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LA VIERGE AUX BRAS ÉTENDUS
par PAUL PERDRIZET
I. Description des deux drapeaux. — II. Leur histoire jusqu’à leur destruction.—
III. Ce qui en est dit dans la Germania nova de Thomas Murner. — IV. Le
tableau brûlé en 1870, au type de la Vierge des drapeaux. — V. Date approximative
de ceux-ci. — VI. Signification mystique du type de la Vierge strasbourgeoise. —
VIL Est-il d’origine helvétique? — VIII. Ou byzantine? La Platytéra. — IX. La
Vierge aux bras étendus, type particulier à la Ville de Strasbourg.
I
LA flèche démesurée de la cathédrale de Strasbourg atteste sans doute la
/ piété de la cité qui l’éleva, elle atteste aussi sa passion pour la magni-
ficence, sa volonté de surpasser les autres villes h Legrand2 étendard de la
milice strasbourgeoise (fig. i), à la fin du siècle qui vit s’élever la flèche, rendait
un témoignage analogue : je ne sache pas, à la même époque, de drapeau qui
ait eu la taille de celui-là, non pas même l’étendard du Puy-en-Velay3 ni
les bannières ombriennes4. L’âme strasbourgeoise s’y exprimait superbement,
telle qu’on s’imagine qu’elle fut durant les décades qui suivirent immédiate-
ment l’hallali du Téméraire. Il est déplorable qu’une relique si caractéristique
ait été détruite, il est honteux que ce soient des mains strasbourgeoises qui
l’aient anéantie.

(J) Cf. Delahache, La Cathédrale de Strasbourg (Paris, 1910), p. 25.

(2) Il mesurait, au dire de Schilter, 7 Ellen en hauteur et en largeur, soit 4mx,3m1^.
Ultra modum usitatum ingens, dit Obrecht, De vexillo imperiali, p. 19 de la deuxième édition
corrigée (Strasbourg, 1725). Je n’ai pas vu la première, qui est de 1673. Ce travail, d'une érudi-
tion vaste et probe, a été pillé par Mollinger, pour la thèse académique dont il sera ques-
tion plus loin. Obrecht s’était lui-même aidé des recherches de Limnæus, d’Erfurt, dont
le Jus publicum imperii Romano-Germanici (Strasbourg, 1650), t. IV, p 154, contient la
plus ancienne mention imprimée des deux étendards de la cathédrale La meilleure des-
cription du grand étendard est celle de Schilter, dans son édition de la Chroniquê de
Jacques Twinger de Koenigshoffen (Strasbourg, 1698), p. 1103. Cf. encore Kulpis, In
Sever. de Mozambano de statu imperii Germanici libriim commentationes (Stuttgart, 1702), p. 784.

(a) Perdrizet, La Vierge de Miséricorde (Paris, 1908), p. 156 et 175, pl. XXI ; d’où Hano-
taux, Jeanne d'Arc, p. 58.

(*) Perdrizet, op. cit., pp. 114-143, pl. XVII; U. Gnoli, Il Gonfalone délia Pesta di
Niccolà Alunno (Bolletino d’Arte, fév. 1911).
 
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