Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 6.1885(1886))

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du temps, pour expliquer la production des hallu-
cinations.

Nous trouvons les mêmes inductions et la preuve
évidente des idées alors acceptées, dans Y Ane d'or
d'Apulée et de Cardan, et dans les écrits de Sénèque
et d'Élien.

Après tous ces moyens employés dans l'art devina-
toire, relatés par les différents écrivains, il ne faut pas
oublier les sources et les émanations merveilleuses de la
terre, dont parlent les anciens, tout en assurant que
par leur moyen et leurs effets surprenants on arrivait
à connaître l'avenir, à voir même des personnes évo-
quées. Toutes ces choses désormais nous sont connues
de nos jours. L'acide carbonique (grotta ciel Cane,
Naples) le gaz des marais (lac Palici, Sicile) les éma-
nations sulfureuses, bitumineuses, schisteuses, et au-
très, formaient la base des exploitations et jongleries
des prêtres et prêtresses de l'époque Ces indications
enfin nous suffisent pour nous expliquer comment se
plaçaient les pythonisses dans les grottes où se ren-
daient les oracles, et où se faisaient les divinations.
Chez la devineresse de Delphes, il y avait au dessous
de l'escabeau sur lequel elle était assise, une fissure et
des trous, par où se dégageaient des miasmes qui
enivraient et hallucinaient au point que les profanes
croyaient que le Dieu la saisissait.

Mais la croyance dans les pratiques adoptées pour
produire l'hallucination par le moyen des boissons, par
l'inhalation de substances et gaz délétères, et en même
temps par la suggestion de toute idée inhérente à l'ap-
parition désirée, cette croyance, dis-je, quoiqu'elle fût