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330 RECUEIL DES LETTRE*
Ç- point payés au trésor royal, savent bien ce qu’ils
ï754" veulent; mais ils trouvent les cossres sermés. Cesont-
là de très-petits malheurs; j’en ai vu de toutes les-
espèces , et j’ai toujours conclu que la perte de læ
santé était le pire. Les gens qui essuientdcs contra-
dictions dans ce monde auraient mauvaise grâce de
se plaindre devant monsieur votre neveu paralytique,
et ce neveu-là n’est-il pas dix mille fois plus malheu-
reux que l’autre ? Vous lui avez envoyé un médecin :
si, par hasard, ce médecin le guérit, il aura plus
de réputation qu’Efculape. Portez-vous bien, Madame,
supportez la vie ; car lorsqu’on a pasié le temps des
illusions, on ne jouit plus de cette vie, on la traîne ;
traînons donc. J’en jouirais délicieusement, Madame,
si j’étais dans votre voisinage. Mille tendres respects
à vous deux, et mille remercîmens.
LETTRE C L X I.
A M. LECOMTE D' A R G E N T A L.
Colmar, i ç d’octobre.
]V1on cher ange, votre lettre du 11 a fait un
miracle ; elle a guéri un mourant. Ce n’est pas un
miracle du premier ordre, mais je vous assure que
c’cst beaucoup desuspendre comme vous faites toutes
mes souffrances. Je ne suis pas sorti de ma chambre
depuis que je vous ai quitté. Je crois qu’enhn je
sortirai, et que je pourrai même gller jusqu’à Dijon
voir M. de Richelieu sur son passage , avec ma garde-
 
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