LE CHARIVARI.
cinquante. Voilà donc cent cinquante élus sur le
paré, réduits à vendre leur écharpe. Croyez-vous,
quand on a exercé pour sa part un neuf centième de
•i souveraineté populaire, il soit facile de rentrer
dans la vie privée., de redevenir un simple citoyen,
comme vous et comme moi? Oh que nenni !
Voilà ce qui décidera l'assemblée à proroger son
existence.
Mais il faut bien pourtant faire quelque chose pour
les représentans qui veulent vendanger et revoir leurs
foyers. Tous nos législateurs n'ont point conduit leur
femme à Paris. Les dames s'ennuient, elles trouvent
que voilà bien longtemps que leurs maris mènent
la vie de garçon. Elles finiraient par adresser une pé-
tition à l'assemblée nationale , peut-être la porte-
raicnt-elle elles-mêmes. C'est ce qu'il faut empêcher.
0:i s'est arrêlé à la résolution suivante.
Immédiatement après le vote de la constitution ,
Rassemblée nationale prendra un mois de vacances.
Mais, direz-vous, les foins seront serrés et les ven-
danges terminées. Qu'importe ! les maris reverront
leurs femmes, et c'est là le point véritablement es-
sentiel.
Quant aux représentans célibataires, ils se promè-
neront dans Paris la canne à la m.iin ; ils assisteront
aux grandes maneuvref du camp de Sainl-Maor qui
n'ont jamais lieu, aux concerts des Champs-Elysées,
;ls goûteront en un mot tous les plaisirs variés qu'of •
ire la caiitale.
De cette façon, tous les goûts seront satisfaits, et
l'assemblée nationale confectionnera la constitution
et les lois organiques au contentement général.
ENCORE lOi:iS BONAPARTE.
Voyons, en veut-il ou n'en veut-il pas ?
Aujourd'hui on nous certifie qu'ii en reveut. Je ne
sa*s réellement plus à quel bulletin de vote me
vouer.
Un délégué de la garde imp'riale de Cravant nous
certifie que le prince Louis se laisse mettre bien po-
sitivement sur les rangs comme candidat au grade
de représentant du peuple.
Je prendrais volontiers cette affirmation comme
une plaisanterie, mais je sais qu'à Cravant l'on ne
plaisante jamais.
Le prince Louis non seulement se porte comme
candidat, mais de plus il prend l'engagement formel
c.e venir gagner ses vingt-cinq francs par jour en as-
sistant aux séances de l'assemblée nationale.
Une lettre arrivée d'Angleterre ne laisse aucun
doute à cet égard.
Quand cette bienheureuse lettre est arrivée à Cra-
vant, toute la ville s'est spontanément illuminée,
bien qu'il fût onze heures du matin.
Les Cravantais étaient si heureux, qu'ils n'ont pas
eu la patience d'attendre jusqu'au soir pour allumer
leurs lampions. Je n'ai pas le courage de les blâmer,
et je ne regrette qu'une chose, c'est de n'avoir pas
vu au moins une fois dans ma vie une ville illuminée
en plein jour.
On nous certifie que tout le département de l'Yon-
ne aurait suivi cet exemple, mais un obstacle im-
prévu vint contrarier ce projet ; on s'aperçut que
l'on manquait de lampions. A Auxerre même, la ca-
pitale du pays, on ne pût se procurer que trois lan-
ternes en ferblanc, ce qui ne permettait pas de les
qualifier de chinoises.
Une fois que les Yonnais auront nommé le prince
Louis représentant du peuple, ils ont le projet de le
faire proclamer préfet d'Auxerre, et de là au trône
impérial il n'y a qu'un pas.
Ce qu'il y a de fâcheux, c'est qu'un autre départe-
prince Louis et les Cravantais sont excessivement ja-
loux de leur idole.
Le prince Lonis est à eux, ils l'ont inventé, ils
veulent en avoir le monopole.
Je conçois cela facilement, et je partage la ma-
nière de voir des Cravantais.
De quel droit les Parisiens, par exemple, vien-
draient-ils dire: « Nous voulons que le prince Louis
nous représente ! »
Pourquoi le prince Louis vous représenterait-il, ô
Parisiens? Quels droits avez-vous à cet honneur? où
est votre garde impériale, montrez-nous votre, aigle,
vous n'avez seulement pas des fifres pour accompa-
gner vos tambours.
Parlez-moi du bataillon de Cravant, tous troupiers
fini, ayant de grandes guêtres noires montant jus-
qu'au milieu de la cuisse et des bonnets à poils s'éle-
vant jusqu'au premier étage des maisons d'Auxerre!
Quand le prince Louis passera l'inspection de cette
troupe, il aura tout lieu de se croire bien réellement
Napoléon.
Une chose seulement me taquine et chiffonnera
probablement les Craventais en général et le prince
Louis en particulier, c'est un petit article que l'on a
glissé dans le projet de constitution.
Il est dit que tout citoyen qui aura perdu, même
momentanément la qualité de Français, n'est plus
apte à passer au grade de président de la République.
Or le prince Louis a eu naguère la funeste fantai-
sie de se faire nommer capitaine suisse.
L'agrément d'avoir porté un habit rouge pendant
quelques mois pourra lui coûter très cher,— à moins
que les Craventais ne prouvent à l'assemblée que la
Suisse est une province française , puisqu'on y parle
une langue qui ressemble infiniment à l'alsacien.
Si ce raisonnement captieux ne suffit pas, les Cra-
ventais sont capables d'aller conquérir immédiate-
ment les treize cantons pour en faire treize départe-
mens.
Tous les Suisses devenant alors Français, le prince
Louis sera censé n'avoir jadis été que simple capitai-
ne dans une garde nationale d'un Cravant helvéti-
que.
Vous me direz qu'il reste la question de l'hab't
rouge.
Mais bah ! les colonels de cathédrale en peu lent
bien, et ils ne sont pas regardés comme moins bons
Français pour cela.
Décidément, j'ai tout lieu de croire que les élec-
teurs de 1 Yonne réussiront dans leurs projets impé-
riaux.
Le. premiër décret que rendra sa majesté Napoléon
nous annoncera que désormais Auxerre est la ca-
pitale de la France.
Article 2. —Ci avant sera la sous-capitale , et les
enfans mâles auront tous le droit dès l'âge de sept
ans de porter des bonnets à poil.
LE CONGRES DE TOURS,
-eut a pareillement l'intention de voter pôur le | Tours est une ville qui, fgrâce à sa position cen- j Je ne vois qu'un bon moyen; celait de décen
traie, à ses eaux salubres et à ses pruneaux non
moins excellens pour la santé, a l'avantage d'être
choisie très fréquemment pour servir de lieu de ren-
dez-vous pour des congrès.
Congrès scientifiques, congrès littéraires, congrès
gastronomiques, ont occupé les habitans de Tours,
tour à tour. •
Cette phrase est digns d'un vaudevilliste, mais elle
n'en est pas moins sensée.
Voici que la capi:ale de la Toaraine va prochaine-
ment avoir à enregistrer un nouveau concile dans ses
annales.
Concile est le mot, car il s'agit des grands-prêtres
de la presse provinciale qui se donnent rendez-vous
le 15 septembre, à Tours, pour y traiter de plusieurs
questions importantes qui touchent à leur sacerdoce.
La presse provinciale a pris une résolution éner-
gique, c'est de s'insurger contre la presse parisienne
qui depuis trop longtemps a le monopole des nou-
velles et des abonnés.
Les Tourangeaux ont fait la remarque judicieuse
que, du moment où tous les hommes sont proclamés
égaux, il est de toute justice que les journaux soient
mis sur le même pied d'égalité.
Le Constitutionnel de Paris a trente mille abon-
nés, tandis que le Constitutionnel du Loiret n'en
a que trois cents. Gù est l'égalité ?
Cet état de choses ne pouvait pas durer éternelle-
ment, et hs membres du congrès de Tours, tous plus
rédacteurs en chef les uns que les autres, vont aviser
aux moyens de donner Irente mille abonnés à cha-
cun des journaux de province.
Un rédacteur proposera peut-être le chiffre de
quinze mille, mais il est probable qu'il sera hué par
le reste de l'assemblée.
a Assez et trop longtemps, s'écriera un des rédac-
teurs qui aura été professeur de rhétorique ou de
quatrième, — assez et trop longtemps les habitans
de Carpentras ont eu la faiblesse de lire chaque ma-
tin des faits-Paris, des premiers-Paris et des derniers-
Paris, autrement dit les articles de M. Fattet sur la
prothèse dentaire. Maintenant c'est aux Parisiens à
s'abonner à nos journaux pour dévorer chaque ma-
tin nos premiers-Carpenlras, nos faits-Carpentras et
même nos derniers-Carpentras, lesquels seront con-
sacrés à vanter les cures merveilleuses du docteur
Bourbousson ! »
Moi qui sub Parisien, je n'aurais rien à répondre à
cela, surtout si je me trouvais au beau milieu du
congrès de Tours.
Le fait est que si aujourd'hui nous nous intéres-
sons médiocrement au Constitutionnel de Carpen-
tras, c'est que nous ne connaissons pas cette ville.
Abonnons-nous à ce journal, dès lors nous appren-
drons à connaître Carpentras, ét au bout d'un tri-
mestre nous ne pourrons plus nous passer de la lec-
ture du Constitutionnel en question.
Avant six mois, il aurait trente mille abonnés tout
comme celui de Paris.
Le grand moyen à trouver par les journalistes ras-
semblés au congrès de Tours, sera de parvenir à for-
cer les Parisiens de prendre le premier trimestre d'a-
bonnement aux journaux des départemens.
Une fois ce premier pas fait, le renouvellement ne
sera pas douteux ; il se fera merveilleusement. Mais
c'est ce diable de premier pas qui m'inquiéterait
beaucoup, si j'étais membre du congrès de Tours.
Il y a bien encore un petit problème à résoudre,
ce serait d'organiser la publicité de France, de telle
façon que pas un journal de Paris ne publiât les
comptes-rendus des séances de l'assemblée nationale
avant les journaux des départemens, sans quoi l'éga-
lité ne serait toujours qu'un vain mot.
cinquante. Voilà donc cent cinquante élus sur le
paré, réduits à vendre leur écharpe. Croyez-vous,
quand on a exercé pour sa part un neuf centième de
•i souveraineté populaire, il soit facile de rentrer
dans la vie privée., de redevenir un simple citoyen,
comme vous et comme moi? Oh que nenni !
Voilà ce qui décidera l'assemblée à proroger son
existence.
Mais il faut bien pourtant faire quelque chose pour
les représentans qui veulent vendanger et revoir leurs
foyers. Tous nos législateurs n'ont point conduit leur
femme à Paris. Les dames s'ennuient, elles trouvent
que voilà bien longtemps que leurs maris mènent
la vie de garçon. Elles finiraient par adresser une pé-
tition à l'assemblée nationale , peut-être la porte-
raicnt-elle elles-mêmes. C'est ce qu'il faut empêcher.
0:i s'est arrêlé à la résolution suivante.
Immédiatement après le vote de la constitution ,
Rassemblée nationale prendra un mois de vacances.
Mais, direz-vous, les foins seront serrés et les ven-
danges terminées. Qu'importe ! les maris reverront
leurs femmes, et c'est là le point véritablement es-
sentiel.
Quant aux représentans célibataires, ils se promè-
neront dans Paris la canne à la m.iin ; ils assisteront
aux grandes maneuvref du camp de Sainl-Maor qui
n'ont jamais lieu, aux concerts des Champs-Elysées,
;ls goûteront en un mot tous les plaisirs variés qu'of •
ire la caiitale.
De cette façon, tous les goûts seront satisfaits, et
l'assemblée nationale confectionnera la constitution
et les lois organiques au contentement général.
ENCORE lOi:iS BONAPARTE.
Voyons, en veut-il ou n'en veut-il pas ?
Aujourd'hui on nous certifie qu'ii en reveut. Je ne
sa*s réellement plus à quel bulletin de vote me
vouer.
Un délégué de la garde imp'riale de Cravant nous
certifie que le prince Louis se laisse mettre bien po-
sitivement sur les rangs comme candidat au grade
de représentant du peuple.
Je prendrais volontiers cette affirmation comme
une plaisanterie, mais je sais qu'à Cravant l'on ne
plaisante jamais.
Le prince Louis non seulement se porte comme
candidat, mais de plus il prend l'engagement formel
c.e venir gagner ses vingt-cinq francs par jour en as-
sistant aux séances de l'assemblée nationale.
Une lettre arrivée d'Angleterre ne laisse aucun
doute à cet égard.
Quand cette bienheureuse lettre est arrivée à Cra-
vant, toute la ville s'est spontanément illuminée,
bien qu'il fût onze heures du matin.
Les Cravantais étaient si heureux, qu'ils n'ont pas
eu la patience d'attendre jusqu'au soir pour allumer
leurs lampions. Je n'ai pas le courage de les blâmer,
et je ne regrette qu'une chose, c'est de n'avoir pas
vu au moins une fois dans ma vie une ville illuminée
en plein jour.
On nous certifie que tout le département de l'Yon-
ne aurait suivi cet exemple, mais un obstacle im-
prévu vint contrarier ce projet ; on s'aperçut que
l'on manquait de lampions. A Auxerre même, la ca-
pitale du pays, on ne pût se procurer que trois lan-
ternes en ferblanc, ce qui ne permettait pas de les
qualifier de chinoises.
Une fois que les Yonnais auront nommé le prince
Louis représentant du peuple, ils ont le projet de le
faire proclamer préfet d'Auxerre, et de là au trône
impérial il n'y a qu'un pas.
Ce qu'il y a de fâcheux, c'est qu'un autre départe-
prince Louis et les Cravantais sont excessivement ja-
loux de leur idole.
Le prince Lonis est à eux, ils l'ont inventé, ils
veulent en avoir le monopole.
Je conçois cela facilement, et je partage la ma-
nière de voir des Cravantais.
De quel droit les Parisiens, par exemple, vien-
draient-ils dire: « Nous voulons que le prince Louis
nous représente ! »
Pourquoi le prince Louis vous représenterait-il, ô
Parisiens? Quels droits avez-vous à cet honneur? où
est votre garde impériale, montrez-nous votre, aigle,
vous n'avez seulement pas des fifres pour accompa-
gner vos tambours.
Parlez-moi du bataillon de Cravant, tous troupiers
fini, ayant de grandes guêtres noires montant jus-
qu'au milieu de la cuisse et des bonnets à poils s'éle-
vant jusqu'au premier étage des maisons d'Auxerre!
Quand le prince Louis passera l'inspection de cette
troupe, il aura tout lieu de se croire bien réellement
Napoléon.
Une chose seulement me taquine et chiffonnera
probablement les Craventais en général et le prince
Louis en particulier, c'est un petit article que l'on a
glissé dans le projet de constitution.
Il est dit que tout citoyen qui aura perdu, même
momentanément la qualité de Français, n'est plus
apte à passer au grade de président de la République.
Or le prince Louis a eu naguère la funeste fantai-
sie de se faire nommer capitaine suisse.
L'agrément d'avoir porté un habit rouge pendant
quelques mois pourra lui coûter très cher,— à moins
que les Craventais ne prouvent à l'assemblée que la
Suisse est une province française , puisqu'on y parle
une langue qui ressemble infiniment à l'alsacien.
Si ce raisonnement captieux ne suffit pas, les Cra-
ventais sont capables d'aller conquérir immédiate-
ment les treize cantons pour en faire treize départe-
mens.
Tous les Suisses devenant alors Français, le prince
Louis sera censé n'avoir jadis été que simple capitai-
ne dans une garde nationale d'un Cravant helvéti-
que.
Vous me direz qu'il reste la question de l'hab't
rouge.
Mais bah ! les colonels de cathédrale en peu lent
bien, et ils ne sont pas regardés comme moins bons
Français pour cela.
Décidément, j'ai tout lieu de croire que les élec-
teurs de 1 Yonne réussiront dans leurs projets impé-
riaux.
Le. premiër décret que rendra sa majesté Napoléon
nous annoncera que désormais Auxerre est la ca-
pitale de la France.
Article 2. —Ci avant sera la sous-capitale , et les
enfans mâles auront tous le droit dès l'âge de sept
ans de porter des bonnets à poil.
LE CONGRES DE TOURS,
-eut a pareillement l'intention de voter pôur le | Tours est une ville qui, fgrâce à sa position cen- j Je ne vois qu'un bon moyen; celait de décen
traie, à ses eaux salubres et à ses pruneaux non
moins excellens pour la santé, a l'avantage d'être
choisie très fréquemment pour servir de lieu de ren-
dez-vous pour des congrès.
Congrès scientifiques, congrès littéraires, congrès
gastronomiques, ont occupé les habitans de Tours,
tour à tour. •
Cette phrase est digns d'un vaudevilliste, mais elle
n'en est pas moins sensée.
Voici que la capi:ale de la Toaraine va prochaine-
ment avoir à enregistrer un nouveau concile dans ses
annales.
Concile est le mot, car il s'agit des grands-prêtres
de la presse provinciale qui se donnent rendez-vous
le 15 septembre, à Tours, pour y traiter de plusieurs
questions importantes qui touchent à leur sacerdoce.
La presse provinciale a pris une résolution éner-
gique, c'est de s'insurger contre la presse parisienne
qui depuis trop longtemps a le monopole des nou-
velles et des abonnés.
Les Tourangeaux ont fait la remarque judicieuse
que, du moment où tous les hommes sont proclamés
égaux, il est de toute justice que les journaux soient
mis sur le même pied d'égalité.
Le Constitutionnel de Paris a trente mille abon-
nés, tandis que le Constitutionnel du Loiret n'en
a que trois cents. Gù est l'égalité ?
Cet état de choses ne pouvait pas durer éternelle-
ment, et hs membres du congrès de Tours, tous plus
rédacteurs en chef les uns que les autres, vont aviser
aux moyens de donner Irente mille abonnés à cha-
cun des journaux de province.
Un rédacteur proposera peut-être le chiffre de
quinze mille, mais il est probable qu'il sera hué par
le reste de l'assemblée.
a Assez et trop longtemps, s'écriera un des rédac-
teurs qui aura été professeur de rhétorique ou de
quatrième, — assez et trop longtemps les habitans
de Carpentras ont eu la faiblesse de lire chaque ma-
tin des faits-Paris, des premiers-Paris et des derniers-
Paris, autrement dit les articles de M. Fattet sur la
prothèse dentaire. Maintenant c'est aux Parisiens à
s'abonner à nos journaux pour dévorer chaque ma-
tin nos premiers-Carpenlras, nos faits-Carpentras et
même nos derniers-Carpentras, lesquels seront con-
sacrés à vanter les cures merveilleuses du docteur
Bourbousson ! »
Moi qui sub Parisien, je n'aurais rien à répondre à
cela, surtout si je me trouvais au beau milieu du
congrès de Tours.
Le fait est que si aujourd'hui nous nous intéres-
sons médiocrement au Constitutionnel de Carpen-
tras, c'est que nous ne connaissons pas cette ville.
Abonnons-nous à ce journal, dès lors nous appren-
drons à connaître Carpentras, ét au bout d'un tri-
mestre nous ne pourrons plus nous passer de la lec-
ture du Constitutionnel en question.
Avant six mois, il aurait trente mille abonnés tout
comme celui de Paris.
Le grand moyen à trouver par les journalistes ras-
semblés au congrès de Tours, sera de parvenir à for-
cer les Parisiens de prendre le premier trimestre d'a-
bonnement aux journaux des départemens.
Une fois ce premier pas fait, le renouvellement ne
sera pas douteux ; il se fera merveilleusement. Mais
c'est ce diable de premier pas qui m'inquiéterait
beaucoup, si j'étais membre du congrès de Tours.
Il y a bien encore un petit problème à résoudre,
ce serait d'organiser la publicité de France, de telle
façon que pas un journal de Paris ne publiât les
comptes-rendus des séances de l'assemblée nationale
avant les journaux des départemens, sans quoi l'éga-
lité ne serait toujours qu'un vain mot.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Encore Louis Bonaparte
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Kommentar
unidentifizierte Signatur A. Louis
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Entstehungsdatum
um 1848
Entstehungsdatum (normiert)
1843 - 1853
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 17.1848, Août (No. 214-244), S. 978
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg