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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 2
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Fourtau, René: Les phosphorites
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0087

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— 78 —

quelques réflexions que m'a suggérées la lecture de cet intéressant
document.

La pliosphorite.appelée aussi chaux phosphatée, apatite, sombré-
rite, se présente comme roche sous deux aspects : tantôt saccharoïde»
ou la nomme alors apatite; tantôt compacte,ce sont les phosphates
ordinaires. L'apatite se trouve associée aux roches cristallines
voisines des gneiss ; on cite, par exemple, à North Elmsley, un
calcaire pétri de phosphate de chaux qui forme des couches de
trois mètres d'épaisseur. Certaines roches éruptives présentent de
l'apatite soit en cristaux confus comme dans la Wetai'avie^ le
Nassau et la Bohême. Le même minéral fait aussi partie de filons
métalliques comme en Saxe, en Belgique et en Estramadure.

M. Daubrée a publié sur la chaux phosphatée une notice à
laquelle j'emprunte quelques détails relatifs surtout au type
compacte et terreux.

Sous cet état terreux, la phosphorite n'a rien qui puisse attirer
l'attention. Présentant, selon la nature des substances dont elle est
mélangée, des olorations variées : blanche, jaune, verdàtre, noire,
elle peut être facilement confondue avec un calcaire impur. Aussi
est-ce un titrede gbire de Berthier d'avoir su reconnaître en 1818
la véritable nature des rognons des phosphorites du cap de la Hève.

M. Briill dit que les phosphorites se trouvent en quantité
aux environs de l'éocène, cela est exact. Cependant la période secon-
daire est bien plus riche en phosphates que la période tertiaire à
laquelle elle paraît d'ailleurs avoir fourni, par suite des dénudations,
une partie des phosphates que cette dernière renferme.

En effet, les couches de la Somme et de Ciply, que M. Briill cite
dans sa coupe géologique, appartiennent aux couches du crétacé
supérieur ; le Danien, l'étage de Maestriht et le Sénonien supérieur
(Campanien). Au dire des géologues belges, le gisement de Ciply
renfermerait 20,000,000 de mètres cubes de phosphates exploitables.
Dans les couches du Gault, cmime à Grand-Pré et à Nouvion-Por-
cien, ils constituent une zone remarquablement étendue, car elle a
été poursuivie dans diverses parties de l'Angleterre, dans l'est de la
France et jusque dans le département des Alpes-Maritimes. Elle a
été retr ouvée en Espagne, en B)hème et même en Russie. Le cré-
tacé renferme encore deux autres étages de phosphorites, l'un sur
 
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