Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (3.Ser. 5.1894(1895))

anciens ; de plus, ces nodules de phosphates de chaux contiennent
des crabes et des poissons analogues à ceux de l'argile de Londres,ce
qui conduit cet auteur à conclure avec juste raison que ces débris
ont été entraînés par suite de la dénudation par les eaux de couches
tertiaires plus anciennes.

Dans la vallée du Nil, nous ne pouvons guère espérer trouver
de ces formations, les soulèvements étant trop récents et s'étant
produits sur des masses depuis longtemps immergées, loin de tout
continent y amenant les détritus de la faune par le charroi des
rivières, et dont les eaux profondes seyaient peu à la faune des
mers tertiaires. Peut-être, près d'Assouan, là où se montrele crétacé
supérieur, pourrait-on en trouver. Dans la région du Mariout et de
la Cyrënaïque, des recherches seraient assurément plus fructueuses,
car leur formation distincte absolument de ce le de l'Egj^pte a bien
des rapports avec celle de l'Algérie.

Quant à l'utilité pour l'Egypte d'une pareille trouvaille, elle
n'est pas à discuter si l'on considère que les magnifiques plantations
de cannes à sucre de Cuba, de la Réunion, de Maurice, etc., ont
doublé et quadruplé leur rendement par l'emploi du phosphate de
chaux comme engrais.

R. Fourtau,

tfogènieuv aux Chemins de fer égyptiens,