DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Lefort, Paul: L' expostion nationale de 1883, 2, La peinture
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0400
L’EXPOSITION NATIONALE DE 1883
(deuxième article1.)
LA PEINTURE
l s’est passé, dans la peinture, beau-
coup de choses fort curieuses et singu-
lièrement intéressantes durant ce laps
de cinq années, dont l’effort véritable
devrait se trouver, comme qualité tout
au moins, mieux et plus complètement
représenté qu’il ne l’est à l’Exposition
nationale de 1883.
Aux visiteurs pressés, ahuris ou
médiocrement observateurs de nos Sa-
lons annuels, il ne laissera pas de pa-
raître étrange qu’en un aussi court intervalle, tant et de si singuliers
événements se soient produits, dont ils n’ont eu garde d’être frappés,
et surtout que ces événements soient de conséquence.
Notre assertion n’a cependant rien de paradoxal et il ne nous sera pas
difficile de leur en faire toucher du doigt les preuves. Aidez-nous seule-
ment par la pensée à transformer le décor de l’une des salles du palais de
l’Industrie et, puisque nous sommes les maîtres d’en agir à notre guise,
essayons d’y constituer, à la barbe des railleurs, un groupement sympa-
thique.
Dans cette salle imaginaire, commençons par réunir — et ici il me
faut de toute nécessité faire appel à vos souvenirs, puisque l’Exposition
nationale aura été impuissante à réaliser notre idéal — les plus belles
œuvres qui soient sorties depuis cinq ans de l’atelier de M. Jules Breton.
A son dernier tableau, le Matin, joignons cette autre admirable peinture
1. Voir la Gazette, t. XXVIII, 2e période, p. 273.
(deuxième article1.)
LA PEINTURE
l s’est passé, dans la peinture, beau-
coup de choses fort curieuses et singu-
lièrement intéressantes durant ce laps
de cinq années, dont l’effort véritable
devrait se trouver, comme qualité tout
au moins, mieux et plus complètement
représenté qu’il ne l’est à l’Exposition
nationale de 1883.
Aux visiteurs pressés, ahuris ou
médiocrement observateurs de nos Sa-
lons annuels, il ne laissera pas de pa-
raître étrange qu’en un aussi court intervalle, tant et de si singuliers
événements se soient produits, dont ils n’ont eu garde d’être frappés,
et surtout que ces événements soient de conséquence.
Notre assertion n’a cependant rien de paradoxal et il ne nous sera pas
difficile de leur en faire toucher du doigt les preuves. Aidez-nous seule-
ment par la pensée à transformer le décor de l’une des salles du palais de
l’Industrie et, puisque nous sommes les maîtres d’en agir à notre guise,
essayons d’y constituer, à la barbe des railleurs, un groupement sympa-
thique.
Dans cette salle imaginaire, commençons par réunir — et ici il me
faut de toute nécessité faire appel à vos souvenirs, puisque l’Exposition
nationale aura été impuissante à réaliser notre idéal — les plus belles
œuvres qui soient sorties depuis cinq ans de l’atelier de M. Jules Breton.
A son dernier tableau, le Matin, joignons cette autre admirable peinture
1. Voir la Gazette, t. XXVIII, 2e période, p. 273.