Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 28.1883

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Duret, Théodore: Andrea Solario
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0048

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ANDREA SOLARIO

olario est l’un des disciples les moins
connus de Léonard. Son nom resta long-
temps oublié, et ses œuvres, capables pour-
tant de bien servir sa mémoire, n’émurent
guère l’indifférence des biographes. D’ail-
leurs, par une méprise flatteuse pour lui,
les curieux confondirent ses plus excellents
ouvrages avec ceux du Vinci, de Bernardino
Luini ou de Cesare da Sesto. Cette erreur
et surtout l’extrême rareté des peintures de
Solario expliquent le silence des vieux
historiens d’art. La critique contemporaine s’efforce de démêler un peu
la vie de ce maître et recherche ses productions ; mais ces soins tardifs
ne peuvent ni découvrir de documents imaginaires ni retrouver de
tableaux disparus. Cet artiste de la belle époque méritait une autre
fortune, et la France comme l’Italie porte la peine de l’insouciance
fâcheuse du passé. Car Solario intéresse par plus d’un endroit notre
peinture nationale. Son séjour et ses travaux chez le cardinal d’Am-
boise, à Gaillon, le rendent digne de notre examen. Il précédait dans
notre pays son glorieux maître Léonard, puis André del Sarte,
puis le Primatice et l’Abbate, ces habiles plafonneurs de Fontaine-
bleau. Si ses fresques de la chapelle de Gaillon disparurent avec les mu-
railles du château, si son influence sur les décorations de ce palais échappe
à toutes les conjectures, il demeure, malgré les hasards du sort, l’un des
hôtes les plus séduisants de la Renaissance française.

Andrea Solario naquit à Milan vers I /i 701. Il était frère de Cristoforo
Solario, surnommé le Bossu de Milan, il Gobbo di Milano. Ce sobriquet

4. Nolizie sulla vita dei principali scullori e pillori che fiorirono in Milano,
durante il governo dei Visconli e degli Sforza, da Luigi Calvi. (Milano, 4 865, II,
274.)
 
Annotationen