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https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0007
A
£ P I S T R E»
ïïfàets, cosnsne s ils ne pouv oient s'arresserfur les petites chofeS
fans fe détourner de celles qui font plus importantes. le suis dans
cette consiance \ SIRE ,par la connoissance que j'ay avec toute la
Terre> du Génie de V. *M. qui fait voir qu il y a des esprits si va*
sies, & qui traittent les chofes dune manière si noble > qu ils peu-
vent quelque sub limes qûils foient, descendre jufqu aux plus pe~
tites fans sabaijfer, de mesme quils peuvent fans essort attein-
dre aux plus élevées, & embrajser les plus grandes : Et je croy
quilny a personne qui ne foitpersuadé que V,M. doit avoir une
ejlime particulière pour l Architecture >(i îon consiâere que cette
Science essant celle qui sournit à la Guerre fe s psus puissans fe-
cours 3 & de qui la Paix tient fes ornemens les plus fomptueux y
elle nesçauroit manquerd'ejlre aimée par un Princequi fe plaijl
également à cueillir les fruits de la Paix &à les cultiver par les
travaux de la Guerre. On peut saseurer ausfi que cette Science
naura point à regretter les grandeurs d Augujle 3 puifquelle
trouvera dans celles de V. M. tout ce qui peut donner du lujlre
à fes ouvrages : & que tous ceux qui ont quelque génie fe fen-
tiront capables des entreprifes les plus hardies >& des plus no-
bles dejfeins, lorsquils feront animer par îhonneur quily a de
travailler a la gloire dïun Royquiejl îétonnement denoftre siecle>
& qui ferai admiration de f avenir. Pourmoy,SIRE > quelque
petite que foit la part que je puis prétendre à cet honneur oà
tout le monde aspire, je myejlimeray toujours insiniment heu-
reux de lobtenir s'il mejl posfible ^puisque Ion ne peut esireavec
plus de %ele & de respeSi que je lefuis,
SIRE,
DeVoslre Majejlé >
Le tres-hufnblè, tres-obeïssant, Se tres-fldeîe
Serviteur & Sujet 4
CLAUDE PERRAULT,
De l'Académie Royale des Sciences,
& Médecin de la Faculté de Paris.
£ P I S T R E»
ïïfàets, cosnsne s ils ne pouv oient s'arresserfur les petites chofeS
fans fe détourner de celles qui font plus importantes. le suis dans
cette consiance \ SIRE ,par la connoissance que j'ay avec toute la
Terre> du Génie de V. *M. qui fait voir qu il y a des esprits si va*
sies, & qui traittent les chofes dune manière si noble > qu ils peu-
vent quelque sub limes qûils foient, descendre jufqu aux plus pe~
tites fans sabaijfer, de mesme quils peuvent fans essort attein-
dre aux plus élevées, & embrajser les plus grandes : Et je croy
quilny a personne qui ne foitpersuadé que V,M. doit avoir une
ejlime particulière pour l Architecture >(i îon consiâere que cette
Science essant celle qui sournit à la Guerre fe s psus puissans fe-
cours 3 & de qui la Paix tient fes ornemens les plus fomptueux y
elle nesçauroit manquerd'ejlre aimée par un Princequi fe plaijl
également à cueillir les fruits de la Paix &à les cultiver par les
travaux de la Guerre. On peut saseurer ausfi que cette Science
naura point à regretter les grandeurs d Augujle 3 puifquelle
trouvera dans celles de V. M. tout ce qui peut donner du lujlre
à fes ouvrages : & que tous ceux qui ont quelque génie fe fen-
tiront capables des entreprifes les plus hardies >& des plus no-
bles dejfeins, lorsquils feront animer par îhonneur quily a de
travailler a la gloire dïun Royquiejl îétonnement denoftre siecle>
& qui ferai admiration de f avenir. Pourmoy,SIRE > quelque
petite que foit la part que je puis prétendre à cet honneur oà
tout le monde aspire, je myejlimeray toujours insiniment heu-
reux de lobtenir s'il mejl posfible ^puisque Ion ne peut esireavec
plus de %ele & de respeSi que je lefuis,
SIRE,
DeVoslre Majejlé >
Le tres-hufnblè, tres-obeïssant, Se tres-fldeîe
Serviteur & Sujet 4
CLAUDE PERRAULT,
De l'Académie Royale des Sciences,
& Médecin de la Faculté de Paris.