Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Vitruvius; Perrault, Claude [Übers.]
Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve: Corrigez Et Tradvits nouvellement en François, avec des Notes & des Figures — Paris, 1673 [Cicognara, 727]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0349
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ADDITIONS AUX NOTES.

W

P^ croche pour raffermir, en sorte que la corde estant laschée, le
fardeau, qui doit estre mis sur le poulain un peu plus devers H
que devers N, fait balancer le poulain pur faire relever le timon
K,& en mesme temps l'essieu E, qui estant aussi accroché par
sonarboutant aune dent plus haute, sert encore d'appuy à ton
tour:&ainsi le poulain balançant tantost sur unessieu,tantost
sur l'autre, s'élève avec le sardeau qu'il porte, jusqu'au haut de la
machine.
Iln'estpas disficile de concevoir l'avantage que cette machine
a far les autres,où les leviers ne peuvent agir que par le moyen
des Treuils, des Moulinets, des Poulies, des Roues dentelées,
des Pignons ,dcs Vis sans sin, des Crics, 8cc. qui sont des Organes
qui ont necesïairement un frottement qui resiste beaucoup à la
puisîànce qui les remue, & qui consùme inutilement une partie
des forces : car cet inconvénient ne sè trouve point en cette
machine, qui est un levier qui ne touche son appuy qu'en un peint •,
B d'où il s'ensuit que toute son astion n'estant que de balancer sur
ce point, il n'y a «en qui resiste à cette action que le poids du far-
deau. Et c'est la seule chosè que l'on doive chercher pour la per-
fection d'une machine, tout le reste que l'on peut attendre de la
mechanique estant borné & réduit à la necesfité de recompen-
sèr la disproportion qui est entre une petite force mouvante & un
grandfardeau, par là longueur del'espacc par lequel la force mou-

vante doit agir , pour faire saire au fardeau peu de chemin; de
mesme qu'un homme qui ne pourrait faire un pas estant chargé de
dix mille livres pesànt, peut bien porter une uvre par l'cspace de
dix mille pas, ou dix mille fois par l'cspace d'un pas : car enfin
tout ce que la Mechanique peut ajouter, n'estque de choisir un
chemin qui n'ait point d'obstacles qui augmentent sans necessité
la disficulté du transport du fardeau. Le remède ordinaire est
de rendre les parties des Organes qui sè srottent, plu&mobiles te
plus glislàntes par de l'huy le & de la graillé : mais ce moyen estant
Physique& non pas Mechanique, iln'oste point l'imperfection
de la machine.
Cette machine a encore l'avantage de n'estre pas sujette às'u-
ser comme les autres, dans Iesquelles le frottement est plus
fort, plus les fardeaux sont pesânts: car toute son action ne consi-
ée que dans l'appuy qui se fait sur les areboutans lorsqu'ils sont
arrestez •, & le frottement qui s'y rencontre n'est que le frottement
du bout des areboutans sur les dents de la soie ; or ce frottement
n'appartient point à l'action que la machine fait pour élever le
fardeau, mais seulement à l'action qui sè fait pour élever la ma-
chine : en sorte que quelque pesanteur que le fardeau puillc
avoir,elle n'augmente point le frottement des areboutans qui
n'est causé que par les contrepoids des essieux dont la pesanteur est
toujours la mesime.
 
Annotationen