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DEUX NOTES
SUR LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG
AU XVIIIe SIÈCLE
par GEORGES DELAHACHE
I. LES PETITES BOUTIQUES ET LA GALERIE OGIVALE
AU milieu du xvme siècle, une ceinture de petites boutiques entourait
la cathédrale, depuis le portail Saint-Laurent, au nord, jusqu’au portail
de l’Horloge, au sud, sans excepter les trois portails de la grande façade,
dont ils laissaient à peine libre l’entrée (fig. 51). On possède la liste exacte
de ces magasins. Ils étaient des plus divers: buvette d’eau-de-vie,
boulanger, graissier, passementier, «faiseur de chaises de paille», «fayan-
cier», tailleur, boutonnier, «marchand de pots de terre à la foire», etc.;
la dernière, près de l’Horloge, servait d’atelier aux tailleurs de pierre
de la cathédrale. Elles appartenaient, les unes à la ville, les autres
à la fabrique de la cathédrale, quelques autres, enfin, vendues par
la ville à des particuliers en 1651, transmises depuis par vente ou par
héritage, appartenaient en propre aux commerçants qui les occu-
paient, sous réserve toutefois d’une rente foncière que la ville continuait
à exiger d’eux. On a également conservé le nom des propriétaires ou loca-
taires et l’indication des sommes payées pour l’achat ou la location: Jean-
Frédéric Schuler, marchand de soie, qui avait payé 1660 livres pour une de
ses boutiques aux héritiers Bruder, 2800 livres à Michel Bienert pour une
deuxième boutique et 1040 livres aux demoiselles Joutron et Larcher pour
une troisième, paye en outre à la ville pour ces trois boutiques une rente
foncière de 2 livres 10 schellings ; Jean-Samuel Bruder, boutonnier, qui pos-
sède deux boutiques, l’une achetée à Jean-George Schwab pour 1100 livres,
l’autre à Jean-George Grosmann pour 1500 livres, paye à la ville une rente
foncière de 1 livre 11 schellings; Jean-Gotfried Redslob paye à la ville une
rente foncière de 9 livres; Jean-Jacques Holzapfel 7 livres 10 schellings,
Jean-Frédéric Linder 10 livres, Martin Schving 1 livre, Mathieu Schmidt
7 livres 10 schellings, etc. .
Le spectacle de ces boutiques, les allées et venues, les marchandages et
bavardages que provoquait ce petit marché permanent, ne manquaient
certes point de pittoresque. Mais le pittoresque ne s’accorde pas toujours
 
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