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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 1) — Paris, 1783 [Cicognara, 2479-I-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29074#0304

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i}6

CHRONOLOGIE HISTORIQ U E

DES CONCILES.


Les Conciles, dont lacélèbration étoit aulïï frèquente autrefois quelle est rare aujourd’hui, forment
pour la plupart des époques remarquables dans l’Histoire Eccléîiastique. Ce sont comme des points
d’appui pour quantité de faits qui la concernent, & même pour un grand nombre d evénemens civils.
On peut juger delà combien il importe cle 'bien fixer le tems où ils se sont tenus ; c’est à quoi nous avons
donné toute l’application dont nous sommes capables. Les Savans connoistent les difïïcultes dont cette
matiere est hérissee. Pour les applanir, nous avons consulté les plus habiles Critiques, comme on le
verra par nos citations j mais nous n avons pas suivi ces guides en aveugles. Avant que d’adopter leurs
décisîons, nous avons discuté lertrs moyens avec soin. Lorsqu’ils ne s’accordent point entre eux, nous
marquons pour l’ordinaire celui dont nous préférons le sentiment. Quelquefois nous leur opposons notre
jugement particulier j mais ce n’est que lorsque l’évidence nous y force, & alors nous joignons la preuve
à l’astertion.

Nous exprimons les norns des Conciles en Latin, parce que c’est en cette Langue qu’ils se trouvent
dans les Colle&ions } mais nous les rendons ensuite enFrançois , avec ceux des Provinces auxquelles ils
appartiennent, sans quoi souvent le Ledteur seroit exposé à se méprendre. Les noms des Conciles géné-
raux sont marqués en lettres capitales, pour les distinguer des autres. L’astérisque * avertit que ceux
auxquels il est appliqué , ne sont point reçus dans l’EgÏÏse.

On trouvera dans cette liste plusseurs Conciles qui n’ont point été connus du Pere Labbe & du
Pere Hardouin. Nous les avons tirés principalement cles Colleâions publiées dans les Pays Etrangers ;
telles que l’Edition des Conciles , donnée à Venise par M. Coleti, le Supplément à cette Edition , pu-
blié à Lucques par le Pere Dominique Manss, les Conciles d’Allemagne du Pere Hartzheim , ceux de
Hongrie du Pere Péterfy, ceux d’Espagne du Cardinal d’Aguirre , ceux d’Angleterre de Wilkins, &c.
Notre intention n’a pas été cependant de rastembler ici tous les Conciles dont les acbes , ou la mémoire,
sont venus jusqu’à nous. Gutre les Conciles douteux, ou supposés , que nous avons jugé à propos de
passer sous sslence , nous en avons supprimé beaucoup d’autres dont l’objet est inconnu ou trop peu in-
térestant. Si nous en rapportons quelques-uns de ceux-ci, ce n’est qu’à raison des difïïcultés qu’on peut
faire sur leurs dates.

L’an de J. C. 50. Jerosolymîtanum , de Jérusalem, qui
décharge de la Circoncifîon & des cérémonies prescrites
aux Juifs par la loi de Moïse , les Gentils qui embras-
soient l’Evangile, en ne leur ordonnant que de s’abstenir
de l’idolâtrie, ou, comme il est marqué aux A<ftes des
Apôtres , chap. 15 , des souillures des Idoles, de la for-
nicatioti & du sang. Ce dernier point, qui n’est qu’une
loi de discipline, est encore en vigueur dans une partie de
i’Orient.

On voit dans ce Concile , tel qu’il est rapporté aux
A<ftes que nous venons de citer, Je modele des Conciles-
Généraux. Les Fideles se trouvant divisés de sentimens sur
un point important, on envoie consulter l’Eglise de Jéru-
salem où la prédication de l’Evangile avoit commencé, Sc
où S. Pierre se rencontroit alors. Les Apôtres & Jes Prê-
tres s’assemblent en aussi grand nombre qu’il est possible.
( 11 y avoit cinq Apôtres , S. Pierre, S. Jean , S. Jacques ,
S. Paul & S. Barnabé. ) On délibere à loisir , chacun dit
son avis ; on décide. S. Pierre préside à l’assemblée; ij en
fait l’ouverture; il propose la question, & dit le premier
son avis. Mais il n’estpas seul juge : S. Jacques juge aussî,
& il Je dit expressement. La décision est fondée sur les
saintes Ecritures, & fcrrnée par le commun consente-
ment. On la rédige par écrit, non comme un jugement
humain, rnais comrne un Oracle, & on dit avec confiance:
II a femblé bon au Saint-Esprit & a nous. On cnvoie
cette décision aux Eglises particulieres, non pour êcre exa'
minée, mais pour être reçue & exécutée avec une entiere
soumissîon. ( Fleuri. )

Nous 11e parlons point du Concile d’Antioche, qu’on
dit avoir été tenu vers ce tems-ci par les Apôtres. On en
lit neuf Canons dans le P. Labbe. Mais ce Concile, quoi-
que cité au second ConciJe-Général de Nicée en 787, est
iupposé.

Les Canons, dits des Apôtres, au nombre de yo dans
Denis le Petit, ou de 84 dans le P. Labbe , & lcs Consti-
tutions Apostoliques, qu’on voit dans les Conciles du
même Auteur, sont des tcms ApoPcoliques ; mais ils ne
sont point des Apôtres. 11 faut cependant excepter des Ca-

nons Apostoliques les 46 & 47, qui permettent la rebap-
tisation des Hérétiques, & que nous regardons comme
des fourrures faites dans Ie 4- siecle, ou même plus tard.
Quelle apparence en efFet, s’iis étoient des tems Aposto-
liques, qu’ils n’eulsent pas été employés par Firmilien &
par S. Cyprien , en répondant au Pape S. Etienne qui les
press'oit par l’autorité de la tradition.

Ii en est de même dcs Réeognitions & des Lettres attri-
buées à S. Clément : elles ne sont point de ce Pape, quoi-
qu’elles en portent le nom. II n’y a quc la premiere Lettre
aux Corinthiens qui soit certainement de lui. La seconde
aux mêmes est douteuse.

Lcs Décrétales des Papes, depuis S. Lin, successeur im-
médiat de S. Pierre, jusqu’au Pape Sirice qui a commencé
à gouverner l’Eglise en 384, ne sont point aulst des Papes
dont elles portent les noms. Elles ont été fabriquées au
ncuvieme siccle , & ’contiennent des regles de discipline
inconnues aux premiers Chrétiens. L’ignorance de la
critique les a fait regarder comme véritables jusqu’au mi-
lieu du dix-septieme siecle. Aujourd’hui on en reconnoît
la fausseté. Elles ont été souvent citées autrefois, comme
des Lettres authentiques, par des Auteurs célebres, & sur-
tout par Gratien dans son Décret, où il les regarde comrne
des regles dont il n’est point permis de s’écarter. C’est ce
qu’il est bon de savoir de la supposition de ces Décrétales
pour ne point s’y tromper.

iji Pergamenum, de Pergame, où l’on condamne les Co-
lorbarsaniens, espece de Valentiniens. ( Ed. Veneta. )

173 Hierapolitanum, d’Hieraple en Phrygie , où l’on con-
damne Montan, Théodotele corroyeur & leurs sedateurs.
( Fabricius. )

196 Romanum, de Rome; C&sareenfe Paleftinum, ou de Cé-
sarée en Palestine; Ponticum, de Pont en Asie ; Corin-
tkium, de Corinthe ; Ofrho'ènum, d’Osrhoëne; Lugdu-
nenfe, ou Qallicanum, & quelques autres encore mar-
qués dans le Synodicon imprimé dans Fabricius, Torne XI
de sa Bibliotheque Grecque, pourcélébrer la Pâque le Di-
manche après le 14 de la Lune.

15) <5* Ephesmum, d’Ephese , sous Polycrate qui en étoit

Evêque
 
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