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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 2)

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Heaton, Mary Margaret: David Scott, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17800#0044

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Cartouche composé et gravé par A. Mitelh.

avid Scott est l'un des oubliés et dédaignés de l'histoire
de la peinture anglaise. Dédain étrange, oubli injustifiable.
Alors que d'autres artistes ayant les mêmes tendances
recevaient leur large part d'éloge ou de blâme, la critique
s'est bornée à passer sous silence un homme qui s'est
consacré avec plus d'audace et d'énergie que Haydon
lui-même 1 à la cause de l'art élevé. Il n'est pas même
mentionné dans le Century of Painters de Redgrave.
Les dictionnaires et manuels d'art ne lui font pas plus
d'honneur, sauf toutefois l'abrégé de Samuel Redgrave,
qui lui accorde, il est vrai, une notice suffisante. Parmi
ses contemporains, combien d'artistes qui ont comme lui
épuisé leurs forces à couvrir de peinture d'immenses
toiles , intimement persuadés que par cela seul ils
produisaient de grandes œuvres! On s'expliquerait que
l'histoire le confondît avec eux dans le même oubli où

Lettre de G. Mitelli. , , . , .

ils sont tombes si, pour témoigner de ses aspirations et
de ses déceptions, il ne restait pas autre chose que ces ambitieux essais. Mais indépendamment
de ses grands tableaux historiques et classiques, dont plusieurs attestent une réelle puissance, il
a laissé diverses compositions assez remarquables pour qu'aujourd'hui encore la critique lui garde
un souvenir. Les détails de sa vie ont été racontés avec émotion par son frère, M. W. B. Scott,

I. Haydon (Benjamin-Robert), peintre d'histoire, né à Plymouth le 26 janvier 1786, mort le 26 juin 1846. Cet artiste s'est suicidé. 11 avait
fait six dessins pour la décoration de la Chambre des Lords. Ses projets ayant été repoussés, il se laissa aller à un accès de désespoir, et mit fin
à ses jours. On trouva près de son cadavre un papier sur lequel il avait écrit : « Cod forgive me ! (Que Dieu me pardonne!) Amen. Finis.
B. R. Haydon. » Puis une citation du Roi Lear de .Shakespeare : « Stretch me no longer on the rack of this rough world. » — Que je ne sois
pas plus Ipngtemps à la torture sur le chevalet de ce monde odieux. — (Note du traducteur.)
 
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