US CHARIVARI.
Lerainistèredu dégommement,dont le portefeuille
serait confié a i frère Michel Chevalier ;
Le ministère des pommes cuiles, dont nul ne s'a-
visera sans doute de contester la direction au citoyen
Lerminier.
Le Charivari ne suffirait pas à enregistrer tous
les ministères qui sont réclamés en ce moment. L'as-
semblée ne cessera d'être obsédée que lorsqu'elle
aura déclaré que tous les citoyens français sans ex-
ception auront chacun le leur.
LE DFlWER CES COMMISSAIRES.
C'est aujourd'hui dix huit mai que cessent les
fonctions des commissaires extraordinaires dans les
départemens. Un décret du citoyen Recurt, ministre
de l'intérieur, l'ordonne ainsi. Le règne des Sauriac
est fini.
Des départemens ont résolu de consacrer cette date
par un monument collectif placé au centre de la
France, sur lequel, on, lira : Abolition des commis-
saires, an Lr de la liberté reconquise.
Partout les nouveaux préfets qu'on est en train de
confectionner au ministère de l'intérieur seront reçus
avec des transport^ de joie. En ce moment les dépar-
temens accepteraient un gouverneur , un sénéchal,
un vidame, un bailli plutôt qu'un commissaire.
Quand on a été sultan , dictateur, proconsul, pa-
cha , il est dur de quitter ses bottes à l'écuyère, son
sabre, ses plumes, et de rentrer dans la vie privée,
dans l'existence ordinaire, dans la condition de tous
ceux qui n'ont pas quarante francs par jour, mais
enfin ii faut se résigner. Denis se fit maître d'école;
les commissaires redeviendront avocats, journalistes,
vaudevillistes ou marchands de peaux de lapins.
Le représentant Dezeimeris a déposé une propo-
sition sur la réduction des appnintemens des fonc-
tionnaires. Cette question devrait être discutée tout
de suite ainsi que celle des incompatibilités. A quoi
bon les rerr'oyer à l'époque où l'on s'occupera de la
constitution? L'assemblée, en rédigeant dès à présent
ces décrets, n'aura plus tard qu'à les transformer en
articles de loi. Eile réalisera tunt de suite de notables
économies, et la moitié de la besogne pour l'avenir.
PLIS DE DÉGl'ISEMKT ÉLECTORAL,
Ainsi que nous l'avons déjà dit, une foule de nou-
veaux linguistes paraissent décidément traduire la
devise républicaine Égalité, par état de choses où
chacun doit vouloir se distinguer de ses concitoyens.
On dirait vraiment que les ambitions n'ont fait que
grandir et s'enfler. Jadis, par exemple, vous rencon-
triez pas mal d'amateurs qui couraient les bureaux
de tabac. Maintenant c'est devenu tout-à-fait infé-
rieur ; on ne s'émeut pas pour si peu qu'une surin-
tendance de cornets et de cigares.
Le moins que l'on puisse pourchasser, c'est l'in-
vestiture des premiers emplois administratifs, finan-
ciers,diplomatiques, judiciaires, etc.,quand on ne jette
pas son dévolu sur le gouvernement provisoire. Qui
est-ce qui à celte heure ne prétend pas être un peu
gouvernement provisoire.
Lundi dernier ne pouvait-on pas dire littéralement
que les gouvernemens provisoires couraient les rues
avec ou sans accompagnement d'un magnifique pom-
pier à plumet rouge.
Le mandat de représentant du peuple français avait
bien aussi excité d'innombrables convoitises ; mais
il n'y avait que 900 sièges parlementaires disponi-
bles ; qu'était-ce cela pour tant d'appétits ouverts?
tout au plus une mince bouchée.
Puis l'urne aux scrutins ayant une fois prononcé,
il avait fallu qu'ils se remissent à mâcher à vide. Par
bonheur, voici que la nécessité de remplacer les élec-
tions multiples vient offrir un nouvel afiment sup-
plémentaire. Paris seul aura, dit-on, onze représen-
tai à choisir. Onze représentans, cela nous promet
pour le moins quinze mille candidatures.
Nous allons être derechef submergés de circulai-
res, les murailles vont se reiapisser de professions de
foi jusques aux tuyaux de cheminées inclusivement.
Nous verrons reparaître les milliers de rubriques
ingénieuses à l'effet de capter les suffrages. Quel
dommage que monsieur Schmitt ait trahi le secret
du déguisement en ouvrier et que chacun lui ait dit :
Jeté connais, beau maître des requêtes!
C'est désormais un tour complètement éventé, sans
cela beaucoup sans doute auraient encore essayé de
s'en servir. Mais si les faux ouvriers y perdent, en
revanche les vrais ouvriers y gagneront, et pour no-
tre part nous ne pouvons que nous en féliciter.
Il ne suffit pas de vaincre le désordre, il faut en-
core protéger la liberté. Crier à bas les clubs ! c'est
comme si on criait : A bas le droit de réunion, et
d'association ! Il y a des journaux qui peuvent de>
venir dangereux comme certains clubs, faut-il pour
cela crier : A bas la liberté de la presse '. L'anarchie
de la répression est aussi dangereuse que celle de
l'attaque. L'ordre n'est que la protection et le main-
tien de tons les droits.
Il PRIMAT CHATEL AU CLUB MS FEMMES,
Nous avons parlé l'autre jour d'un monsieur qui
avait pris la parole au club des femmes ; ou nous ap-
prend aujourd'hui que-c'était l'abbé Cbàtel.
Ce primat est bien changé depuis le temps ou il
disait la messe en français dans le faubourg Saint-
Martin, nous ne l'aurions pas reconnu; il est vrai
que dix ans se sont éc©alés depuis, et dix ans c'est
beaucoup dans la vie d'un homme : Grande viorta-
lis œvi spatium, comme dit Tacite au sujet de l'ab-
bé Auzou.
Aujourd'hui le primat Châtel est chauve ; il est
toujours gros, trapu, plantureux, il a toujours les
mêmes verrues au menton, msis il ne lui reste pres-
que plus de cheveux, excepté des deux côtés de la
tête, et quand il parle français on jurerait qu'il s'ex-
prime en latin.
Mais par quel hasard a-t-il abandonné son église ?
Comment le retrouvons-nous au club des femmes ?
Ses fidèles l'ont-ils renié au premier chant du coq?
N'a-t-il plus d'espoir que dans les femmes pour re-
construire le temple du culte français?
On assure qu'il a imposé les mains à Mme JNibojct
en lui disant : Tu es pierre et s ur cette pierre je bâ-
tirai mon église et je te donnerai la clé du royaume
du ciel! Mme Niboyet avait déjà la clé de son ap-
partement, ça lui fait maintenant deux clés.
Il est facile, au reste, de se faire une idée du plai-
sir qu'avait l'abbé Châtel à parler dans un temple
aussi bien décoré que la salle des Spectacles-Con-
certs. Ces loges tendues de damas, ces fauteuils de
velours rouge, ces colonnettes dorées, ces becs de
gaz élincelans, tout cela le ravissait en extase; il
était au neuvième ciel ; son visage était épanoui, on
a même vu une auréole illuminer son front.
Corbleu ! semblait-il dire, quel logis pour instal-
ler mon église !
C'est beau , c'est splendide, c'est le temple de Sa-
lomon. Dans mes rêves les plus ambitieux, je n'avais
jamais osé me figurer une cahutte d'une telle somp-
tuosité. Il faudra que je parle au propriétaire de la
çase, et si je pouvais l'obtenu', pourjbrt peu de chose
avec les plus grandes facilités pour le paiement du
terme, je ne ferais nulle difficulté de «l'installerdans
ce séjour plein de splendeur.
Ces» pensées étaient bien naturelles de la part d'un
primat ambulant, réduit jusqu'ici à transporter son
église de porte cochère en porte coebère, dans des
allées, dans des cours, sous des remises de cabriolet
et finalement dans une écurie du faubourg Saint-
Martin, occupée autrefois par une ménagerie. Je
passe sous silence tous les désagrémens de ces péré-
grinations, les avanies des portiers refusant de tirer
le cordon de l'église aux fidèles, les réclamations de
termes arriérés, les congés donnés par des proprié-
taires trouvant la profession de primat indécente et
mille autres incongruités qui avaient retardé jusqu ici
les développemens de la religion catholique fran-
çaise.
Tout cela n'était guère fait pour attirer des audi-
teurs aux sermons de l'abbé Châtel. Nous ne sommes
plus au siècle des premiers chrétiens; les confesseurs
de la foi veulent avoir leurs aises, ils n'aiment pus
être humiliés par des portiers ombrageux, enfermes
dans des allées pour n'en plus pouvoir sortir après le
prêche ; si les chrétiens des premiers jours souffraient
le martyre, au moins étaient-ils martyrisés par des
empereurs. Aussi ne voyait-on guère dans 1 écurie
du faubourg Saint-Martin que des passans surpris
parla pluie ou quelque bonne cherchant un refu?«
contre les tentatives d'un tcurlourou téméraire. c
dernier cas était considéré comme une bonne au-
baine par le primat, qui saisissait immédiatemen
cette occasion de célébrer un mariage. ( _
Ceci explique l'enthousiasme avec lequel 1 a»
Châtel a pris la parole au club des femmes, en pr -
sence de trois mille spectateurs. Il n'en avait jan»i>
tant vu, il les appelait mes frères ; ce qui l'a com-
blé, c'est le verre d'eau sucrée ; à l'église catholiflu
française, un verre de coco en tenait lieu. Alor» n
Lerainistèredu dégommement,dont le portefeuille
serait confié a i frère Michel Chevalier ;
Le ministère des pommes cuiles, dont nul ne s'a-
visera sans doute de contester la direction au citoyen
Lerminier.
Le Charivari ne suffirait pas à enregistrer tous
les ministères qui sont réclamés en ce moment. L'as-
semblée ne cessera d'être obsédée que lorsqu'elle
aura déclaré que tous les citoyens français sans ex-
ception auront chacun le leur.
LE DFlWER CES COMMISSAIRES.
C'est aujourd'hui dix huit mai que cessent les
fonctions des commissaires extraordinaires dans les
départemens. Un décret du citoyen Recurt, ministre
de l'intérieur, l'ordonne ainsi. Le règne des Sauriac
est fini.
Des départemens ont résolu de consacrer cette date
par un monument collectif placé au centre de la
France, sur lequel, on, lira : Abolition des commis-
saires, an Lr de la liberté reconquise.
Partout les nouveaux préfets qu'on est en train de
confectionner au ministère de l'intérieur seront reçus
avec des transport^ de joie. En ce moment les dépar-
temens accepteraient un gouverneur , un sénéchal,
un vidame, un bailli plutôt qu'un commissaire.
Quand on a été sultan , dictateur, proconsul, pa-
cha , il est dur de quitter ses bottes à l'écuyère, son
sabre, ses plumes, et de rentrer dans la vie privée,
dans l'existence ordinaire, dans la condition de tous
ceux qui n'ont pas quarante francs par jour, mais
enfin ii faut se résigner. Denis se fit maître d'école;
les commissaires redeviendront avocats, journalistes,
vaudevillistes ou marchands de peaux de lapins.
Le représentant Dezeimeris a déposé une propo-
sition sur la réduction des appnintemens des fonc-
tionnaires. Cette question devrait être discutée tout
de suite ainsi que celle des incompatibilités. A quoi
bon les rerr'oyer à l'époque où l'on s'occupera de la
constitution? L'assemblée, en rédigeant dès à présent
ces décrets, n'aura plus tard qu'à les transformer en
articles de loi. Eile réalisera tunt de suite de notables
économies, et la moitié de la besogne pour l'avenir.
PLIS DE DÉGl'ISEMKT ÉLECTORAL,
Ainsi que nous l'avons déjà dit, une foule de nou-
veaux linguistes paraissent décidément traduire la
devise républicaine Égalité, par état de choses où
chacun doit vouloir se distinguer de ses concitoyens.
On dirait vraiment que les ambitions n'ont fait que
grandir et s'enfler. Jadis, par exemple, vous rencon-
triez pas mal d'amateurs qui couraient les bureaux
de tabac. Maintenant c'est devenu tout-à-fait infé-
rieur ; on ne s'émeut pas pour si peu qu'une surin-
tendance de cornets et de cigares.
Le moins que l'on puisse pourchasser, c'est l'in-
vestiture des premiers emplois administratifs, finan-
ciers,diplomatiques, judiciaires, etc.,quand on ne jette
pas son dévolu sur le gouvernement provisoire. Qui
est-ce qui à celte heure ne prétend pas être un peu
gouvernement provisoire.
Lundi dernier ne pouvait-on pas dire littéralement
que les gouvernemens provisoires couraient les rues
avec ou sans accompagnement d'un magnifique pom-
pier à plumet rouge.
Le mandat de représentant du peuple français avait
bien aussi excité d'innombrables convoitises ; mais
il n'y avait que 900 sièges parlementaires disponi-
bles ; qu'était-ce cela pour tant d'appétits ouverts?
tout au plus une mince bouchée.
Puis l'urne aux scrutins ayant une fois prononcé,
il avait fallu qu'ils se remissent à mâcher à vide. Par
bonheur, voici que la nécessité de remplacer les élec-
tions multiples vient offrir un nouvel afiment sup-
plémentaire. Paris seul aura, dit-on, onze représen-
tai à choisir. Onze représentans, cela nous promet
pour le moins quinze mille candidatures.
Nous allons être derechef submergés de circulai-
res, les murailles vont se reiapisser de professions de
foi jusques aux tuyaux de cheminées inclusivement.
Nous verrons reparaître les milliers de rubriques
ingénieuses à l'effet de capter les suffrages. Quel
dommage que monsieur Schmitt ait trahi le secret
du déguisement en ouvrier et que chacun lui ait dit :
Jeté connais, beau maître des requêtes!
C'est désormais un tour complètement éventé, sans
cela beaucoup sans doute auraient encore essayé de
s'en servir. Mais si les faux ouvriers y perdent, en
revanche les vrais ouvriers y gagneront, et pour no-
tre part nous ne pouvons que nous en féliciter.
Il ne suffit pas de vaincre le désordre, il faut en-
core protéger la liberté. Crier à bas les clubs ! c'est
comme si on criait : A bas le droit de réunion, et
d'association ! Il y a des journaux qui peuvent de>
venir dangereux comme certains clubs, faut-il pour
cela crier : A bas la liberté de la presse '. L'anarchie
de la répression est aussi dangereuse que celle de
l'attaque. L'ordre n'est que la protection et le main-
tien de tons les droits.
Il PRIMAT CHATEL AU CLUB MS FEMMES,
Nous avons parlé l'autre jour d'un monsieur qui
avait pris la parole au club des femmes ; ou nous ap-
prend aujourd'hui que-c'était l'abbé Cbàtel.
Ce primat est bien changé depuis le temps ou il
disait la messe en français dans le faubourg Saint-
Martin, nous ne l'aurions pas reconnu; il est vrai
que dix ans se sont éc©alés depuis, et dix ans c'est
beaucoup dans la vie d'un homme : Grande viorta-
lis œvi spatium, comme dit Tacite au sujet de l'ab-
bé Auzou.
Aujourd'hui le primat Châtel est chauve ; il est
toujours gros, trapu, plantureux, il a toujours les
mêmes verrues au menton, msis il ne lui reste pres-
que plus de cheveux, excepté des deux côtés de la
tête, et quand il parle français on jurerait qu'il s'ex-
prime en latin.
Mais par quel hasard a-t-il abandonné son église ?
Comment le retrouvons-nous au club des femmes ?
Ses fidèles l'ont-ils renié au premier chant du coq?
N'a-t-il plus d'espoir que dans les femmes pour re-
construire le temple du culte français?
On assure qu'il a imposé les mains à Mme JNibojct
en lui disant : Tu es pierre et s ur cette pierre je bâ-
tirai mon église et je te donnerai la clé du royaume
du ciel! Mme Niboyet avait déjà la clé de son ap-
partement, ça lui fait maintenant deux clés.
Il est facile, au reste, de se faire une idée du plai-
sir qu'avait l'abbé Châtel à parler dans un temple
aussi bien décoré que la salle des Spectacles-Con-
certs. Ces loges tendues de damas, ces fauteuils de
velours rouge, ces colonnettes dorées, ces becs de
gaz élincelans, tout cela le ravissait en extase; il
était au neuvième ciel ; son visage était épanoui, on
a même vu une auréole illuminer son front.
Corbleu ! semblait-il dire, quel logis pour instal-
ler mon église !
C'est beau , c'est splendide, c'est le temple de Sa-
lomon. Dans mes rêves les plus ambitieux, je n'avais
jamais osé me figurer une cahutte d'une telle somp-
tuosité. Il faudra que je parle au propriétaire de la
çase, et si je pouvais l'obtenu', pourjbrt peu de chose
avec les plus grandes facilités pour le paiement du
terme, je ne ferais nulle difficulté de «l'installerdans
ce séjour plein de splendeur.
Ces» pensées étaient bien naturelles de la part d'un
primat ambulant, réduit jusqu'ici à transporter son
église de porte cochère en porte coebère, dans des
allées, dans des cours, sous des remises de cabriolet
et finalement dans une écurie du faubourg Saint-
Martin, occupée autrefois par une ménagerie. Je
passe sous silence tous les désagrémens de ces péré-
grinations, les avanies des portiers refusant de tirer
le cordon de l'église aux fidèles, les réclamations de
termes arriérés, les congés donnés par des proprié-
taires trouvant la profession de primat indécente et
mille autres incongruités qui avaient retardé jusqu ici
les développemens de la religion catholique fran-
çaise.
Tout cela n'était guère fait pour attirer des audi-
teurs aux sermons de l'abbé Châtel. Nous ne sommes
plus au siècle des premiers chrétiens; les confesseurs
de la foi veulent avoir leurs aises, ils n'aiment pus
être humiliés par des portiers ombrageux, enfermes
dans des allées pour n'en plus pouvoir sortir après le
prêche ; si les chrétiens des premiers jours souffraient
le martyre, au moins étaient-ils martyrisés par des
empereurs. Aussi ne voyait-on guère dans 1 écurie
du faubourg Saint-Martin que des passans surpris
parla pluie ou quelque bonne cherchant un refu?«
contre les tentatives d'un tcurlourou téméraire. c
dernier cas était considéré comme une bonne au-
baine par le primat, qui saisissait immédiatemen
cette occasion de célébrer un mariage. ( _
Ceci explique l'enthousiasme avec lequel 1 a»
Châtel a pris la parole au club des femmes, en pr -
sence de trois mille spectateurs. Il n'en avait jan»i>
tant vu, il les appelait mes frères ; ce qui l'a com-
blé, c'est le verre d'eau sucrée ; à l'église catholiflu
française, un verre de coco en tenait lieu. Alor» n
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le Primat chatel au club des femmes
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Entstehungsdatum
um 1848
Entstehungsdatum (normiert)
1843 - 1853
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 17.1848, Mai (No. 122-152), S. 562
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg