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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 1
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Floyer, Ernest Ayscoghe: Note sur l'emploi d'une argile comme fertilisant dans la Haute-Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0056

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Hélouan, le 20 avril 1894.

A Son Excellence Yacoub Artin pacha

Président de l'Institut égyptien.

Excellence,

J'ai l'honneur de vous soumettre la présente note concernant l'analyse des
argiles nitratées de la Haute-Egypte, et je débute en présentant à ce sujet
une hypothèse dont la réalité ou la fausseté peuvent également bien être
démontrées, mais qui, si elle était fondée, serait de nature à accroître nota-
blement nos connaissances sous-plusieurs rapports.

Plusieurs spécimens d'argile m'ayant été envoyés de la Haute-Egypte pour
être analysés, les inscriptions placées sur quelques uns des colis, se sont
trouvées à l'arrivée plus ou moins effacées par suite du frottement qu'elles
avaient éprouvé sur le dos des chameaux. C'est ainsi que sur l'échantillon
n° 2, il ne restait de lisible que le mot Ballets.

Or, parmi les six spécimens envoyés, il s'en trouvait un, si ce n'est plus,
consistant en argile plastique ou à poterie. Eu égard au mot de « ballas » et
à la faible proportion de nitrate que contient le n° 2, je crois probable que
c'est là un spécimen de cette qualité d'argile.

J'ai en ma possession un échantillon d'argile qui est incontestablement de
l'argile à poterie et je désirerais le faire analyser. S'il était constaté que les
éléments constitutifs de cette argile sont les mêmes que ceux du spécimen
n° 2, il serait établi que ce dernier est de l'argile à poterie.

Dans la communication que j'ai faite à l'Institut j'expose les points suivants :

1° Qu'il m'a été affirmé que l'argile à poterie devient un bon engrais après
qu'elle a été exposée au soleil ;

2° Qu'une odeur alcaline exhalée par la variété d'argile dite tafia est consi-
dérée par les indigènes comme un signe certain que cette argile est égale-
ment propre à la fabrication de la poterie et à l'amendement des terres;

3° Que la variété d'argile appelée tarrah (dont on fait les gargoulettes de
Kéneh) doit aussi avoir une odeur alcaline pour être employée à la poterie.

4° Que, de plus, l'on ne faisait usage pour la poterie de cette argile tarrah,
que lorsqu'elle se trouvait sous une couche de débris provenant de pots
cassés ;

5o Enfin, qu'il paraît probable que les couches argileuses absorbent, com-
me feraient des éponges, les acides et les sels qui se trouvent dans leur
voisinage ;

J'ai joint à l'échantillon venu de la Haute-Egypte deux échantillons du
tafia employé dans les bains et vendu dans les bazars du Caire, lequel pro-
vient des collines au Mokattam, à l'est de la citadelle.

Je mets de côté, pour le moment, l'argile bleue mentionnée à la page 23
de YÈtude sur le mont Etbaï ainsi que la question du gisement de cette ar-
gile au-dessous des roches siliceuses.

11 me paraît probable que toutes ces variétés d'argile peuvent appartenir à
une seule couche dans le terrain Londonien, et qu'en différents endroits le
 
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