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LE PALAIS DE CRISTAL.

253

MACHINES A SAUVETAGE.

internées par H. Laurie,

EXÉCUTÉES PAR M. SILNER

(de CornMl.)

Les Anglais ont, depuis lori-
guesannées, porté leur attention
sur les moyens les plus propres
à sauver en mer les naufragés;
et des compagnies de sauvetage
sont établies qui cherchent à at-
teindre le double but de veiller
aux jours de ceux qui ont l'im-
prudence soit de chercher à na-
ger sur les rivières des parcs de
Londres, soit de patiner, en hi-
ver, et l'on trouve sur ces rivières
des établissements tout prêts à
recevoir les imprudents qui é- •.-,
chapperaient par hasard à la vigilance attentive des agents de ces compagnies.

Mais ce n'est pas tout :

Le génie inventif de nos voisins est en même temps provoqué vers les décou-
vertes de machines à sauvetage ; et déjà plusieurs appareils ont été adoptés par
les compagnies.

Dans un de ses ingénieux articles, M. Jobard (de Bruxelles) a fait connaître

le bateau imperméable dont nous donnons ici le dessin, et qu'il appelle spiri-
tuellement le bateau-paletot.

Voici le détail de ces divers objets imperméables construits tout exprès pour
sauver les naufragés :

Ils consistent en une série de
matelas qui ont la propriété de sur-
nager sans être gonflés, et qui
sont faits d'une étoffe ordinaire.
Ces matelas sont remplis de crins
de cheval, et leurs compartiments
sont divisés de telle façon que si
un accident arrivait à une partie,
elle serait facilement remplacée, et
le matelas surnagerait toujours.

La flg. 1 représente un matelas
qui, placé sur l'eau, servirait au
besoin de radeau pour une personne; pour éviter que l'eau ne vienne la sub-
merger, on peut diviser ce matelas en deux parties entre lesquelles le corps peut
se placer, et ce lit de nouvelle espèce ainsi placé
sur l'eau surnage aisément.

Mais ce n'est pas tout : au moyen d'un méca-
nisme fort simple, le lit se transforme] facilement
en un bateau (flg. 3) dont chaque côté agit
comme semelles, et le naufragé peut faire ma-
nœuvrer cette embarcation de nouvelle espèce
sans courir le danger de la voir briser par les
rochers, et sans être exposé lui-même auxacci-

de submersion, et sa disposition
est telle que le naufragé armé
d'une rame peut diriger son ba-
teau comme il l'entend, et fendre
facilement les vagues qui vien-
nent se précipiter sur lui.

La flg. 4 est, sans contredit,
la plus ingénieuse.

Cet appareil peut être plié
comme unvéritablemanteau, en-
roulé et porté sur le dos comme
un sac. Le touriste, le chasseur,
l'explorateur des lieux inconnus
peut aller en toute sûreté au ha-
sard; s'il rencontre un lac sur
son passage, il ouvre ce manteau
de nouvelle espèce, trouve au
milieu une sorte particulière de
pantalon, y passe les jambes, lie
à son corps le manteau qu'il a
développé, et assis au centre,
prend sa rame, et traverse ainsi le fleuve aussi facilement que s'il était trans-
porté sur un bateau. Il peut s'arrêter en chemin, se mettre à pêcher; c'est la
solution du problème de la marche dans l'eau.

La flg. S représente à son tour un lit flottant. Bientôt on trouvera naturel, si
cela continue, de tenter de longs voyages, des voyages au long-cours, sur ce
genre d'embarcation, et quand on sera fatigué de faire manœuvrer ces ma-

iFig. 6.

chines, on n'aura qu'à se reposer, dormir, attendre le lever du soleil au milieu
de l'Océan, tout aussi tranquillement que dans sa chambre à coucher. Proba-
blement on aura pris soin de prendre avec soi un approvisionnement complet;
et que l'on ne se récrie pas avec trop de surprise : ceci n'est plus une exagé-
ration : voici une fig. 6 qui donne
t» de cerêve une réalisation complète.

a- - • Il ne s'agit de rien moins qu'une

valise en gutta-percha dans laquelle
on va pouvoir renfermer tout ce
qui sera nécessaire pour voyager;
la valise accompagnera très - aisé-
ment le navire; et cette valise pou-
vant être divisée en compartiments
ainsi que l'indique la fig. 7, on
pourra se munir de vêtements, et,
en un mot, de tout ce qui sera utile
pour le singulier voyage que l'on peut ainsi entreprendre.

Maintenant, une des questions les plus importantes de ce genre de construc-
tion navale, c'est le bon marché. Il n'y a pas de
cutter, de brick, qui ne coûte dix ou douze fois
le prix de ces appareils. Il y a plus : que faire
d'un navire, sinon de le laisser au port, quand
on est arrivé au terme d'un voyage? Or, ici, le
navire reprend la forme du manteau; il se met
partout sans encombrement;. c'est un amphibie
qui transporte ou protège son propriétaire selon
son gré. On ne répond plus de nos jours, par la

Fig. 7.

nn^Mnntp^ntre m^^im^ f,0Priété du caoutchouc ou de la gutta-percha | flamme, aux audacieux qui se déclarent inventeurs. Les rieurs seront un jour,
ou de toute autre matière imperméable employée à cet effet, empêche tout danger | et cela n'est pas douteux, du côté du génie.
 
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