MARDI 4 JANVIER 1848.
DIX-SEPTIÈME ANNEE.—N° 4.
^ - , ,i .• , : î-j ■■■ . n ■„ tS^ Jy$L M!rrè&ffi'^ÊtoJk\ Pr£? Publiant chaauo iour un nouveau dessin en îtlhoarapnn
PïT"D 2 fr t reau de la rédaction et ne iaaminislralion. a Fans. M _M\ YtkJMtttBLèZMmssÊtA fi fin
le n o(îc ^BKv J-MaV<M VÈStÊÈtszS^lJŒBttËmÊm UAjFÎ IV "l ««-wiikes, et vignettes su» huis,
I "ICOll KUE »V CllOISSA.Vr, 16 (UOIIX cu1.BEIIT).
r,!'"Ie' Pâte n„ paiiis. DÉi'AiiTEsiudS. ^^^\j^^^^Bn."SlL^ il'"lJlJ!l%l^iB^MMf JE— Trois mois................... 1» fr. 18 fr.
UcsRou^lioni ........................ 00 72 ^^^^^^H^^^^^^^^^^^É«^W^S?C^ Un numéro................... » 30 c.
■3^211 numéro............... » -;() ''• iJg^^^î^«^^P^i8Kr VitatiaaaBHW^wK^k>3^^^ I.cs abonnemens datent des f et 16 de chaque mots.
ta aoonncniens datent des\" et 16 de chaque mois.
Malad*SeU' *W« —®^>'£>- ËÊSÈËÊË3ÊËSEË i^jfi!K^fT'.7/ ( ^\ ^^^^^SfT7t*'^ On reçoit en paiement des abonnemens, les man-
ur'ce sut .^'fe0" * a non m- : a Lyon, clic/: M«« Philippe-Baudier, ^S^^^^^^ÊBfi Mï1(1•''iMO "^'Vvfa P^^Pipiifîtill ''ilS à vue sur ,0 Trésor et sur la Posle » el ,es effet*
usser les cn • ruc Sl-Dominiquc ; à Bordeaux, ehex M» Delpech, '^^^^^^^^^^^ ÊÊI¥'lÊjM wff pN^^&MUï. sar les maisons de Banque de Paris. — Tout ce qui
depuis de ioVe^"'-; * Marseille, chez M. Michelct-Pcyron et chez i^^^^^PË "^l^^jf^^Vq^) concerne l'adminiiAralion du Journal doit être adressé
*Hm Canioin, libr.; à Rouen, chez Mme Watré, 31, rue ^ ^y^l^T^^^^^^^m^M^S^^^f^^^y^^^f^t i franco) au Directeur, rue du Croissais *«6 (ancien
Ux< 2e édit., (Jl Vieux-Palais ; à Londres, chez W. Thomas, 21, Car If^^g^V.^—„ hôtel Colbcrt). — Les lettres non affranchies twwt.
■ un bon de jaerine strcèl ; dans les bureaux des Messageries roya- ' T^ifn^iiifji »{J ^.T~^r7aS^P; m^m:r, ■ rigoureusement refusées
' et Par la Bi générales, et chez Ions les libraires. -
>,
aris.
E
"*>deloa4i
NC«-(Affr.) -w-
JtJVE amé, bre„
OMMM
abd-el-kader.
in compris, te
menie prij m^^^^^SLsr^' U esi, ma toi,
suners, 75 c 3^kt«BSII^&r\^v^ i ■ in
--—-^KÉSafil lill«c^>"«*i bien soumis ! On
pouvait en dou-
ter encore, le
Afofflifewrrayant
annoncé officiel-
lement.
Mais, celte fois,
leMonitQw: avail
fait trêve à ses
habitudes. Le
fait était positif:
x iiée ci |ili^afô'¥JSB<^*aiZML3 fë, on pouvait. \
nombre, dcconlr r^SI^^£^^oàs^^ÉmÊÊl ■SI •
mi de Menue» ^^~^S^^BÊ WÊÈÊ^ croire connue a
rs rConf,& -ni-*™ ,
Abd-el-Kader est à Toulon, accompagné du colo-
licl Beaufort et attendant les ordres du gouverne-
VUtHMâi ment' Ce n'est pas un Abd-el-Kader supposé, c'est
''e véritable Abd-el-Kadcr : il n'y a rien de faux en
ui, à moins qu'un dentiste du désert ne lui ait in-
troduit, entre deux combats, une discrète osanore.
Cette nouvelle est agréable à la France, qui versait
Annuellement dans la guerre africaine le meilleur de
son or et le plus pur de son sang. Vous trouverez, il
est vrai, beaucoup de pessimistes, qui vous soutien-
dront qu'Abd-el-Kader pris, la France dépensera
moins de soldats, peut-être,mais non pas moins d'ar-
gent. Laissez-les dire et bornez-vou', avecle gouver-
Fncment, à répondre à ces pessimistes qu'ils parlent
sous l'influence de passions aveugles ou ennemies.
En revanche, il est bon nombre de personnes que
I la soumission d'Abd-cl-Kader ne réjouira nue mé-
ement, et qui ne se soumettront elles-mêmes
JTen réchignant m petto à cet arrêt du destin.
Et d'abord notre brave armée, qui n'avait guère
que la terre africaine pour prouver au monde qu'elle
n'a pas dégénéré de la Grande armée sa devancière.
Ce champ de bataille détruit, que lui rcstera-t-il, par
la paix partout et toujours!... Des camps de plai-
sance, des revues de princes!.... Dans ces sortes d'a-
gk musettes le soldat montre ce qu'il sait, et non pas
AN I ce qu'il fait.
C'est là un noble sentiment, mais qu'il ne faut point
pousser à l'excès. Notre armée se consolera de n'a-
voir plus à vaincre Abd-el-Kader par la gloire même
de l'avoir vaincu. La guerre est bonne, non pour
UCHEMli ■ elle-même, mais en ce sens seulement qu'elle donne
1
ie Hautes
r en tout.
je Société.
ERS à i
«JPEt'I^ la Paix sou<ie et durable. Une guerre faite à propos
ures, rue
érations ëi
amène la paix; une paix maintenue hors de tout pro-
pos amène la guerre. C'est cette pensée qui doit con-
soler les élans belliqueux de notre armée. Hélas! les
fautes dn Système ne lui ont que trop ménagé dans
l'avenir des occasions de bataille ! Les Abd-el-Kader
européens ne lui manqueront pas... Un de perdu, dix
de retrouvés.
Les tripoteurs du gouvernement central et de l'Al-
gérie ieront aussi la grimace. Les affaires d'Afrique,
par leur côté guerrier et leur côté financier, étaient
une si belle occasion,—d'une part, défaire avancer
des favoris, au prix d'une promenade militaire,—d'au-
tre part de pêcheries cens ron'-ibuables en eau trou-
ble. Mais ceux-là se consoleront aussi sans peine :
pour déployer la faveur et jeter le filet dans le bud-
get, ils n'ont plus même besoin de prétexte. Ce sont
des comédiens qui se passent volontiers de théâtre,
ou, pour parler plus juste, des bateleurs qui travaillent
même sans tapis.
La troisième catégorie des mécontens secrets se
compose de M. Bugeaud tout seul. Ce Scipion l'a-
fricain doit rager, dans son for intérieur, de voir Abd-
el-Kader pris par un autre que par lui. Lui, vieux
de la vieille, moustache retroussée, être resté sept ans
en Afrique à se fendre en éclair, à se précipiter en
torrent, à fondre en trombe, et cela sans agiter autre
chose que le sable du désertet sans faire peur à d'au-
tres créatures qu'aux oiseaux delà plage... puis voir
arriver un guerrier presqu'adolescent, ce que les
grognards comme M. Bugeaud appellent un blanc-
bec, qui, à peine débarqué, reçoit pour sa bien-ve-
nue, des mains du général Lamoricière, Abd-el-Ka-
der bien et dûment soumis... C'est à sacrer par
mille bombes ! il jurerait même par mille millions
de cartouches, si les envois faits au Sonderbund en
avaient laissé autant dans les poudrières françaises.
1 Mais M. Bugeaud se consolera aussi en se rappe-
lant que ces malices du sort ne datent pas d'hier.
Sic vos non vobis. C'est lui qui a bêché le terrain,
planté l'arbre, soigné la fleur et dégagé le fruit ;
puis, quand ce fruit est mûr, on appelle le prince pour
le cueillir. Mais, se dit sans doute M. Bugeaud, l'o-
pinion publique saura faire la part de chacun : elle
verra que Bugeaud est le jardinier, tandis que d'Au-
male n'est que le récolteur. Le maréchal est le bras
qui cultive le cep ; le prince est seulement l'ongle
qui détache le raisin.
Quoi qu'il en soit, contens ou méc<
n'avons pas moins Abd-el-Kader au milieu de
On dit qu'il veut aller à Saint-Jejjfn*d'Acrç uu cn
Egyp1 te. Qu'il vienne à Paris et il n'en voudra plus
sortir.Il ne tardera pas à se convaincre que la France
jette plus de pièces de cent sous à l'ennemi soumis,
qu'elle ne jetait de balles à l'ennemi combattant.
autres CONFIDENCES.
Voilà M. deL;>
martine qui va c-
tre bien humilié!
Vous savez tous
que cet illustre c-
crivain doit com-
mencer , au lcr
mars, dans le feuil-
leton de la Presse,
des Confidences
qui n'auront pas
moins de huit vo-
lumes.
Heureux celui qui trouve ainsi trente mille abon-
nés, que dis-je ! trente mille excellens amis dans le
sein desquels il peut épancher toutes ses pensées les
plus intimes.
M. de Lamartine croyait donc que rien ne man-
quait à sa félicité, et il regardait Jean-Jacques Rous-
seau comme un bien petit garçon, lui qui ne s'est
confessé qu'en quatre volumes.
Jugez de la stupéfaction des abonnés de la Presse
en général et de M. de Lamartine en . particulier,
quand ils vont apprendre qu'un' autre écrivain, non
moins illustre, va publier également ses confidences,
mais en vingt volumes.'
Cet écrivain qui a tant de choses à nous dire sur
sa vie intime se nomme Georges Sand.
On ne sait pas encore quel sera le journal assez
fortuné, et fortuné est ici le mot propre, pour acca-
parer ces précieuses pages.
Au prix où sont les confessions de M. de Lamar-
tine, celles de Georges Sand doivent bien monter à
cent mille francs.
Si le Charivari possède en ce moment cette sont'
me dans sa caisse, je supplie le directeur de la dé-
poser aux pieds de Georges Sand pour prix de ses
volumes.
Les Confidences de George Sand, illustrées par
Cham, voilà qui obtiendrait du succès en Europe!
Mais le Charivari a-t-il en ce momeut cent mille
Nfraucs disponibles'.' Je tremble d'interroger le cais-
DIX-SEPTIÈME ANNEE.—N° 4.
^ - , ,i .• , : î-j ■■■ . n ■„ tS^ Jy$L M!rrè&ffi'^ÊtoJk\ Pr£? Publiant chaauo iour un nouveau dessin en îtlhoarapnn
PïT"D 2 fr t reau de la rédaction et ne iaaminislralion. a Fans. M _M\ YtkJMtttBLèZMmssÊtA fi fin
le n o(îc ^BKv J-MaV<M VÈStÊÈtszS^lJŒBttËmÊm UAjFÎ IV "l ««-wiikes, et vignettes su» huis,
I "ICOll KUE »V CllOISSA.Vr, 16 (UOIIX cu1.BEIIT).
r,!'"Ie' Pâte n„ paiiis. DÉi'AiiTEsiudS. ^^^\j^^^^Bn."SlL^ il'"lJlJ!l%l^iB^MMf JE— Trois mois................... 1» fr. 18 fr.
UcsRou^lioni ........................ 00 72 ^^^^^^H^^^^^^^^^^^É«^W^S?C^ Un numéro................... » 30 c.
■3^211 numéro............... » -;() ''• iJg^^^î^«^^P^i8Kr VitatiaaaBHW^wK^k>3^^^ I.cs abonnemens datent des f et 16 de chaque mots.
ta aoonncniens datent des\" et 16 de chaque mois.
Malad*SeU' *W« —®^>'£>- ËÊSÈËÊË3ÊËSEË i^jfi!K^fT'.7/ ( ^\ ^^^^^SfT7t*'^ On reçoit en paiement des abonnemens, les man-
ur'ce sut .^'fe0" * a non m- : a Lyon, clic/: M«« Philippe-Baudier, ^S^^^^^^ÊBfi Mï1(1•''iMO "^'Vvfa P^^Pipiifîtill ''ilS à vue sur ,0 Trésor et sur la Posle » el ,es effet*
usser les cn • ruc Sl-Dominiquc ; à Bordeaux, ehex M» Delpech, '^^^^^^^^^^^ ÊÊI¥'lÊjM wff pN^^&MUï. sar les maisons de Banque de Paris. — Tout ce qui
depuis de ioVe^"'-; * Marseille, chez M. Michelct-Pcyron et chez i^^^^^PË "^l^^jf^^Vq^) concerne l'adminiiAralion du Journal doit être adressé
*Hm Canioin, libr.; à Rouen, chez Mme Watré, 31, rue ^ ^y^l^T^^^^^^^m^M^S^^^f^^^y^^^f^t i franco) au Directeur, rue du Croissais *«6 (ancien
Ux< 2e édit., (Jl Vieux-Palais ; à Londres, chez W. Thomas, 21, Car If^^g^V.^—„ hôtel Colbcrt). — Les lettres non affranchies twwt.
■ un bon de jaerine strcèl ; dans les bureaux des Messageries roya- ' T^ifn^iiifji »{J ^.T~^r7aS^P; m^m:r, ■ rigoureusement refusées
' et Par la Bi générales, et chez Ions les libraires. -
>,
aris.
E
"*>deloa4i
NC«-(Affr.) -w-
JtJVE amé, bre„
OMMM
abd-el-kader.
in compris, te
menie prij m^^^^^SLsr^' U esi, ma toi,
suners, 75 c 3^kt«BSII^&r\^v^ i ■ in
--—-^KÉSafil lill«c^>"«*i bien soumis ! On
pouvait en dou-
ter encore, le
Afofflifewrrayant
annoncé officiel-
lement.
Mais, celte fois,
leMonitQw: avail
fait trêve à ses
habitudes. Le
fait était positif:
x iiée ci |ili^afô'¥JSB<^*aiZML3 fë, on pouvait. \
nombre, dcconlr r^SI^^£^^oàs^^ÉmÊÊl ■SI •
mi de Menue» ^^~^S^^BÊ WÊÈÊ^ croire connue a
rs rConf,& -ni-*™ ,
Abd-el-Kader est à Toulon, accompagné du colo-
licl Beaufort et attendant les ordres du gouverne-
VUtHMâi ment' Ce n'est pas un Abd-el-Kader supposé, c'est
''e véritable Abd-el-Kadcr : il n'y a rien de faux en
ui, à moins qu'un dentiste du désert ne lui ait in-
troduit, entre deux combats, une discrète osanore.
Cette nouvelle est agréable à la France, qui versait
Annuellement dans la guerre africaine le meilleur de
son or et le plus pur de son sang. Vous trouverez, il
est vrai, beaucoup de pessimistes, qui vous soutien-
dront qu'Abd-el-Kader pris, la France dépensera
moins de soldats, peut-être,mais non pas moins d'ar-
gent. Laissez-les dire et bornez-vou', avecle gouver-
Fncment, à répondre à ces pessimistes qu'ils parlent
sous l'influence de passions aveugles ou ennemies.
En revanche, il est bon nombre de personnes que
I la soumission d'Abd-cl-Kader ne réjouira nue mé-
ement, et qui ne se soumettront elles-mêmes
JTen réchignant m petto à cet arrêt du destin.
Et d'abord notre brave armée, qui n'avait guère
que la terre africaine pour prouver au monde qu'elle
n'a pas dégénéré de la Grande armée sa devancière.
Ce champ de bataille détruit, que lui rcstera-t-il, par
la paix partout et toujours!... Des camps de plai-
sance, des revues de princes!.... Dans ces sortes d'a-
gk musettes le soldat montre ce qu'il sait, et non pas
AN I ce qu'il fait.
C'est là un noble sentiment, mais qu'il ne faut point
pousser à l'excès. Notre armée se consolera de n'a-
voir plus à vaincre Abd-el-Kader par la gloire même
de l'avoir vaincu. La guerre est bonne, non pour
UCHEMli ■ elle-même, mais en ce sens seulement qu'elle donne
1
ie Hautes
r en tout.
je Société.
ERS à i
«JPEt'I^ la Paix sou<ie et durable. Une guerre faite à propos
ures, rue
érations ëi
amène la paix; une paix maintenue hors de tout pro-
pos amène la guerre. C'est cette pensée qui doit con-
soler les élans belliqueux de notre armée. Hélas! les
fautes dn Système ne lui ont que trop ménagé dans
l'avenir des occasions de bataille ! Les Abd-el-Kader
européens ne lui manqueront pas... Un de perdu, dix
de retrouvés.
Les tripoteurs du gouvernement central et de l'Al-
gérie ieront aussi la grimace. Les affaires d'Afrique,
par leur côté guerrier et leur côté financier, étaient
une si belle occasion,—d'une part, défaire avancer
des favoris, au prix d'une promenade militaire,—d'au-
tre part de pêcheries cens ron'-ibuables en eau trou-
ble. Mais ceux-là se consoleront aussi sans peine :
pour déployer la faveur et jeter le filet dans le bud-
get, ils n'ont plus même besoin de prétexte. Ce sont
des comédiens qui se passent volontiers de théâtre,
ou, pour parler plus juste, des bateleurs qui travaillent
même sans tapis.
La troisième catégorie des mécontens secrets se
compose de M. Bugeaud tout seul. Ce Scipion l'a-
fricain doit rager, dans son for intérieur, de voir Abd-
el-Kader pris par un autre que par lui. Lui, vieux
de la vieille, moustache retroussée, être resté sept ans
en Afrique à se fendre en éclair, à se précipiter en
torrent, à fondre en trombe, et cela sans agiter autre
chose que le sable du désertet sans faire peur à d'au-
tres créatures qu'aux oiseaux delà plage... puis voir
arriver un guerrier presqu'adolescent, ce que les
grognards comme M. Bugeaud appellent un blanc-
bec, qui, à peine débarqué, reçoit pour sa bien-ve-
nue, des mains du général Lamoricière, Abd-el-Ka-
der bien et dûment soumis... C'est à sacrer par
mille bombes ! il jurerait même par mille millions
de cartouches, si les envois faits au Sonderbund en
avaient laissé autant dans les poudrières françaises.
1 Mais M. Bugeaud se consolera aussi en se rappe-
lant que ces malices du sort ne datent pas d'hier.
Sic vos non vobis. C'est lui qui a bêché le terrain,
planté l'arbre, soigné la fleur et dégagé le fruit ;
puis, quand ce fruit est mûr, on appelle le prince pour
le cueillir. Mais, se dit sans doute M. Bugeaud, l'o-
pinion publique saura faire la part de chacun : elle
verra que Bugeaud est le jardinier, tandis que d'Au-
male n'est que le récolteur. Le maréchal est le bras
qui cultive le cep ; le prince est seulement l'ongle
qui détache le raisin.
Quoi qu'il en soit, contens ou méc<
n'avons pas moins Abd-el-Kader au milieu de
On dit qu'il veut aller à Saint-Jejjfn*d'Acrç uu cn
Egyp1 te. Qu'il vienne à Paris et il n'en voudra plus
sortir.Il ne tardera pas à se convaincre que la France
jette plus de pièces de cent sous à l'ennemi soumis,
qu'elle ne jetait de balles à l'ennemi combattant.
autres CONFIDENCES.
Voilà M. deL;>
martine qui va c-
tre bien humilié!
Vous savez tous
que cet illustre c-
crivain doit com-
mencer , au lcr
mars, dans le feuil-
leton de la Presse,
des Confidences
qui n'auront pas
moins de huit vo-
lumes.
Heureux celui qui trouve ainsi trente mille abon-
nés, que dis-je ! trente mille excellens amis dans le
sein desquels il peut épancher toutes ses pensées les
plus intimes.
M. de Lamartine croyait donc que rien ne man-
quait à sa félicité, et il regardait Jean-Jacques Rous-
seau comme un bien petit garçon, lui qui ne s'est
confessé qu'en quatre volumes.
Jugez de la stupéfaction des abonnés de la Presse
en général et de M. de Lamartine en . particulier,
quand ils vont apprendre qu'un' autre écrivain, non
moins illustre, va publier également ses confidences,
mais en vingt volumes.'
Cet écrivain qui a tant de choses à nous dire sur
sa vie intime se nomme Georges Sand.
On ne sait pas encore quel sera le journal assez
fortuné, et fortuné est ici le mot propre, pour acca-
parer ces précieuses pages.
Au prix où sont les confessions de M. de Lamar-
tine, celles de Georges Sand doivent bien monter à
cent mille francs.
Si le Charivari possède en ce moment cette sont'
me dans sa caisse, je supplie le directeur de la dé-
poser aux pieds de Georges Sand pour prix de ses
volumes.
Les Confidences de George Sand, illustrées par
Cham, voilà qui obtiendrait du succès en Europe!
Mais le Charivari a-t-il en ce momeut cent mille
Nfraucs disponibles'.' Je tremble d'interroger le cais-
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Abd-El-Kader; Autres confidences
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Entstehungsdatum
um 1848
Entstehungsdatum (normiert)
1843 - 1853
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 17.1848, Janvier (No. 1-31), S. 13
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg