30 Décembre 1877.
L'É(L]PSE, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE
213
UN CIRQUE EN / OU EN 0
La grâce unie à la majesté.
chelle, et je n'en ai jamais vu ui aussi froidement
cynique que celui-là.
— Vraiment?
— Voilà son début. Je conntis d'avance le dé-
nouement : c'est l'échafaud.
Béranger, frappé de cette préiiction, relata tex-
tuellement sa conversation aveî le directeur sur
l'épître même du jeune homme, m'il classa dans ses
papiers.
Le causeur qui racontait le fat devant moi a vu
le double autographe, qui lui a é-é communiqué par
M. Brissot.
Les vers étaient signés : Laceî'AIRE.
X.
LES LIONS
Il me souvient qu'un soir, passant près du Cirque,
la curiosité me prit d'examiner de près un de ces
hommes qui considèrent les lions comme des canapés
placés dans les déserts par la Providence. Je me
demandais si ces rois des solitudes, les matfres des
chemins, disent les Arabes, étaient, oui ou non, des
lions de carton bons à dormir à la vitrine des mar-
chands de fourrures.
J'entrai. Le directeur me conduisit dans une salle
obscure. Les lions étaient enfermés dans une cage
qui, par un ingénieux mécanisme, se dédouble,
s'élève ou s'abaisse à volonté. Cette cage a la forme
d'un wagon de chemin de fer. Les barreaux sont
entourés de volets pleins à feuilles mobiles, qui inter-
ceptent la lumière. On enlève cette armature exté-
rieure avant de rouler la cage dans le Cirque.
L'É(L]PSE, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE
213
UN CIRQUE EN / OU EN 0
La grâce unie à la majesté.
chelle, et je n'en ai jamais vu ui aussi froidement
cynique que celui-là.
— Vraiment?
— Voilà son début. Je conntis d'avance le dé-
nouement : c'est l'échafaud.
Béranger, frappé de cette préiiction, relata tex-
tuellement sa conversation aveî le directeur sur
l'épître même du jeune homme, m'il classa dans ses
papiers.
Le causeur qui racontait le fat devant moi a vu
le double autographe, qui lui a é-é communiqué par
M. Brissot.
Les vers étaient signés : Laceî'AIRE.
X.
LES LIONS
Il me souvient qu'un soir, passant près du Cirque,
la curiosité me prit d'examiner de près un de ces
hommes qui considèrent les lions comme des canapés
placés dans les déserts par la Providence. Je me
demandais si ces rois des solitudes, les matfres des
chemins, disent les Arabes, étaient, oui ou non, des
lions de carton bons à dormir à la vitrine des mar-
chands de fourrures.
J'entrai. Le directeur me conduisit dans une salle
obscure. Les lions étaient enfermés dans une cage
qui, par un ingénieux mécanisme, se dédouble,
s'élève ou s'abaisse à volonté. Cette cage a la forme
d'un wagon de chemin de fer. Les barreaux sont
entourés de volets pleins à feuilles mobiles, qui inter-
ceptent la lumière. On enlève cette armature exté-
rieure avant de rouler la cage dans le Cirque.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Un cirque en i ou en o
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25 / T 6
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré, 10.1877, S. 2_215
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg