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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0209
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RENAISSANCE. 107

Cette imitation du vrai provenait dune habileté dans le dessin, qui était une chose nouvelle
à cette époque.

Les principes qui doivent diriger ces grandes parties de la Peinture, l'invention et l'ordonnance,
se font entrevoir dans le N° 6 de la planche CXIV déjà citée, petit tableau peint en détrempe sur
hois. Ce sont les obsèques de la Vierge, sujet qui avait souvent occupé le pinceau des prédécesseurs
de Giotto, et que ce maître a su représenter de manière à mériter l'attention de Michel-Ange («).

D'autres fresques, exécutées dans les églises intérieure et supérieure de S1 François, à Assise,
manifestent des progrès encore plus remarquables. Elles sont gravées sur la planche CXVI, avec
quelques autres que j'ai fait distinguer dans la Table des planches. Les sujets empruntés de la vie
et de la mort de S' François forment une suite historique assez considérable. Un ensemble de celte
nature exigeait un grand jugement et un juste sentiment des convenances, et il en présente un des
premiers et des meilleurs exemples.

Le N° 7 de cette même planche CXVï renferme une invention encore moins commune, si même
on ne doit croire que l'idée n'en fût alors entièrement neuve.

C'est une allégorie fort soutenue et fort détaillée des vertus de S' François, sous la forme d'une
apothéose de ce saint, peinte dans un des angles de l'église.

L'enthousiasme avec lequel les religieux de son ordre osèrent mettre ses vertus et les miracles
qu'il avait opérés en parallèle avec la sainteté de Jésus-Christ et sa divine puissance, à une si faible
distance de la mort de leur fondateur (Z>), cet enthousiasme semble avoir réchauffé le génie du
peintre. Giotto a porté dans la composition de tous les tableaux, dont les sujets sont puisés dans
l'histoire de S' François, une énergie, une chaleur que soutenait une connaissance exacte des prin-
cipes du dessin. Usant de ce savoir pour varier à l'infini les physionomies, déjà même il a su em-
ployer des raccourcis dans la pose des ligures, et les mettre en perspective.

Tout ce qu'il avait d'habileté se fait remarquer dans les petits tableaux dont le zèle filial des
Franciscains voulut orner les armoires de la sacristie de l'église de S'1 Croix, à Florence. Trois
de ces tableaux sont gravés sur la planche CXIV.

LcK°î, qui représente S1 François transporté au ciel sur un char de feu, s'y trouve à coté de
la transfiguration de Jésus-Christ, N" i ; et le N° 3 donne une image des cinq plaies du Sauveur,
dans les stygmates que le nouvel apôtre s'honora de porter.

On conçoit que le coloris, celte partie essentielle de l'art de peindre, sur laquelle les anciens ne
nous ont pas transmis leurs secrets, et que les modernes n'ont perfectionnée que par des progrès
successifs, ne fut point dans un rang éminent parmi les améliorations que l'Art dut à Giotto.

Cependant son pinceau ne présente plus les teintes noirâtres et crues des maîtres grecs : il se
rapproche de la nature par des teintes plus vraies, par des touches plus vives et plus variées. J'ai
reconnu ce mérite dans les peintures à fresque d'Assise. Ou y voit encore, malgré leur dépérisse-
ment, et au milieu des retouches multipliées qui les altèrent, une facilité, une certaine légèreté,
qui ne se trouvaient pas dans les travaux du même genre, antérieurs à ceux de ce peintre.

Il porta ce mérite plus loin, et parvint même jusqu'à une espèce d'empâtement, à une sorte de
morbidesse, dans le coloris des tableaux qu'il peignit sur bois et eu détrempe.

Il ne serait pas difficile tic prouve
que les poètes partagèrent avec les pe:
et le don (le sentir vivement lus clan

■t le talent de

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Les preniez se multiplieraient tur-tout dans les poèmes du Dante. Dictionnaire historique de

(a) Opéra molto lodata........da Michel-sfgnoh llonarroti, il sur tragiques articles du Catalogue de lu bibliothèque ilu Prèfond,

quale affermavu.......ta praprieta di questa noria dipmta non. 1757 ; Dcbtire, Bibliothèque instructive, R° .J3 i<>, otsuivina; Cala-

pottr euttre piit simile al vero diqucllo citera. Vasari, Fila di loguc de la bibliothèque du duc de La S'alliem^ ton». Ut, Bug. 7, «

Giotto, depuble NVi'i^i ju^iià .\M\ ; Tii.diosibi,.SWi'rt délia tetteratura

(A) On connaît la singularité' ni h.....cuj du livre intitula, Liber ilaliana; Rotnn, 1703,101». V.lib.ll, cop. 1.

eonformiiatum S. J-'rancisci cum Domino noitro Jeiu Christo,
 
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