M. RIBOT
PRATIQUANT L’ART. D’ACCOMMODER LES RESTES
^Unch 9aix fl
mêmes proto^”168 bleuiS!3antes, ses amis cux-
l’égard de LahH COntre 1 inJustice des -îurNS à
mence réelle™!™*! Mais ~ et c’est ici Tuecom'
d’euxne poussnPcil6 SUpplico d’Anselme - aucun
accepter unp ai . aHectl0n 011 le dévouement jusqu a
Peintre méconnu'10*16 °U encore moins un tableau du
nissant leTnn’ P°urtant> de ces toiles, les unes gar-
sur le paranmr0*1S de l’atelier, les autres déposées
en avait dans^ret0Urnées contre la muraille. 11 y
l’antichatnbrp1°ire m°yen âge ; 11 y 60 aVaU
dans les... e’ dans la chambre à coucher,
ans les...
11 y en avait partout,
jamais Anselme n'a
Jamais Anselme .
ne dis pas « vendre »1 pU placer Un tableauVie
cer », offrir, ou plutê ’f!"’tCndcz le bien- îe dis « pla*
qu’il nrodniseitP m f 6 acceptcr. Il offrait tout ce
agréées Ses ofîres notaient 'amaiS
fburnÏLmaîtreSSeS’ni S6S bons camarades, ni seE
consenti iS’ m son concierge, personne navan
Par on npl e. Pllverdun de. ses ouvrages. Les uns
très nm C',Ue^ scruPule de délicatesse, les au-
ceptê r °Utâ autre cause, nul, dis-je, n’avait ac-
Et
Pérait *aU \k le vrai martyre, c’était cela qui déses-
Z Ansel'»e Labrimade.
_ g°Ur’ ^ eu*; un trait de génie.
1 le les perdais, mes chefs-d’œuvre? son
Ce jour-là, après avoir mûrement réfléchi au meil-
leur moyen de « perdre » les f”uits de son génie,
Anselme se rendit à la gare Saint-Lazare, muni
d’une toile de douze représentant une scène de genre
quelconque, et signée « Labrimade ». Là, il prit un
ticket pour Saint-Cloud et monta dans un wagon de
première.
Il choisit un compartiment vide et n’y entra qu’au
moment où le train se mettait en marche.
Puis il déposa sa toile dans le filet, avec la
ferme intention de Py « oublier » en descendant à la
station.
Mais, à Asnières, la portière s’ouvrit, et une dame
d’un certain âge entra dans le compartiment et
s’assit à l’autre boutjde la banquette occupée parle
peintre.
Anselme, tout en pensant à sa toile, considérait
cette dame discrètement Elle paraissait être une
honnête personne.
— Pas de chance! se dit-il. Elle va s’empresser de
déposer sa trouvaille au bureau du chef de gare...
Mais tant pis! j'en veux néanmoins tenter l’expé-
il descendit lesterr
- t.
Le lendemain, il écrivit au chef de gare de Ver-
sailles et à celui de Paris, leur demandant si on ne
leur avait pas remis un tableau oublié dans le train
numéro...
(Il avait noté le numéro du trainl).
Des deux parts, on lui répondit négativement.
Anselme respira.
— Enfin ! pensait-il, en voilà un de casé.
Dès lors, il se remit au travail avec une énergie
inouïe.
*.,
-S 3-
Six mois après, on le présentait dans une riche
famille de Versailles. 11 y avait là une jeune per-
sonne qui ne demandait pas mieux que d’épouser un
« artiste ».
La première chose que dit à Anselme sa future
belle-mère fut :
— Je vais dmc pouvoir vous rendre le tableau que
vous avez oublié dans le train... en avril dernier.
Comme il a dû vous faire faute !
Firmin Javel.
Qence ••
Ar. ivè
Saint-Cloud:
IlUcti-
il descendit lestement du
' A '» fnule des
-n
PRATIQUANT L’ART. D’ACCOMMODER LES RESTES
^Unch 9aix fl
mêmes proto^”168 bleuiS!3antes, ses amis cux-
l’égard de LahH COntre 1 inJustice des -îurNS à
mence réelle™!™*! Mais ~ et c’est ici Tuecom'
d’euxne poussnPcil6 SUpplico d’Anselme - aucun
accepter unp ai . aHectl0n 011 le dévouement jusqu a
Peintre méconnu'10*16 °U encore moins un tableau du
nissant leTnn’ P°urtant> de ces toiles, les unes gar-
sur le paranmr0*1S de l’atelier, les autres déposées
en avait dans^ret0Urnées contre la muraille. 11 y
l’antichatnbrp1°ire m°yen âge ; 11 y 60 aVaU
dans les... e’ dans la chambre à coucher,
ans les...
11 y en avait partout,
jamais Anselme n'a
Jamais Anselme .
ne dis pas « vendre »1 pU placer Un tableauVie
cer », offrir, ou plutê ’f!"’tCndcz le bien- îe dis « pla*
qu’il nrodniseitP m f 6 acceptcr. Il offrait tout ce
agréées Ses ofîres notaient 'amaiS
fburnÏLmaîtreSSeS’ni S6S bons camarades, ni seE
consenti iS’ m son concierge, personne navan
Par on npl e. Pllverdun de. ses ouvrages. Les uns
très nm C',Ue^ scruPule de délicatesse, les au-
ceptê r °Utâ autre cause, nul, dis-je, n’avait ac-
Et
Pérait *aU \k le vrai martyre, c’était cela qui déses-
Z Ansel'»e Labrimade.
_ g°Ur’ ^ eu*; un trait de génie.
1 le les perdais, mes chefs-d’œuvre? son
Ce jour-là, après avoir mûrement réfléchi au meil-
leur moyen de « perdre » les f”uits de son génie,
Anselme se rendit à la gare Saint-Lazare, muni
d’une toile de douze représentant une scène de genre
quelconque, et signée « Labrimade ». Là, il prit un
ticket pour Saint-Cloud et monta dans un wagon de
première.
Il choisit un compartiment vide et n’y entra qu’au
moment où le train se mettait en marche.
Puis il déposa sa toile dans le filet, avec la
ferme intention de Py « oublier » en descendant à la
station.
Mais, à Asnières, la portière s’ouvrit, et une dame
d’un certain âge entra dans le compartiment et
s’assit à l’autre boutjde la banquette occupée parle
peintre.
Anselme, tout en pensant à sa toile, considérait
cette dame discrètement Elle paraissait être une
honnête personne.
— Pas de chance! se dit-il. Elle va s’empresser de
déposer sa trouvaille au bureau du chef de gare...
Mais tant pis! j'en veux néanmoins tenter l’expé-
il descendit lesterr
- t.
Le lendemain, il écrivit au chef de gare de Ver-
sailles et à celui de Paris, leur demandant si on ne
leur avait pas remis un tableau oublié dans le train
numéro...
(Il avait noté le numéro du trainl).
Des deux parts, on lui répondit négativement.
Anselme respira.
— Enfin ! pensait-il, en voilà un de casé.
Dès lors, il se remit au travail avec une énergie
inouïe.
*.,
-S 3-
Six mois après, on le présentait dans une riche
famille de Versailles. 11 y avait là une jeune per-
sonne qui ne demandait pas mieux que d’épouser un
« artiste ».
La première chose que dit à Anselme sa future
belle-mère fut :
— Je vais dmc pouvoir vous rendre le tableau que
vous avez oublié dans le train... en avril dernier.
Comme il a dû vous faire faute !
Firmin Javel.
Qence ••
Ar. ivè
Saint-Cloud:
IlUcti-
il descendit lestement du
' A '» fnule des
-n
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Têtes du jour
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
ZST 207 D RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift: M. Ribot Pratiquant l'art d'accommoder les restes
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1893
Entstehungsdatum (normiert)
1888 - 1898
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le charivari, 62.1893, Janvier, S. 63
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg