Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0294
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
,,,., PEINTURE.

Psyché est reconnaissable à l'empressement affectueux arec lequel elle se cotu be en parlant aux
deux princesses. L'une l'écoute avec une attention mêlée d'étonnement, qui n'est pas encore de la
persuasion; l'autre, plus crédule, semble déjà jouir des Faveurs que Psyché lui promet.

Une âme vindicative qui dissimule, un esprit soupçonneux qui doute, un cœur avide d'amour
et de gloire, qui se livre à l'espoir, n'ont point de signes extérieurs, poinl de gçsti s propres nui
les décèlent. Pour saisir des expressions si fines, et pour les rendre par le dessin* sans que |a
noblesse du maintien des personnages en ait clé altérée, il fallait un artiste doué delà plus rare
intelligence, el parvenu au plus haut degré d'habileté. Ces! ici nn des chefs-d'œuvre les plus im,-
ressans de Raphaël, et une des productions les plus accomplies de l'art d'exprimer les pensées par
le dessin

La Peinture étant arrivée à cet état, il ne lui manquait plus pour atteindre à une perfection abso-
lue, que d'associer à tant de genres de mérite réunis celui de la couleur, et pour en compléter l'his-
toire, il suffira par conséquent de montre^ comment, dans quel lems, et par les succès dequela
maîtres elle a obtenu cette dernière gloire.

C'est le Corrègc et le Tilieu qui oui acquis par ce service important le droit d'être associés à
Miel tel-Ange el à Raphaël, et d'être mis au nombre des quatre grands restaurateurs de la Peinture.

PLCCH. Les planches CC1I et (XIII, où sont graves quelques nus de leurs ouvrages, vont terminer

l'histoire du renouvellement. Nous parlerons alternativement des objets renfermés dans l'une
et dans l'autre: la comparaison deviendra par ce moyen plus facile et la démonstration plus
claire.

Mes ohscrvations sur le tableau de la transfiguration se trouvent dans la partie de mon travail 011
j'ai traité particulièrement des peintures de Raphaël, et celles qui se rapportent a Michel-Ange, dans

[■raniU malin-Mini le texte des planches relatives à ce maître.
Kîplui contribua . _. . , . . il!

jublistemeiiiclola Deux morceaux de ce dernier, et une peinture de Raphaël, sont places ici pour achever le paral-
lèle de ces deux grands artistes. Mon intention toutefois n'est point de pénétrer trop avant dans
l'examen de la question difficile et souvent agitée, de ce que chacun d'eux peut avoir emprunté à
sou rival, l'un pour s'élever au grandiose, l'antre pour acquérir plus de grâces et d'aménité. Je dirai
seulement que dan-; la figure du prophète Isaie, gravée ici, planche C0H1, IN " 4, tanl de fois citée
pour prouver que Raphaël a cherché à s'approprier le style de Michel-Ange, ainsi que dans 1 image
sublime i^- L'Eternel débrouillant le chaos, et dans celles des patriarches et des apôtres de ses diffé-
rens tableaux, EVaphaël a employé des formes grandes el énergiques, et que par conséquent il avait
eu lui le germe du talent propre a ce genre de dessin, comme il eut constamment pour principe de
couronner son style à l'espril de chaque sujet.

Michel-Ange, de son côté, pour tempérer la fierté de son crayon, et revêtir ses mâles pensées de
formes agréables, n'avait nul besoin d'imiter Raphaël. Ce grand maître n'avait vu encore aucune
production de son jeune émule, lorsque jeune Lui-même il exécuta, dans la voûte de la chapelle
Sixtine, ces deux belles peintures, dont l'une, gravée sous le N8 6, représente l'Eternel donnant la
vie au premier homme, et l'autre, sous le V 7, Eve formée d'une des côtes d'Adam. Il a imprimé
dans les traits de celte aimable créature le sentiment de la reconnaissance el l'expression la plus
naïve de la sensibilité qui devait être un apanage de son sexe.

iSous parlerons donc le langage de la raison, si nous disons que ces deux grands hommes ont com-
mencé, ainsi que cela arrive dans l'étude de toutes les sciences humaines, par recevoir des instruc-
tions de leurs maîtres particuliers, qu'ils ont ensuite profité des exemples de leurs prédécesseurs el de
leurs contemporains en général, et enfin réciproquement de ceux qu'ils se donnaient l'un à 1 autre
Mais le premier germe de leur grandeur consiste dans Les rares qualités qu'ils avaient reçues de la
nature; et si dans le cours de trois siècles écoules depuis leur mort, aucun de leur.- successeurs n'est
parvenu à les égaler, bien que ces derniers aient eu pour guides et les modèles que Michel-Ange et

Pl.CGIH.

Coiii|>o<iiUhis.Ics<[ij.-i-
 
Annotationen