne , dès les premières années de cette même
période.

La figure du Père Eternel, peinte au-dessus de la croix, et calquée sous le N" 2, a un caractère de
noblesse et de bonté bien supérieur à ce que pouvait produire alors un pinceau grec ordinaire. Les
têtes des anges qui l'environnent s'éloignent des types grecs, et se rapprochent du style italien. Le
Christ est posé sur la croix, selon la manière italienne; et d'un autre côté, les figures de la Vierge
et des saintes Femmes, celles de S1 Jean et du soldat placé auprès de lui, les jets des draperies,
l'incorrection du dessin, la monotonie insignifiante des tètes, tiennent encore à l'Ecole Grecque, '
prise dans un état moins avancé.

Je porte le même jugement du petit tableau gravé sous le N" f\. Il est grec, suivant son inscrip-
tion, que je n'ai pas fait graver, par la raison qu'elle est presque effacée. Les hachures, bien visibles
sur la draperie de l'enfant, semblent aussi attester son origine. La tète de la Vierge et le buste du
Sauveur, calques sous les N" 5 et 6, nous offrent pareillement un caractère grec. Le coloris, traité
avec plus d'intelligence que dans la plupart des productions grecques, est cependant encore très
voisin de celui des tableaux grecs, des planches XC et XCIII. Cet ouvrage se range ainsi daus la
classe des tableaux que j'appelle gréco-italiens, et il est l'ouvrage d'un maître grec.

L'auteur des peintures qui ornent assez singulièrement les faces intérieures et extérieures du Pi. cxu.

triptyque gravé sur la planche CX.I1, parait devoir être italien, par des circonstances contraires à 1,0l,llll,cs ,l"1

1 J * ° * 7 l * l tyque, île atjle 1

celles qui m'ont fait placer parmi les Crées ceux des tableaux précédons. italiens parmi

Ici le style des figures de la "Vierge et de S' Jean, crue j'ai fait calquer sur les originaux. N" 3 et A ,

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retrace évidemment la manière grecque. Cette dernière figure sur-tout est entièrement semblable à au XIV* «ce
plusieurs de celles que nous avons remarquées soit dans des manuscrits, soit daus d'autres pein-
tures grecques. Mais dans les inscriptions, le langage prêté à la Vierge, à l'ange et à S' Jean-Baptiste,
est latin.

Dans l'aimonciatîon, au contraire, la Vierge et l'ange ne sont pas moins clairement dans le style
italien, et le coloris, qui est en détrempe, sur bois, et sur un fond d'or, lient aux deux Ecoles, dans
une proportion à-peu-près égale, tant pour l'euteute générale, que pour le maniement du pinceau.

(«) Les progrès qu'on remarque- dans imites, les pallies de.. ne pciu- l'An devait sa renaissance oux Grecs, qu'il n'était uns rare de voir des

i;rei-qiie, ne seraient inscription,

u passage du XIII* nu rBnrnoc ■ OYACAPlOi

lient si persuades que Al'ETiNOC ■ EIIOiei.
 
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