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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 3
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Groff, William N.: Quelques notes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0192

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sairement, que cet événement a déjà eu lieu, de même une mention
qui montre la connaissance d'un fait indique que cette connaissance
a été déjà acquise. Appliquons ce raisonnement à certains passages
du roman de Senehet.

On est très surpris de trouver la mention du pays d'Edom à l'épo-
que de la XIIe dynastie, mais avant de discuter cette question il
serait bon d'être sûr qu'il y est réellement fait mention du pays
d'Edom ; pour ma part je suis très tenté de lire atim (adim) ou
atema (adema) et d'y voir une transcription de l'hébreu (sémitique
'adâmâ. On a proposé au lieu d'Edom de lire Qedem (1) ». Senehet
est représenté disant, à propos de son état prospère en Ghanaan :

« .....ma mémoire est (établie) dans le temple de tous les dieux (2) ».

Il serait bien étrange de trouver mention d'un « temple de tous les
dieux » en Ghanaan à l'époque de la XII9 dynastie. Peut-être est-ce
une inadvertance du scribe égyptien qui se serait servi d'une ex-
pression qui lui aurait été familière, sous une forme ou sous une
autre, en Egypte (3).

Puis il est dit du Tharaon que « sa tète est (exaltée) parmi les
royautés de la terre » plus loin on parle de « tous les dieux du Delta
et des îles de la Grande Verte (la Méditerranée) (4) ».

Pour établir de combien ces expressions s'accordent mal avec les
connaissances géographiques des anciens Egyptiens avant la XVIII,
ou mieux la XIX dynastie, jetons un coup d'œil sur l'histoire de
l'Egypte.

Quand les anciens Egyptiens essayèrent de raconter leur propre
histoire ils avaient oublié tout souvenir de leurs premiers établisse-
ments dans la vallée du Nil; ils supposent un premier roi d'une
première dynastie qu'ils nomment « fondateur », en égyptien mena.
Certes Menés n'a jamais existé ; S-nefer-u, dernier roi d'une IIP dy
nastie, était un personnage réel ; on raconte même que son prédé-
cesseur s'appelait Houni. Il est aussi difficile de distinguer le pre-
mier rayon de l'histoire réelle que de dire là où la nuit cesse et où
le jour commence.

(t) Meyer, Zeitschrift fur die Altestarnentliche Wissenschqft, 1888, p. 46.

(2) Maspero, Mélanges d'archéologie, m, p. 150.

(3) Cf. Jérémie, xliii, 12, Nahum, i, 14 et Actes, xvn, 22 s.

(4) Maspero, Mélanges d'archéologie, m, p. 156, 160.
 
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