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Vitruvius; Perrault, Claude [Übers.]
Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve: Corrigez Et Tradvits nouvellement en François, avec des Notes & des Figures — Paris, 1673 [Cicognara, 727]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0208
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Viïivn Livre V.

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SX. XII. rangsdcpoteaux accothtnodezçommèilaesté die 3 & bien affermis aVec des liens au iïëu X
qui aura esté choiû,& l'entre-deux sera remply de terre grasse blanche mise dans * desfacs faits *
* d'herbes demarais, qu'on battra pour les bien affermir ; & alors avec5 des machines Hy- **•
drauliques faites tn limaçon, & par des roues ,'oupar desTympans > on vuidera l'eau qui est
entre ces deux digues; & dans cet espace après qu'il aura esté deueiché,on creusera les fonde-
mensjusqu'ausolidesicest terre, &onlesbastira de libages joints avec chaux & sable j les
faisant plus larges que ne sera le mur qu'ils doivent soustenir. Si le lieu n'est pas ferme on y
enfoncera dés pilotis d'aune demy^brûlez, ou d'olivier, ou de chesnc * dont les intervalles
seront remplis de charbon* tomme il a esté dit en parlant des fondemens des Théâtres & des -
autres murailles. La dessus on élèvera le mur de pierres de taille dont celles qu'on posera en
boutisse seront les plus longues qu'il sera posïible,afin que celles qui sont entre les boutisses,
soient plus fermement liées-, on remplira de mortier fait de chaux & de Cailloux ou de ma- B
çonneric ce qui sera en dedans du mur: cette masse aura assez de force pour soûtenir une
tour si on la veut bâtir dessus.
Celaestant achevé il faudra prendre garde en bastissant les Àrsenàux pour les navires^
qu'ils soient tournez vers le Septentrion, car l'aspecl: du Midy à cause de la chaleur est sujet à
engendrer & à entretenir les vers & les autres bestioles qui carientlebois.Ilfautausnse don-
ner de garde de les couvrir de bois, de crainte du feu : leur grandeur ne sçauroit estre défi-
nie, mais elle doit estre capable de contenir au large les plus grands vaisseaux.
• Apres avoir écrit dans ce livre, tout ce que j'ay jugé estre necessaire & utile aux Villes
en ce qui regarde la perfection des Edifices publics, je me propose de traiter dans celuy qui
suit, des utilitez & des proportions des bastimens qui se font pour les particuliers*

i. DéS sacs ïAiirs d'herbes de marais.

Ônèst
bien empesché de seavoir ce que c'est que Merones. La chofe
dont Vitrave parle, est allez claire & allez entendue* pour faire ju-
ger que ce doivent estre des pacquets, & que le mot de Mtronts
doit estre corrompu. Gisàranus, Caporali & Philander croyent
qu'il saut lire Péronés, quisigrifient des bottes oii des chaussès,

est le Phjèos des Grecs, quoy que Pline asïure qu'il n*y a point
de mot Latin pour sîgnifier le Phycos, pareeque c'est tin arbrilïcau,
& qu*v%<i estuneherbe. Anguillaie _dit que quelques-uns ont
cru qu'U/v<* est la Typhéàs DiosèorMe j seavoir tette espece de
jonc qui a des mânes au sommet, mais il déclare que ce n'est point
son opinion. Je croy néanmoins qu'elle a quelque probabilité
comme si Vitruve entendoit que ces paquets doivent estre longs étant fondée sur le texte de Vitruve ', car il fe trouve que les An-
èc étroits, de mesmeqtfestoicntles sacs dont Pline dit que Cter tiens seservoient des fuè'illesdê ces joncs à masses pour saire des
siphon se servit pour poser les pierres énormes des architraves du nattes 6c des matelats > & elles y sont sort propres si on les prend
Temple de Diane d'Ephefe. J. Martin qui lit aulîi Pennes* a avant que le jonc ait jette sà tige1, de sorte que je croy que les
crû que ces bottes serv oient aux ouvriers qui travailloient aux ba- Péronés, Merones, ou tiennes, soit qu'on les interprète des sàcs,
tardeaux. Cuias, Turncbus &c Saumaise veulent qu'on life/st- des mannequins , pu des cabats, ctoient des pacquets de terre
rones qiisigr.ïhctx des mannequins. Ils fe fondent sur Donatus grallè enveloppée de cessueilles de joncs qui sont longues d'un
qui dit que les Latins de son temps apelloient un mannequin He- pié & quelquefois de deux, larges d'dn doit, dures & pliables :
rontm : Ce mot de sac sienifie proprement en nostre langue, ce pareeque ces fueilles négligemment entrelacées servoient à em»
que Péronés, Merones & Heronestx. sîgnifient que metaphori- pescherque la craye ou terre grassè ne vint à sè dislbudrc trop £j
quement en latin» f - promptement dans l'eau : & quand on pestrisîôitces paquets après
2. D'herbes de marais. J'interprète ainsi le mot Vivd. quelesbatardeauxenétoient remplis, ces herbes qui ferompoient
C'est une herbesort célèbre dans Virgile qui en parie au i & au & sè délioient, n'empesehoient pas que les paquets de craye ne fe
6 de l'Enéide comme d'une plante aquatique, mais qui est demeu. meslassènt & ne se joignaient ensèmble pour faire le courroy du
rée inconnue aux Botanistes, qui n'en difent presque rièrt au- batardeau.
tié chose , sinon qu'IJlva est dans les marais d'eau douce, ce j. Des machines hydraueiques. Ces machines sont
<$£Alga est dans la mer : & ils ne chfent point bien asseu- expliquées aux chapitresq&ii duiô livre,
rément ce que c'est qu'^/gtf ; ils croyent feulement qu'^/s a

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