Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (3.Ser. 5.1894(1895))

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Ottomans afin de forcer le cours en captant de nouveaula confiance
de son public.

A l'avers il y a un toughra portant :

Nouvelle

Sous le toughra on y lit en trois lignes :

Fait 4-è
10 \-

année ^

Au revers, en quatre lignes :

Que sa victoire soit glorifiée "j-^'y

frappée à è ^j^>

Oumm Birman oLp f\
1310 m-

Le chiffre 10 de l'avers en 1310 ne se rapporte évidemment pas à
la fuite du Mahdi de l'île d'Abba, en 1297, date que le Mahdi avait
adopté comme ère de sa mission, en la comparant au Hidjrèh (ère du
Prophète).

Ce chiffre 10 doit sans doute être en commémoration de la fonda-
tion de Oumm Dirman en 1300.

Je crois avoir suffisamment montré dans ma note Sur quelques
monnaies en argent frappées à Oumm Dirman en 1892, que le
successeur du Mahdi, le khalife Abdullah, ne se souciait pas de
créer une nouvelle ère au profit du Mahdi et de ses parents qu'il
supplantait au pouvoir. Je trouve dans cette pièce une confirmation
de ma théorie.

Le Mahdi, qui n'était pas de tribu des Baggaras, s'est servi d'eux
pour établir son empire.

Abdullah, un des leurs s'emparait du pouvoir à la mort du Mahdi
en éloignant tous les parents, clients et tributaires du Mahdi ;
c'est dans l'ordre naturel des choses orientales et de l'histoire des
peuples où la tribu est la base de la société.

Une autre particularité de cette pièce est l'inscription de la
première ligne du revers tj^ji.

Vous vous rappelez que le Khalife Abdullah n'a jamais inscrit
son nom sur ses monnaies. Il n'a même point fait inscrire le nom
du Mahdi. Le Mahdi lui-même n'a fait inscrire son nom que pré-