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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0303
RENOUVELLEMENT. aoi
Lomazzo, dans son ouvrage intitulé Idea deltempio délia Pittura (Milauo,-i5ç)o, in-4*,pag. 60),
dit que pour obtenir deux tableaux accomplis, dont l'un représenterait Adam et l'autre Eve, il fau-
drait charger Michel-Ange de dessiner le corps d'Adam, Titien de le peindre, et appeler pour
l'image d'Eve le crayon de Raphaël et le coloris du Corrège.
Merigs, dans une de ses lettres, relative aux progrès de la Peinture dans le X"VT siècle, exprime
le même jugement.
C'est donc avec une parfaite justice, que ces quatre grands maîtres ont été regardés comme les
restaurateurs de l'art de peindre, et c'est après avoir confirmé sur ma dernière planche leur droit
à ce titre honorable, que j'arrive au terme que je me suis proposé, lorsque j'ai voulu tracer l'his-
toire de l'Art depuis sa décadence jusqu'à son renouvellement.
Lorsque mon illustre prédécesseur, en écrivant l'histoire de l'Art antique, parvient à l'époque de sa
décadence , il dit en soupirant qu'il n'apperçoit plus l'Art que comme un amant suit des yeux l'objet
de ses amours, qui s'éloigne de lui pour jamais. Je n'en dirai poiut autant de cette seconde déca-
dence, puisque après un court intervalle, la Peinture est rentrée glorieusement sur la route du
beau. Pour quelques instaus seulement j'en détournerai mes regards, comme d'une amante coquette
et infidèle, qui cherche à plaire par des manières insidieuses et des ornemens imposteurs.
L'erreur ne dura que jusqu'au moment où les Carrache , les Guide, les Dominiquin , et sur-tout
le Poussin, sans négliger, mais sans prodiguer les charmes du coloris, surent de nouveau, par le
mérite de l'invention, de la composition, du dessin, de l'expression, occuper l'esprit et arriver
jusqu'à l'âme.
J'ai nommé Nicolas Poussin : c'est au mérite éminent de ce grand peintre clans toutes les parties
de l'Art ; c'est à sa célébrité si justement acquise chez toutes les nations ; c'est en mème.tems à mon
amour pour ma patrie, que je devrai peut-être le pardon que je sollicite pour l'anaelirouismc que
j'ai commis, en plaçant sur la dernière planche de cet ouvrage le monument élevé à Rome en son
honneur.
des ordonnances choquante;,
des contrast.
is forcés; cl au
.■eau perfectionnement auquel
on avait cr
1 atteindre, la
aura dans [ ou les ses parties mi
e seconde décadence.
11 trouvait dans celte ohscrvaiû
.11 et dans ce
s regrets ijucl-
'exagéré, je ferais remarquer
auc des eau
SCS semblables
les mêmes effets dans la Peint
are antique.
autorise de cet exemple pour
ruiiMiliili'i' 1
■n de ses pré-
ceptes sur l'ert oratoire. « Qiianto colorum pulcliritudinc et varie-
taie , Jloriiliora surit in picluris novisplciatpic ipthm in veteribus?
Qmt tamen, cliam si primo aspeetu nos ccpcnmt, diutius non dé-
lectant; clan iidem nos in antiijuis tabulis illo ipso fiorrido, obso-
leioçue teaeamur. De Oral., lib. m, cap. 23.
Il ilii ailleurs; Antîi/u.
gisqu&mhœcjamperfè
■ta iMectat. Ora
Der
..nu
bien la préférence itontK
dessin elde l'expression, lit perdre de mérite essentiel iU'j
cap. 4-
Juilius, en donnant
même l'ail. De Pictura
Ces
mortalia opéra jeecre ;
ùvo rechercha det coutou
il oppose :i
' eoloi
Art. Dclsœo,
s à l'appui du
lira enicudre,
■ilms solù in>-
plieité l'exees-
Lomazzo, dans son ouvrage intitulé Idea deltempio délia Pittura (Milauo,-i5ç)o, in-4*,pag. 60),
dit que pour obtenir deux tableaux accomplis, dont l'un représenterait Adam et l'autre Eve, il fau-
drait charger Michel-Ange de dessiner le corps d'Adam, Titien de le peindre, et appeler pour
l'image d'Eve le crayon de Raphaël et le coloris du Corrège.
Merigs, dans une de ses lettres, relative aux progrès de la Peinture dans le X"VT siècle, exprime
le même jugement.
C'est donc avec une parfaite justice, que ces quatre grands maîtres ont été regardés comme les
restaurateurs de l'art de peindre, et c'est après avoir confirmé sur ma dernière planche leur droit
à ce titre honorable, que j'arrive au terme que je me suis proposé, lorsque j'ai voulu tracer l'his-
toire de l'Art depuis sa décadence jusqu'à son renouvellement.
Lorsque mon illustre prédécesseur, en écrivant l'histoire de l'Art antique, parvient à l'époque de sa
décadence , il dit en soupirant qu'il n'apperçoit plus l'Art que comme un amant suit des yeux l'objet
de ses amours, qui s'éloigne de lui pour jamais. Je n'en dirai poiut autant de cette seconde déca-
dence, puisque après un court intervalle, la Peinture est rentrée glorieusement sur la route du
beau. Pour quelques instaus seulement j'en détournerai mes regards, comme d'une amante coquette
et infidèle, qui cherche à plaire par des manières insidieuses et des ornemens imposteurs.
L'erreur ne dura que jusqu'au moment où les Carrache , les Guide, les Dominiquin , et sur-tout
le Poussin, sans négliger, mais sans prodiguer les charmes du coloris, surent de nouveau, par le
mérite de l'invention, de la composition, du dessin, de l'expression, occuper l'esprit et arriver
jusqu'à l'âme.
J'ai nommé Nicolas Poussin : c'est au mérite éminent de ce grand peintre clans toutes les parties
de l'Art ; c'est à sa célébrité si justement acquise chez toutes les nations ; c'est en mème.tems à mon
amour pour ma patrie, que je devrai peut-être le pardon que je sollicite pour l'anaelirouismc que
j'ai commis, en plaçant sur la dernière planche de cet ouvrage le monument élevé à Rome en son
honneur.
des ordonnances choquante;,
des contrast.
is forcés; cl au
.■eau perfectionnement auquel
on avait cr
1 atteindre, la
aura dans [ ou les ses parties mi
e seconde décadence.
11 trouvait dans celte ohscrvaiû
.11 et dans ce
s regrets ijucl-
'exagéré, je ferais remarquer
auc des eau
SCS semblables
les mêmes effets dans la Peint
are antique.
autorise de cet exemple pour
ruiiMiliili'i' 1
■n de ses pré-
ceptes sur l'ert oratoire. « Qiianto colorum pulcliritudinc et varie-
taie , Jloriiliora surit in picluris novisplciatpic ipthm in veteribus?
Qmt tamen, cliam si primo aspeetu nos ccpcnmt, diutius non dé-
lectant; clan iidem nos in antiijuis tabulis illo ipso fiorrido, obso-
leioçue teaeamur. De Oral., lib. m, cap. 23.
Il ilii ailleurs; Antîi/u.
gisqu&mhœcjamperfè
■ta iMectat. Ora
Der
..nu
bien la préférence itontK
dessin elde l'expression, lit perdre de mérite essentiel iU'j
cap. 4-
Juilius, en donnant
même l'ail. De Pictura
Ces
mortalia opéra jeecre ;
ùvo rechercha det coutou
il oppose :i
' eoloi
Art. Dclsœo,
s à l'appui du
lira enicudre,
■ilms solù in>-
plieité l'exees-