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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 2)

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Wedmore, Frederick: Le "Liber Studiorum" de Turner
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https://doi.org/10.11588/diglit.17800#0276

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246 L'ART.

Une étude critique sur Turner est impossible en ce moment. L'œuvre est faite et bien faite,
peut-être avec excès d'enthousiasme, et dans un esprit d'approbation systématique qui peut
justifier des réserves, mais faite pour ce maître comme elle ne Ta jamais été pour aucun autre,
à quelque époque de l'histoire de l'art qu'il appartienne. Il est très probable que, dans cinquante
ans d'ici, il y aura quelque chose d'inattendu à dire sur ce thème ; les progrès de la civilisation,
les transformations sociales et l'apparition de noms nouveaux dans l'art suggéreront des réflexions
qu'il serait difficile de prévoir en ce moment. Mais jusque-là il serait insensé d'ajouter quoi que
ce fût à ce qui a été dit sur notre peintre. Mieux valait, comme l'a fait M. Rawlinson avec une
curiosité diligente, remonter aux sources pour y puiser d'abondantes informations, et stimuler le
goût du public pour l'œuvre gravé du maître, œuvre aussi intéressant par sa beauté que par sa
rareté.

Je ne songe donc pas à reprocher à M. Rawlinson le peu de profondeur de sa critique. Je
lui reprocherais plutôt certaines nouveautés de parti pris qu'elle affecte en ces pages où il s'avise
de jeter je ne sais quelle déconsidération sur les estampes d'une simplicité naïve qui traduisent
les impressions de Turner en présence de diverses manifestations de la vie anglaise, telles que le
labeur rural et les sites les plus ordinaires qu'offrent les champs et les fermes. Ou bien je me
trompe fort, ou bien ces modestes gravures gardent leur mérite même à côté des compositions
plus ambitieuses et triomphantes, que M. Rawlinson affectionne entre toutes, celles où Turner
s'est inspiré du calme imposant des fleuves et des rivages de l'Angleterre, et de la majesté de
ses collines. Ce serait diminuer le maître que de lui contester la supériorité à laquelle il s'est
élevé dans les unes comme dans les autres.

Frederick Wedmore.

Cul-de-lampe
Composé par le chevalier E. A. Petitot, gravé par Bossi.
 
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