DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Vachon, Marius: Le concours de l'Union centrale
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LE
CONCOURS DE L'UNION CENTRALE
ans le numéro de la Gazelle des Beaux-Arts de novembre
dernier, nous avons étudié l'exposition moderne du métal
organisée par l'Union centrale au Palais de l'industrie et
nous nous sommes efforcé de déterminer d'une manière
aussi exacte que possible la situation actuelle de prospérité
et de progrès des industries d'art diverses, orfèvrerie,
bijouterie, joaillerie, bronzes d'art et d'ameublement, qui
ont pris part, avec un empressement fort louable, à ce
grand concours public. Nous désirions parler en même
temps d'une partie-annexe de l'exposition moderne du métal, qui en formait le com-
plément et qui présentait à ce point de vue un certain intérêt, l'exposition des con-
cours spéciaux organisés par l'Union centrale; mais ces concours n'étaient point
encore terminés et le jury n'avait pas commencé ses opérations.
L'organisation de ces concours n'était point en principe une innovation; elle avait
déjà été appliquée ; mais la Commission consultative chargée de cette branche de
l'œuvre do l'association lui avait donné, cette année, un caractère spécial et particu-
lier. Dans un rapport rédigé au nom de la commission sur cette importante question,
M. Louvrier de Lajolais exposait ainsi les conditions nouvelles des concours de l'expo-
sition de 1880 et les motifs qui avaient engagé la Commission à les adopter :
« L'étude que nous avons faite avec grand soin pour répondre à votre désir nous
a conduits cependant à réduire pour cette année, à Paris seulement, les concours des
écoles de dessin. La raison qui a prévalu pour vous proposer cette restriction tient à
l'état transitoire où, par suite des modifications apportées aux règlements des études
du dessin, se trouvent la plupart des institutions qui, relevant de la nouvelle inspec-
tion de l'État et n'étant pas encore soumises à un règlement définitif, n'ont à montrer
que des travaux antérieurs aux décisions ministérielles. Il est donc inutile de les
récompenser, puisqu'ils ne sont pas en accord avec le régime qui doit être prescrit
prochainement.
« Pourquoi dès lors renouveler des expositions d'exercices connus et jugés? Il
serait, d'autre part, dangereux d'ouvrir des concours à une heure où la direction des
études s'affirme à peine et n'a pu encore donner les résultats qu'on attend d'elle. Nous
irions donc contre le but en prétendant marcher plus vite que la réforme de l'ensei-
CONCOURS DE L'UNION CENTRALE
ans le numéro de la Gazelle des Beaux-Arts de novembre
dernier, nous avons étudié l'exposition moderne du métal
organisée par l'Union centrale au Palais de l'industrie et
nous nous sommes efforcé de déterminer d'une manière
aussi exacte que possible la situation actuelle de prospérité
et de progrès des industries d'art diverses, orfèvrerie,
bijouterie, joaillerie, bronzes d'art et d'ameublement, qui
ont pris part, avec un empressement fort louable, à ce
grand concours public. Nous désirions parler en même
temps d'une partie-annexe de l'exposition moderne du métal, qui en formait le com-
plément et qui présentait à ce point de vue un certain intérêt, l'exposition des con-
cours spéciaux organisés par l'Union centrale; mais ces concours n'étaient point
encore terminés et le jury n'avait pas commencé ses opérations.
L'organisation de ces concours n'était point en principe une innovation; elle avait
déjà été appliquée ; mais la Commission consultative chargée de cette branche de
l'œuvre do l'association lui avait donné, cette année, un caractère spécial et particu-
lier. Dans un rapport rédigé au nom de la commission sur cette importante question,
M. Louvrier de Lajolais exposait ainsi les conditions nouvelles des concours de l'expo-
sition de 1880 et les motifs qui avaient engagé la Commission à les adopter :
« L'étude que nous avons faite avec grand soin pour répondre à votre désir nous
a conduits cependant à réduire pour cette année, à Paris seulement, les concours des
écoles de dessin. La raison qui a prévalu pour vous proposer cette restriction tient à
l'état transitoire où, par suite des modifications apportées aux règlements des études
du dessin, se trouvent la plupart des institutions qui, relevant de la nouvelle inspec-
tion de l'État et n'étant pas encore soumises à un règlement définitif, n'ont à montrer
que des travaux antérieurs aux décisions ministérielles. Il est donc inutile de les
récompenser, puisqu'ils ne sont pas en accord avec le régime qui doit être prescrit
prochainement.
« Pourquoi dès lors renouveler des expositions d'exercices connus et jugés? Il
serait, d'autre part, dangereux d'ouvrir des concours à une heure où la direction des
études s'affirme à peine et n'a pu encore donner les résultats qu'on attend d'elle. Nous
irions donc contre le but en prétendant marcher plus vite que la réforme de l'ensei-