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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 1
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Dutilh, E. D. J.: Arrivée exacte de l'empereur Hadrien en Égypte: d'après une monnaie grand bronze du médailler du Musée de Ghizeh
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0060

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Sur le revers de ce moyen bronze, faisant partie des collections
du musée de Guizeh, vous y relevez L K- (an 16) Isis allaitant Ho-
rus, assise sur un siège, à droite une palme, à gauche un vase.
(Mionnet vol. VI n° 1137 M 6.)

Cette palme ne serait-elle pas là pour marquer une date et en
commémoration des fêtes de consécration de la ville et du temple
d'Antinoë fondés par Hadrien dans cette 16me année de son règne ?
(M. R. S. Pool, Catalogue du musée britannique, introduction
p. 20 ne dit-il pas : « both wreath and palm, have sometimes a
cronological référence) ».

Il me resterait maintenant à examiner la présence d'Isis allaitant
Horus, et le vase qui se trouve derrière elle sur le moyen bronze
que je viens de décrire.

A mon avis, la présence d'Isis, loin de contrarier mon idée, la
confirmerait au contraire, et donnerait lieu à deux conjectures
allégorique.

La première serait que par elle le mort devait être ressuscité.

En effet, il est dit dans le chapitre xviii, ligne 33 du Livre oies
Morts (1) « Isis s'accroupit dans la localité des deux couveuses pour
faire l'acte de la résurrection, en se lamentant sur son frère Osi-
ris. »

La seconde aurait une portée moindre et ferait d'Isis le représen-
tant de la famille.

Le chapitre clviii, ligne 1 du même livre, veut qu'Isis soit pour
le mort, son père, sa mère et sa sœur, en un mot la famille (2).

Antinous n'a-t-il pas perdu la vie loin du sol natal, seul et isolé
de tout ce qui'rattache l'homme sur cette terre?

Malgré que ces deux conjectures se rallient â mon sujet, la pre-
mière me paraît la plus rationnelle.

Quant au vase, je l'ai rencontré pour la première fois, sur une
monnaie de l'an 13 de Trajan, posé à droite d'une déesse que j'ai
déterminée « comme l'Isis de la cataracte, précurseur de l'inonda-
tion » (communication faite à l'Institut égyptien le 3 novembre 1893).
Cette Isis devait avoir une large part aux crues du Nil et aux levers

(1) Pierret, Le Livre des Morts des anciens égyptiens, Paris, 1882.

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