L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré (10.1877)

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L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE

7 Octobre 1877.

L'AUTOMNE A PARIS

l'averse.

et ses traits, malgré leur pâleur, plus vivants. Ce
soir-là, elle ne cessa point de fixer les regards sur
son mari, qu'elle avait l'air d'admirer. D'Ary est
gentil ; c'est un bon garçon, mais qui ne m'avait ja-
mais paru admirable en quoi que ce fût. J'étais
ébahi. Je revins le surlendemain et une dizaine de
fois durant le mois qui suivit cette soirée. Pendant
ce temps-là, ma surprise ne diminua point, mais
changea tout à faitde nature. Ce qui m'intriguait, ce
n'était plus la tristesse, mais au contraire la joie de
Mm° d'Ary, dont le mari s'était fait une tête de Cé-
sar triomphant.

Ma foi ! hier je n'y tins plus. Je questionnai de
nouveau d'Ary.

— Ah! mon cher, je suis le plus heureux des
hommes.

— De quelle façon?

— Voici. Ma femme adore les enfants. A la fin de
la deuxième année de notre mariage, nous désespé-
rions d'en avoir.

— Et maintenant?

— Dans cinq mois, je te dirai si c'est d'un garçon
ou d'une fille que tu seras le parrain.

C. C.

Lui, autrefois si réservé, fut d'un abandon char-
mant.