L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré (10.1877)

L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE

29 Avril 1877.

LES VACANCES PARLEMENTAIRES

EN VACANCE LE TERME

— Pas contents, vos électeurs; vous ne dites jamais rien à la Chambre. — Monsieur le député nous quitte!

Et cependant vous ne manquez pas de voix} puisque nous vous avons — *'ui, je déménage, Mathurin, et ça me bouleverse,

donné les nôtres! —Pas possible ! depuis que monsieur est député, 'monsieur déménage

si souvent qu'il doit en avoir l'habitude !

M. etMmeRomphleur, portiers, reviennent du Père-
Lachaise.

Une commère leur demande s'ils se sont bien
amusés.

—Ne m'en parlez pas, répond Mme Romphleur, nous
avons vu le tombeau de Moïse et dH Abélard.

« La femme, a dit un moraliste, est une pendule
qui retarde à partir de vingt-cinq ans. »

Réclame de jupon :

«... On n'a pas plus tôt fait la connaissance de ce
jupon qu'il s'impose à vous. »

Les filous m'inspirent une pensée sur les civilisa-
tions comparées :

A Sparte, on ne punissait que les voleurs mala-
droits qui se laissaient prendre.

Plus je réfléchis, plus je demeure convaincu qu'en
France c'est absolument la même chose.

Deux journalistes revenaient des Champs-Elysées.

En passant devant la Madeleine, l'un d'eux fit cette
réflexion en désignant le monument :

— "Voilà encore la meilleure exploitation théâtrale
que je connaisse. On ne change jamais le décor, on
joue toujours la même pièce, et on fait toujours de
l'argent.

Voyageant un jour en province, je rencontrai un
marchand de mort-aux-rats qui en promenait une
douzaine, alignés et pendus au haut d'une perche.

Sur la boîte qu'il portait, on lisait cette devise :
Pas de prisonniers!

Une enseigne de cabaret à Saint-Denis :
Au caveau pi-ovisoire.

Tout le monde.