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252

LE PALAIS DE CRISTAL.

UNE NYMPHE ET CUPIDON,

par
M. THRLPP, DE LONDRES.

M. Thrupp, statuaire de Londres, est
un artiste fort distingué de l'école an-
glaise, où, comme on sait, se conser-
vent les bonnes traditions. L'Académie
des arts, dont le musée se développe au
square Trafalgar, est le centre des meil-
leurs morceaux de l'antiquité qui soient
exposés aux études des jeunes gens qui
se dévouent à l'art, et une école formée
par les peintres, les sculpteurs, dont le
nom est depuis longtemps accrédité,
initie les jeunes élèves aux mystères
qui se dévoilent après tant de contem-
plations inspirées devant ces œuvres,
le fond et la base du grand et du
beau.

L'Amour est là, représenté dans un
moment fort rare, il faut l'avouer, d'hé-
sitation et de contrainte. Il ne sait à qui
il doit lancer sa flèche. La jeune nym-
phe lui indique sa victime. Il y avait né-
cessité dans cette indication, dont la
nymphe a seule le secret, de reproduire
le sentiment du désir de la femme, et
le sentiment de malice du jeune Cupi-
don ; sans le secours du dieu, la pau-
vre nymphe est impuissante à réaliser
son rêve de bonheur; la statuaire peut
tout traduire, parce que c'est la nature
elle-même qui est mise en jeu avec ses
linéaments et ses formes naturelles.

Cependant, la finesse de l'expression
est bien difficile à obtenir dans ce jbloc
inerte et sans couleur que le statuaire
veut animer. M. Thrupp, qui a tout déterminé sous son habile ciseau, semble
avoir voulu trouver dans les yeux mêmes de ses sujets, cette expression vivante
qui échappe à l'indéfini, à l'indéterminé d'une matière sans regard et sans vie.

PENDULE,

PAR M. CHARLES MEIGH,

De sbelton.

Cette pendule est faite en porcelaine ;
elle sort de la belle manufacture de
M. Meigh. Le dessin n'est pas ce qu'il y
a de plus distingué dans le genre, tou-
jours par suite du même abus fait par
les Anglais de la complication des orne-
ments répandus à profusion sur un es-
pace limité. Cinq figures principales,
deux énormes chimères, des serpents à
la base, un serpent qui entoure le ca-
dran; pas un coin, pas un millimètre
de surface sans un ornement ; il y a là,
en conscience, beaucoup trop de sur-
charge pour ne pas compromettre le bon
goût et la grâce, nécessaires à ce meu-
ble si difficile à faire avec quelque sen-
timent de la nouveauté.

Quant à la matière, il faut recon-
naître une véritable amélioration dans
l'art de la céramique, en Angleterre. La
préparation des terres employées dans
la fabrication a fait, dans le Cornwall
notamment, de remarquables progrès.

VASES, POTS DE FLEURS, etc.,

PAR M. COPELAND (DE LONDRES).

Une .Nyajpbc et Cupidon, par M. Thrupp, de Londres.

Nous avons eu occasion de nous oc-
cuper de cette maison (Voir n° 12), qui
cherche à imiter les manufactures de
porcelaine de Sèvres et de Dresde.
M. Copeland a exposé une Sapho, dont nous avons donné le dessin ; plusieurs
vases étrusques, et divers autres objets du même genre, dans le travail des-
quels on trouve la recherche du style ancien, quant à ce qui concerne l'imita-

Vases, pois de Heurs, elc., par M. Copeland, de Londres

pendule, par M. Charles Meigh, de «helton.

le linéament pur et correct de Flaxmann, quant à ce qui concerne
Ce groupe est digne d'être remarqué, et nous sommes heureux d'avoir pu I tionS^qu ' enfiJ1 le fmi de notre Sèvres, pour les autres objets ou orne-
en reproduire, comme on voit, un dessin qui donne une idée exacte du ^J™"' e ûous mettons sous les yeux de nos lecteurs,
modèle. '
 
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