L’ART DÉCORATIF
E. MOREAU-NÉLATON
Vases de grés
A part quelques fidèles sociétaires qui,
depuis quinze ans, font l’envoi régulier de
la même vitrine meublée à peu près de la
même façon, beaucoup se contentent au-
jourd’hui d’une simple carte de visite un
peu méprisante. Quant aux exposants sans
A. ni S., on les oblige à imiter cette mo¬
dération avec une sévérité « toute pater-
nelle», proclamait sans rire un membre de
la délégation.
Un premier résultat à craindre est que
plusieurs de ces derniers se lassent d’être
invités à retirer quelque objet « à leur choix,
mais pour le principe», ainsi que ceux pour
C. HEATON
Coffret (noyer et marqueterie')
lesquels on n’a pas le scru-
pule de ces formules ami-
cales et qui doivent laisser
paraître des vitrines dé-
peuplées jusqu’au ridicule.
Ceci dit, convenons que
la section d’Art Décoratif
garnit fort agréablement les
salles qui lui sont consa-
crées, et c’est surtout ce
qui importe au public.
Une large part a été
faite cette année au maître
Gallé ; nous n’avons pas à
revenir sur l’œuvre admi-
rable étudiée ici meme dans
un récent article, déplorons
seulement que les plus belles
pièces du verrier nous soient
montrées de si loin et comme
à regret. El pourtant il y a
là une grande part de la
collection personnelle du
maître que nous ne rever-
rons plus à Paris sans doute.
La redoutable salle à
244
E. MOREAU-NÉLATON
Vases de grés
A part quelques fidèles sociétaires qui,
depuis quinze ans, font l’envoi régulier de
la même vitrine meublée à peu près de la
même façon, beaucoup se contentent au-
jourd’hui d’une simple carte de visite un
peu méprisante. Quant aux exposants sans
A. ni S., on les oblige à imiter cette mo¬
dération avec une sévérité « toute pater-
nelle», proclamait sans rire un membre de
la délégation.
Un premier résultat à craindre est que
plusieurs de ces derniers se lassent d’être
invités à retirer quelque objet « à leur choix,
mais pour le principe», ainsi que ceux pour
C. HEATON
Coffret (noyer et marqueterie')
lesquels on n’a pas le scru-
pule de ces formules ami-
cales et qui doivent laisser
paraître des vitrines dé-
peuplées jusqu’au ridicule.
Ceci dit, convenons que
la section d’Art Décoratif
garnit fort agréablement les
salles qui lui sont consa-
crées, et c’est surtout ce
qui importe au public.
Une large part a été
faite cette année au maître
Gallé ; nous n’avons pas à
revenir sur l’œuvre admi-
rable étudiée ici meme dans
un récent article, déplorons
seulement que les plus belles
pièces du verrier nous soient
montrées de si loin et comme
à regret. El pourtant il y a
là une grande part de la
collection personnelle du
maître que nous ne rever-
rons plus à Paris sans doute.
La redoutable salle à
244