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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 2
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Vogt, Carl: Lettre adressée à M. le président de l'Institut égyptien
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0075

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Roscoff en Bretagne, de Cette et de Villefranche, que je connais à
fond; j'ai visité presque toutes les stations qui existent sur les côtes
du continent européen et j'ai été consulté bien des fois pour l'éta-
blissement de nouvelles stations, pour lesquelles j'ai dressé des pro-
grammes et des plans complets.

Ce sont ces études, poursuivies depuis quarante ans au moins, qui
m'encouragent de vous écrire et de vous prier, ainsi que tous mes
collègues de l'Institut, d'appuyer auprès des autorités compétentes
et auprès de Son Altesse le Khédive, la réalisation des idées émises
par M. Jousseaume.

Je souscris avec entière satisfaction à tout ce qu'a dit M. Jous-
seaume sur la convenance, je dirai même la nécessité, d'une station
bien détaillée sur les bords de la mer Rouge. M, Jousseaume a trop
bien exposé les avantages que présenterait une pareille station,
pour que je revienne sur ce point. Je veux seulement y ajouter
l'étude continue, les échanges entre les faunes de la Méditerranée
et du golfe Indien, qui s'effectuent par des migrations, à travers le
Canal de Suez. Ces études seraient de la plus grande importance,
tant pour la zoologie que pour la géologie et la paléontologie, vu
que les changements de dépôt du sol pendant les époques géologiques
ont souvent inauguré des migrations et des échanges semblables.

J'ajoute encore que les récifs des coraux de la mer Rouge sont,
pour nous autres européens, les plus rapprochés. Combien de pro-
blèmes soulèvent ces bancs à coraux! Quelle joie ce serait pour moi
si, vieux comme je suis maintenant, je voyais la réalisation de pro-
projets que nous rêvions, en 1846, avec M. Milne-Edwards, de
Quatrefages, Jules Heine, Doyère et tant d'autres, tous décédés
aujourd'hui, lorsque nous étions réunis dans le salon de Milne-Ed-
wards au Jardin des Plantes à Paris.

J'applaudis aussi de tout cœur au programme de la station scienti-
fique, qui doit aussi embrasser la géologie. Un savant allemand,
Ai. Walther, a montré, il y a quelques annéesJ par des études faites
le long des côtes arabes de la mer Rouge, avec Tor comme centre,
quels avantages on peut tirer de la combinaison d'études zoologiques
et géo'ogiques. Cette combinaison est même absolument nécessaire
dans l'état actuel de la science. Etant chargé, à l'université de
Genève, des cours de géologie, de paléontologie, de zoologie et d'ana-
 
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