Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Artin Pascha, Yacoub: Notices sur quelques monnaies du Mahdi et du Khalife Abdullah du Soudan
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0129

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Or si cette pièce a été frappée la première en 1310 et que le kha-
life soit revenu dans la même année au type du medjidieh, c'est que
le public, habitué à ce dernier type, lui a forcé la main et l'a obligé
d'agir ainsi.

Si, au contraire, cette pièce est la dernière en date, c'est que le
khalife a voulu se détaire du type consacré ét rompre encore plus
ouvertement avec le mahdisme.

Il semble d'ailleurs qu'il a saisi cette occasion du changement du
type pour abaisser l'alliage de sa monnaie, car cette pièce est d'un
alliage fort bas, ayant 4/5 de cuivre environ pour 1/5 d'argent.

S'il a été frappé le premier en 1310, le titre si bas de son alliage
lui a valu la défaveur du public plus encore que son type. S'il a été
frappé après le type ordinaire du medjidieh (n° 7), c'est que le kha-
life a pris avantage du changement du type pour faire de la fausse
monnaie à son avantage et au détriment du public comme c'était la
pratique en Orient avant la réforme monétaire par le sultan Abdul
Médjid vers 1840 et en Europe avant le siècle dernier.

Quoi qu'il en soit, j'espère que, l'avenir nous éclairera sur toutes
ces questions.

A l'avers : un toughra portent au centre

Accepté ùy**

Au dessous :

20 ch. r- J-

Le ch. étant l'abréviation adoptée par les turcs pour u-j> ou
qui dérive du mot allemand groschen et qui remonte aux pièces en
imitation des groschen allemands frappées par le kianouni sultan
Soleyman (le Magnifique) à Belgrade au XVIe siècle.

Au revers :

Frappée ^j^>
à J
Oumm Birman ^Lp f\
1310 in-

Cette pièce ne porte aucun autre chiffre pouvant indiquer une
autre ère quelconque.

Abdullah el Taoichi adopte purement et simplement la date du
Hidjreh du Prophète commune à tous les musulmans.

Par cet acte il semble couper court décidément avec toutes les
traditions du mahdisme.
 
Annotationen