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Parker, K. T.: Un dessin inédit de Hans Baldung-Grien
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.61639#0055
UN DESSIN INÉDIT DE HANS BALDUNG-GRIEN
par K.-T. PARKER
L ÉTUDE suivante est consacrée à un dessin resté inconnu jusqu’ici, qui
' se détermine sans grande difficulté comme une oeuvre de Hans Baldung-
Grien. Il présente à côté de hautes qualités artistiques un vif intérêt pour
l’histoire de l’art en général ainsi que pour l’histoire de l’Alsace en particulier.
Appartenant à la première période du maître, assez peu connue jusqu’ici,
le dessin constitue le seul projet de Baldung que nous possédions pour un
vitrail ecclésiastique, et illustre d’un façon toute nouvelle les rapports entre
l’artiste créateur et le peintre verrier exécutant. Il fournit en outre une in-
téressante contribution, tant historique qu’artistique, à la connaissance d’un
des couvents les plus célèbres de l’Alsace, le Hohenbourg au mont Sainte-
Odile. Qu’il me soit permis de présenter cette matière assez complexe d’une
façon toute schématique h
I. GÉNÉRALITÉS
Le dessin est conservé au Victoria and Albert Muséum, South Kensington,
Londres. Numéro d’inventaire : D 199 88 ; Carton GG 12 de la Collection
Graphique (Departement /or Engraving and Design). Il a été acheté en 1888,
en même temps qu’un autre, au prix dérisoire de L. 2. 10 s. et était resté
enterré depuis lors dans l’oubli le plus complet.
La composition représente six religieuses agenouillées devant une archi-
tecture à piliers et voûtes de style flamboyant (fig. 20). Les dimensions de la
feuille sont de 43 cm. X31 cm. 5 ; le papier légèrement jauni, montre comme
filigrane une haute couronne (Briquet 4950), qui se retrouve assez fréquem-
ment dans d’autres dessins de Baldung. La partie droite de la voûte, trois
des piliers et un chapiteau, les indications pour les plombs et une correction
faite à l’écusson de gauche en bas sont exécutés sommairement à la sanguine.
Pour toutes les parties principales l’artiste s’est servi de la plume, en em-
ployant (comme par exemple sur la feuille Térey 112) deux encres différentes,
l’une d’un noir intense, l’autre devenue d’un ton brunâtre. Seule l’abbesse
(x) Mon ami M. Emile Major, conservateur au Musée Historique à Bâle, a bien voulu de
la manière la plus courtoise m’assister au cours de mon étude. Qu’il trouve ici l’expression
de ma plus vive gratitude.
par K.-T. PARKER
L ÉTUDE suivante est consacrée à un dessin resté inconnu jusqu’ici, qui
' se détermine sans grande difficulté comme une oeuvre de Hans Baldung-
Grien. Il présente à côté de hautes qualités artistiques un vif intérêt pour
l’histoire de l’art en général ainsi que pour l’histoire de l’Alsace en particulier.
Appartenant à la première période du maître, assez peu connue jusqu’ici,
le dessin constitue le seul projet de Baldung que nous possédions pour un
vitrail ecclésiastique, et illustre d’un façon toute nouvelle les rapports entre
l’artiste créateur et le peintre verrier exécutant. Il fournit en outre une in-
téressante contribution, tant historique qu’artistique, à la connaissance d’un
des couvents les plus célèbres de l’Alsace, le Hohenbourg au mont Sainte-
Odile. Qu’il me soit permis de présenter cette matière assez complexe d’une
façon toute schématique h
I. GÉNÉRALITÉS
Le dessin est conservé au Victoria and Albert Muséum, South Kensington,
Londres. Numéro d’inventaire : D 199 88 ; Carton GG 12 de la Collection
Graphique (Departement /or Engraving and Design). Il a été acheté en 1888,
en même temps qu’un autre, au prix dérisoire de L. 2. 10 s. et était resté
enterré depuis lors dans l’oubli le plus complet.
La composition représente six religieuses agenouillées devant une archi-
tecture à piliers et voûtes de style flamboyant (fig. 20). Les dimensions de la
feuille sont de 43 cm. X31 cm. 5 ; le papier légèrement jauni, montre comme
filigrane une haute couronne (Briquet 4950), qui se retrouve assez fréquem-
ment dans d’autres dessins de Baldung. La partie droite de la voûte, trois
des piliers et un chapiteau, les indications pour les plombs et une correction
faite à l’écusson de gauche en bas sont exécutés sommairement à la sanguine.
Pour toutes les parties principales l’artiste s’est servi de la plume, en em-
ployant (comme par exemple sur la feuille Térey 112) deux encres différentes,
l’une d’un noir intense, l’autre devenue d’un ton brunâtre. Seule l’abbesse
(x) Mon ami M. Emile Major, conservateur au Musée Historique à Bâle, a bien voulu de
la manière la plus courtoise m’assister au cours de mon étude. Qu’il trouve ici l’expression
de ma plus vive gratitude.