DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Gout, Paul: Exploration archéologique de la ville de Saint-Émilion, 2
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0131
EXPLORATION ARCHÉOLOGIQUE
DE LA VILLE DE SAINT-ÉMILION
(deuxième et dernier article')
V
LA CHAPELLE DE LA TRINITÉ
vant de quitter la place, il nous faut
parler du plus gracieux joyau architec-
tural qui la décore : nous avons désigné
la chapelle de la Trinité.
Le culte de la mémoire du saint
patron et les superstitions qui réunis-
saient les fidèles autour de son tom-
beau déterminèrent sur ce lieu même
la construction d’une chapelle. Elle est
formée d’une seule nef courte et ter-
minée par une abside à cinq pans; mais il est difficile de préciser
comment, dans l’origine, cette nef se limitait à l’ouest. Ce qui subsiste
est voûté en berceau ogival dont les arcs doubleaux reposent sur des
culs-de-lampe. Les demi-arcs des voûtes d’arête qui couvrent l’abside
à pans retombent sur de légères colonnettes. Des colonnes engagées,
couronnées de chapiteaux élégamment sculptés et surmontées d’une por-
tion de contrefort talussé, renforcent les angles du polygone et contre-
butent la poussée des voûtes intérieures. Quatre fenêtres, dont l’une est
aujourd’hui bouchée par les constructions avoisinantes, éclairaient le
sanctuaire. Elles sont décorées extérieurement de colonnettes et contour-
nées par des archivoltes ornées de feuilles. Une corniche supportée par
des corbeaux, dont certains représentent des têtes grimaçantes, couronne
cet ensemble, dont la délicatesse égale la simplicité.
1. Voy. Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. XXVII, p. 254.
DE LA VILLE DE SAINT-ÉMILION
(deuxième et dernier article')
V
LA CHAPELLE DE LA TRINITÉ
vant de quitter la place, il nous faut
parler du plus gracieux joyau architec-
tural qui la décore : nous avons désigné
la chapelle de la Trinité.
Le culte de la mémoire du saint
patron et les superstitions qui réunis-
saient les fidèles autour de son tom-
beau déterminèrent sur ce lieu même
la construction d’une chapelle. Elle est
formée d’une seule nef courte et ter-
minée par une abside à cinq pans; mais il est difficile de préciser
comment, dans l’origine, cette nef se limitait à l’ouest. Ce qui subsiste
est voûté en berceau ogival dont les arcs doubleaux reposent sur des
culs-de-lampe. Les demi-arcs des voûtes d’arête qui couvrent l’abside
à pans retombent sur de légères colonnettes. Des colonnes engagées,
couronnées de chapiteaux élégamment sculptés et surmontées d’une por-
tion de contrefort talussé, renforcent les angles du polygone et contre-
butent la poussée des voûtes intérieures. Quatre fenêtres, dont l’une est
aujourd’hui bouchée par les constructions avoisinantes, éclairaient le
sanctuaire. Elles sont décorées extérieurement de colonnettes et contour-
nées par des archivoltes ornées de feuilles. Une corniche supportée par
des corbeaux, dont certains représentent des têtes grimaçantes, couronne
cet ensemble, dont la délicatesse égale la simplicité.
1. Voy. Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. XXVII, p. 254.