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https://doi.org/10.11588/diglit.29074#0626
CHRON OLOGIE HISTORIQUE
DES GOUVERNEURS
ET DES ROIS CHRÉTIENS D’ARM ÉNIE(*},
AVEC CELLE DES ROIS LATINS, OU FRANCS DE CHYPRE.
GOUVERNEURS et ROIS CEIRÉTIENS D’ARMÉNIE.
Les Géooraphes du moyen âge divirent I’Armenie en deux
parties, donti’une, appellée la grande Arménie, avoisine la
mer Calpienne du côté du Septentrion, 8c par 1 Euphrate est
separée de la petite Arménie qui, de l’autre côté, touche à
la Cilicie & à la Méditerranée. Mélitene, nomméc aujour-
d’hui Malatia, étoit la capitale de cette seconde Arménie,
qui fut autrefois le siége des Peuples nommés Leuco-Syres,
ou Syriens blancs, au rapport de Procope, ou plutôt des Mé-
lano-Syres, ou Syriens noirs, cornrne le veut Hérodote. Ily
avoit encore outre ces deux Arménies le Theme Arménique
qui étoit une partie de la Cappadoce , qui avoisine ie Pont-
Euxin, 8c étoit ainsi nommé parce qu’il joignoit l’Arménie.
La principale ville de ce Canton étoit Amasée. Mais dans les
derniers siécles, le Royaume d’Arménie comprenoit particu-
lièrement les Provincesqui sont aux environs du Mont-Tau-
rus du côté de la Cilicie. Sous les premiers Empereurs de
Constantinople l’Arménie, dont nous parlons, étoit gouver-
née par des Ducs 8c des Comtes jusqu’à l’Empereur Justi-
nien 1 qui en donna le gouvernement à Acace , puis à Sis -
tas , Persan de nation, à qui il avoit fait épouser Conicto,
soeur de sa femme. Ce Sistas fut mis à mort par les Armé-
niens.
Dorothée tint encore ce Gouvernement sous Justinien.
Jean Nustaron gouvernoit l’Arménie sous Maurice. Les
troubles qui s’éleverent dans l’Empire sous Phocas , successeur
8c meurtrier de ce Prince , donnerent occasion à Chosroès de
s’emparer de l’Arménie & de la Cappadoce. Hèraclius reprit ces
deux Provinces , lorsqu’il aila faire la guerre en Perse, 8c y fit
même hiverner son armée. Pasagnatès, Patrice des Arméniens,
se révolta quelque tems après , scus l’Empereur Constant II à
l’aide des Arabes. Mais au bout de deux ans Abii, chef de ces
derniers , fit une irruption dans ie pays, 8c défît Maurian, Gé-
néral des Grecs, après quoi il se retira.
Sa3a riu s , aussl Persan de nation , fut nommé par le mémc
Constant au Gouvernement de l’Arménie. Quelques sujets de
mécontentement ie porterent à se révoiter après s’être concerté
avec le Calife Ali qui lui fournit du secours j ce qui n’empêcha
pas qu’il ne fut désait l’an 658. Les Arabes, sous l’Empire de
Constantin Pogonat , fîrent une nouvelie tentative sur l’Ar-
ménie, 8c vinrent à bout d’en eniever une partie aux Grecs.
Justinien II, success'eur de Constantin, fit avec ie Calife Abdo-
maleck un traité par lequel ii fut arrêté que les Grecs 8c ies Ara-
bes partageroient entre eux Ies revenus de l’Arménie , de l’Isse
de Chypre & de l’Iberie. Mais ia même année, sans avoir égard
à ce traité, Justinien envoya Lécnce avec une armée dans l’Ar-
ménie, qu’il fît rentrer, ainfî que l’Ibérie 8c l’Albanie, sous
l’obéiisance des Grecs. Cette coiiquête ieur échappa, l’an <187 ,
par ia lâcheté du Patrice Sablas , lequel ayant été nommé Gou-
verneur d’Arménie, fut défait peu de tems après par les Arabes,
qui devinrent maîtres du pays par sa retraite. L’année suivante ,
ils entrerent dans ia 2. e Arménie, 8c l’an 4- de l’Empereur Ti-
bere Apsimare, tout le pays leur fut afl'ujetti. De Ià iis passerent
en Cilicie; mais ils furent repoussès par Héraclius, frere de
l’Empereur.
Constantin Copronyme , ayant repris la Z c Arménie, y éta-
blit Gouverneur Paul qui fut battu par les Arabes, mais qui
sut reparer cet échec & se maintenir dans son gouvernement.
C’est cette petite Arménie qui a depuis eu des Rois 8c des Prin-
ces dont nous allons donner la suite Chronologique avec un dé-
rail de ce que l’Histoire nous a transmis de leurs principales ac-
tions. Nous ne lisonspas quand elles’est soustraite à l’obéissance
ROIS LATINS, ou PRANCS DE CHYPRE.
L’Isle de Chypre, l’une des plus grandes de Ia Méditerranée,
prise sur ies Grecs par les Arabes vers l’an 647 , reprise en-
luite par ses anciens maîtres, fut long-tems gouvernée par
des Ducs sous i’autorité des Empereurs de Constantinople.
Isaac Comnene, s’y étant fait recevoir en cette qualité, l’an
11 8x, sur de faussès iettres de l’Empereur Andronic, s’érigea
bientôt en Souverain 8c en exerça les droits avec la cruauté
d’un tyran. L’an ; 19 1 , Richard I, Roi d’Angleterre, allant
par mcr à la Terre-Sainre avec une ssotte conlidérable, trois
de ses vaisseaux, séparés des autres par une tempête, viennent
échouer au port de Limisso, viile voisine de Pancienne Ama-
thonte. Isaac , allié du Sultan Saladin , y étant accouru, fait
saisir au sortir dcs eaux, dépouilier & jetter dans des cachots
ceux qui purent échapper au naufrage. Le vaiss'eau qui por-
toitlaiœur de Richard, &. son épousefuture, s’étantprésenté
ensuite devant le port, on lui en refuse l’entrée. Les dcux
Princesses étoient sur le point de périr, lorsque Richard ar-
rive enfîn avec une partie de sa ssotte. Il les recueille, 8i en-
voie par trois fois redemander ses gens injustement detenus.
Sur autant de refus accompagnés de menaces, il ordonne la
descente, Sc saute le premier a terre. Isaac, après un grand
carnage des fîens, prend la fuite, & se sauve dans les monta-
gnes voifînes, od la nuit qui survient ne permet pas de le
poursuivre. L’aurore reparoît à peine, qu’il se voit assàilli
dans son camp par l’armée de Richard. Une fuite précipitée
est encore saressource. Mais ce qui acheva dcle déconcerter,
ce fut l’arrivée de Gui de Lufîgnan, de Geoffroi, son frere,
de Livon , Prince d’Arménie, dc Boémond, Prince d’Antio-
che Sc d’autres Seigneurs de Palestine, qui tous aborderentle
lendemain en Chypre. Isaac, se voyant abandonné des siens ,
envoie demander Ia paix. Elle lui est accordée à des condi-
tions très dures, dont une portoit qu’il se reconnoîtroit vas-
sal de Ia Couronne d’Angleterre. IÎ se rend au camp de son
vainqueur pour signer le traité. Mais s’étant évadé presque
aussitôt, ii fait dire à Richard, d’un lieuod il se croit en sû-
reté, qu’ii se dédit de toutes les conventions. Cette déclara-
tion remet au Monarque Anglois les armes à la main. Toute
l’Isse est conquise en peu de jours. Isaac, trahi par un de ses
Officiers, est pris & amené à Richard qu’il supplie de lui
épargner la vie & de ne point le mettre dans les fers. « Le Roi,
» par dérifîon, le fait lier de chaînes d’argent, & le donne
33 en garde à Raoul, son Chambellan. Après s’ètre saisi de ses
« trésors, il ctablit l’ordre nécessaire pcur la conscrvation de
== sa conquéte, laiss'e la garde de l’IHe à Richard de Camville
33 ScàRobert deTurnham, &partpour S. Jean d’Acre, od
33 Philippe, Roi de France , l’attendoit pour la prise de cette
33 place fameuse, dont il vouloit partager l’honneur avec le
33 Roi d’Anglcterre. Richard fait transporter son prisonnier à
33 Tripoli; & Raoul étant mort, il le mit sous ia garde du
33 Grand-Maître des Hospitaliers, qui l’enferme dans le châ-
33 teau de Margat. II en coûta aux Seigneurs de Chypre la
33 moitié de tout ce qu’iis possedoient pour obtenir la confîr-
33 mation de leurs loix & des privileges dont ils jouissoient
33 avant la tyrannie d’Isaac. Celui-ci, quelques années après,
33 ayant corrompu par argent lc gardien de sa prison , se mit
33 en liberté. Sa parente Euphrosyne, femme de l’Empereur
33 Alexis l’Ange qui régnoit aîors, engagea son époux a lui
33 pardonner tous ses forfaits Sc à le rappeller à sa Cour. Isaac
33 refusa cette grace, disant qu’il avoit pris l’habitude de
33 commander , 8c perdu celle d’obéir. Au bout de quelques
33 tems, comme il cabaîoit en Asic pour excitcr une révolte, il
33 fut empoisonné par sonEchanson, qu’on croit avoir ete
33 payé par l’Empereur. Sa fîlle demeura au pouvoir de Ri-
(*) Tirée en gmnde partie des Famiiles d’outremer de M. du Cange.
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DES GOUVERNEURS
ET DES ROIS CHRÉTIENS D’ARM ÉNIE(*},
AVEC CELLE DES ROIS LATINS, OU FRANCS DE CHYPRE.
GOUVERNEURS et ROIS CEIRÉTIENS D’ARMÉNIE.
Les Géooraphes du moyen âge divirent I’Armenie en deux
parties, donti’une, appellée la grande Arménie, avoisine la
mer Calpienne du côté du Septentrion, 8c par 1 Euphrate est
separée de la petite Arménie qui, de l’autre côté, touche à
la Cilicie & à la Méditerranée. Mélitene, nomméc aujour-
d’hui Malatia, étoit la capitale de cette seconde Arménie,
qui fut autrefois le siége des Peuples nommés Leuco-Syres,
ou Syriens blancs, au rapport de Procope, ou plutôt des Mé-
lano-Syres, ou Syriens noirs, cornrne le veut Hérodote. Ily
avoit encore outre ces deux Arménies le Theme Arménique
qui étoit une partie de la Cappadoce , qui avoisine ie Pont-
Euxin, 8c étoit ainsi nommé parce qu’il joignoit l’Arménie.
La principale ville de ce Canton étoit Amasée. Mais dans les
derniers siécles, le Royaume d’Arménie comprenoit particu-
lièrement les Provincesqui sont aux environs du Mont-Tau-
rus du côté de la Cilicie. Sous les premiers Empereurs de
Constantinople l’Arménie, dont nous parlons, étoit gouver-
née par des Ducs 8c des Comtes jusqu’à l’Empereur Justi-
nien 1 qui en donna le gouvernement à Acace , puis à Sis -
tas , Persan de nation, à qui il avoit fait épouser Conicto,
soeur de sa femme. Ce Sistas fut mis à mort par les Armé-
niens.
Dorothée tint encore ce Gouvernement sous Justinien.
Jean Nustaron gouvernoit l’Arménie sous Maurice. Les
troubles qui s’éleverent dans l’Empire sous Phocas , successeur
8c meurtrier de ce Prince , donnerent occasion à Chosroès de
s’emparer de l’Arménie & de la Cappadoce. Hèraclius reprit ces
deux Provinces , lorsqu’il aila faire la guerre en Perse, 8c y fit
même hiverner son armée. Pasagnatès, Patrice des Arméniens,
se révolta quelque tems après , scus l’Empereur Constant II à
l’aide des Arabes. Mais au bout de deux ans Abii, chef de ces
derniers , fit une irruption dans ie pays, 8c défît Maurian, Gé-
néral des Grecs, après quoi il se retira.
Sa3a riu s , aussl Persan de nation , fut nommé par le mémc
Constant au Gouvernement de l’Arménie. Quelques sujets de
mécontentement ie porterent à se révoiter après s’être concerté
avec le Calife Ali qui lui fournit du secours j ce qui n’empêcha
pas qu’il ne fut désait l’an 658. Les Arabes, sous l’Empire de
Constantin Pogonat , fîrent une nouvelie tentative sur l’Ar-
ménie, 8c vinrent à bout d’en eniever une partie aux Grecs.
Justinien II, success'eur de Constantin, fit avec ie Calife Abdo-
maleck un traité par lequel ii fut arrêté que les Grecs 8c ies Ara-
bes partageroient entre eux Ies revenus de l’Arménie , de l’Isse
de Chypre & de l’Iberie. Mais ia même année, sans avoir égard
à ce traité, Justinien envoya Lécnce avec une armée dans l’Ar-
ménie, qu’il fît rentrer, ainfî que l’Ibérie 8c l’Albanie, sous
l’obéiisance des Grecs. Cette coiiquête ieur échappa, l’an <187 ,
par ia lâcheté du Patrice Sablas , lequel ayant été nommé Gou-
verneur d’Arménie, fut défait peu de tems après par les Arabes,
qui devinrent maîtres du pays par sa retraite. L’année suivante ,
ils entrerent dans ia 2. e Arménie, 8c l’an 4- de l’Empereur Ti-
bere Apsimare, tout le pays leur fut afl'ujetti. De Ià iis passerent
en Cilicie; mais ils furent repoussès par Héraclius, frere de
l’Empereur.
Constantin Copronyme , ayant repris la Z c Arménie, y éta-
blit Gouverneur Paul qui fut battu par les Arabes, mais qui
sut reparer cet échec & se maintenir dans son gouvernement.
C’est cette petite Arménie qui a depuis eu des Rois 8c des Prin-
ces dont nous allons donner la suite Chronologique avec un dé-
rail de ce que l’Histoire nous a transmis de leurs principales ac-
tions. Nous ne lisonspas quand elles’est soustraite à l’obéissance
ROIS LATINS, ou PRANCS DE CHYPRE.
L’Isle de Chypre, l’une des plus grandes de Ia Méditerranée,
prise sur ies Grecs par les Arabes vers l’an 647 , reprise en-
luite par ses anciens maîtres, fut long-tems gouvernée par
des Ducs sous i’autorité des Empereurs de Constantinople.
Isaac Comnene, s’y étant fait recevoir en cette qualité, l’an
11 8x, sur de faussès iettres de l’Empereur Andronic, s’érigea
bientôt en Souverain 8c en exerça les droits avec la cruauté
d’un tyran. L’an ; 19 1 , Richard I, Roi d’Angleterre, allant
par mcr à la Terre-Sainre avec une ssotte conlidérable, trois
de ses vaisseaux, séparés des autres par une tempête, viennent
échouer au port de Limisso, viile voisine de Pancienne Ama-
thonte. Isaac , allié du Sultan Saladin , y étant accouru, fait
saisir au sortir dcs eaux, dépouilier & jetter dans des cachots
ceux qui purent échapper au naufrage. Le vaiss'eau qui por-
toitlaiœur de Richard, &. son épousefuture, s’étantprésenté
ensuite devant le port, on lui en refuse l’entrée. Les dcux
Princesses étoient sur le point de périr, lorsque Richard ar-
rive enfîn avec une partie de sa ssotte. Il les recueille, 8i en-
voie par trois fois redemander ses gens injustement detenus.
Sur autant de refus accompagnés de menaces, il ordonne la
descente, Sc saute le premier a terre. Isaac, après un grand
carnage des fîens, prend la fuite, & se sauve dans les monta-
gnes voifînes, od la nuit qui survient ne permet pas de le
poursuivre. L’aurore reparoît à peine, qu’il se voit assàilli
dans son camp par l’armée de Richard. Une fuite précipitée
est encore saressource. Mais ce qui acheva dcle déconcerter,
ce fut l’arrivée de Gui de Lufîgnan, de Geoffroi, son frere,
de Livon , Prince d’Arménie, dc Boémond, Prince d’Antio-
che Sc d’autres Seigneurs de Palestine, qui tous aborderentle
lendemain en Chypre. Isaac, se voyant abandonné des siens ,
envoie demander Ia paix. Elle lui est accordée à des condi-
tions très dures, dont une portoit qu’il se reconnoîtroit vas-
sal de Ia Couronne d’Angleterre. IÎ se rend au camp de son
vainqueur pour signer le traité. Mais s’étant évadé presque
aussitôt, ii fait dire à Richard, d’un lieuod il se croit en sû-
reté, qu’ii se dédit de toutes les conventions. Cette déclara-
tion remet au Monarque Anglois les armes à la main. Toute
l’Isse est conquise en peu de jours. Isaac, trahi par un de ses
Officiers, est pris & amené à Richard qu’il supplie de lui
épargner la vie & de ne point le mettre dans les fers. « Le Roi,
» par dérifîon, le fait lier de chaînes d’argent, & le donne
33 en garde à Raoul, son Chambellan. Après s’ètre saisi de ses
« trésors, il ctablit l’ordre nécessaire pcur la conscrvation de
== sa conquéte, laiss'e la garde de l’IHe à Richard de Camville
33 ScàRobert deTurnham, &partpour S. Jean d’Acre, od
33 Philippe, Roi de France , l’attendoit pour la prise de cette
33 place fameuse, dont il vouloit partager l’honneur avec le
33 Roi d’Anglcterre. Richard fait transporter son prisonnier à
33 Tripoli; & Raoul étant mort, il le mit sous ia garde du
33 Grand-Maître des Hospitaliers, qui l’enferme dans le châ-
33 teau de Margat. II en coûta aux Seigneurs de Chypre la
33 moitié de tout ce qu’iis possedoient pour obtenir la confîr-
33 mation de leurs loix & des privileges dont ils jouissoient
33 avant la tyrannie d’Isaac. Celui-ci, quelques années après,
33 ayant corrompu par argent lc gardien de sa prison , se mit
33 en liberté. Sa parente Euphrosyne, femme de l’Empereur
33 Alexis l’Ange qui régnoit aîors, engagea son époux a lui
33 pardonner tous ses forfaits Sc à le rappeller à sa Cour. Isaac
33 refusa cette grace, disant qu’il avoit pris l’habitude de
33 commander , 8c perdu celle d’obéir. Au bout de quelques
33 tems, comme il cabaîoit en Asic pour excitcr une révolte, il
33 fut empoisonné par sonEchanson, qu’on croit avoir ete
33 payé par l’Empereur. Sa fîlle demeura au pouvoir de Ri-
(*) Tirée en gmnde partie des Famiiles d’outremer de M. du Cange.
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