DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Daressy, Georges: Note sur un signe hiéroglyphique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0268
IDTOTIE
SUR
UN SIGNE HIÉROGLYPHIQUE
Dans les dernières séances de l'Institut, M. Groffannonçait avoir'
reconnu sur les monuments égyptiens la figuration du phénomène
du rayon vert et tirait de ce fait plusieurs hypothèses archéologi-
ques. Les documents apportés à l'appui de ces théories ne m'ont pas.
paru faire la preuve et je crois qu'd y a lieu de modifier les conclu-
sbns formulées par mon confrère.
Le nœud de la question se trouve dans la détermination de la
nature de l'objet représenté par le signe (fig. 1) et ses variantes
(fig. 2. 3), etc. #
La signification primitive de cet hiéroglyphe est « se lever » et
comme le mot qu'il sert à écrire est employé souvent dans les textes
à propos du lever du soleil, on pense communément qu'il représente
le soleil, projetant ses premiers rayons au sortir de l'horizon.
Les monuments coloriés montrent ce signe peint de diverses
façons : sur la stèle n° 65 du Musée de Ghizeh (VIe dynastie) il est
orné ainsi qu'on le voit à la fig. 4; sur un bas-relief trouvé a Iila—
houn (XIIe dynastie) il se présente ainsi qu'on le voit à la fig. 5.
Les bijoux de Dahchour nous fournissent enore deux exemples
de ce signe, dont les couleurs sont fjurnies par des incrustations de
lapis-lazuli, de turquoise et de cornaline (voir fîg. 6 et 7).
Est-il probable qu'en peignant ainsi le caractère hiéroglyphique,
les Egyptiens aient eu l'intention de représenter le phénomène du
rayon vert? Plusieurs arguments me semblent indiquer que telle
n'a pas été leur pensée.
1° Ce n'est pas le vert, mais le bleu qui est ia couleur dominante,
SUR
UN SIGNE HIÉROGLYPHIQUE
Dans les dernières séances de l'Institut, M. Groffannonçait avoir'
reconnu sur les monuments égyptiens la figuration du phénomène
du rayon vert et tirait de ce fait plusieurs hypothèses archéologi-
ques. Les documents apportés à l'appui de ces théories ne m'ont pas.
paru faire la preuve et je crois qu'd y a lieu de modifier les conclu-
sbns formulées par mon confrère.
Le nœud de la question se trouve dans la détermination de la
nature de l'objet représenté par le signe (fig. 1) et ses variantes
(fig. 2. 3), etc. #
La signification primitive de cet hiéroglyphe est « se lever » et
comme le mot qu'il sert à écrire est employé souvent dans les textes
à propos du lever du soleil, on pense communément qu'il représente
le soleil, projetant ses premiers rayons au sortir de l'horizon.
Les monuments coloriés montrent ce signe peint de diverses
façons : sur la stèle n° 65 du Musée de Ghizeh (VIe dynastie) il est
orné ainsi qu'on le voit à la fig. 4; sur un bas-relief trouvé a Iila—
houn (XIIe dynastie) il se présente ainsi qu'on le voit à la fig. 5.
Les bijoux de Dahchour nous fournissent enore deux exemples
de ce signe, dont les couleurs sont fjurnies par des incrustations de
lapis-lazuli, de turquoise et de cornaline (voir fîg. 6 et 7).
Est-il probable qu'en peignant ainsi le caractère hiéroglyphique,
les Egyptiens aient eu l'intention de représenter le phénomène du
rayon vert? Plusieurs arguments me semblent indiquer que telle
n'a pas été leur pensée.
1° Ce n'est pas le vert, mais le bleu qui est ia couleur dominante,