Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:
Daressy, Georges: Note sur un signe hiéroglyphique
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0271

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
montre que les teintes du signe sont conventionnelles. Je pense nous
qu'on dut voir dans ce caractère un couvercle de offre.

Les boites antiques étaient souvent fermées par un cercle semi-
circulaire maintenu par les montants des angles ou les planchettes
-des côtés latéraux. Le modèle adopté dès l'ancien empire a été copié
jusqu'aux époques les plus récentes. La découverte du tombeau de
Sennedjem en 1885 a enrichi le musée d'une série de coffrets en
bois ayant précisément cette forme. En comparant la décoration du
couvercle d'une de ces boites (fig. 9) et le signe khâ on remarque
la plus grande analogie, la différence consiste seulement dans
l'absence de la crête. Sur les sarcophages, les génies et divinités
funéraires sont fréquemment représentés comme s'ils étaient enfer-
més dans des caisses de cette même forme, afin d'être obligés de
rester à côté du mort qu'ils devaient protéger. Souvent le couvercle
en est seul figuré, isolé ou avec le haut des montants, et la partie
arrondie est peinte suivant l'ordre habituel des couleurs. La fig. 10
dans laquelle le disque solaire accompagné de deux âmes est au-des-
sus du couvercle, prouve une fjis de plus que la gamme de tons est
indépendante des effets de lumière produits par le soleil.

Un cercueil m'a fourni une forme plus complète qui m'a mis sur
la voie du rôle à attribuer à la bande supérieure. C'est le type de la
fig. 11, dans lequel une série de gouttes surmonte la partie pleine.

Lorsque les divinités sont représentées enfermées dans un coffre,
,1e couvercle est parfois surmonté d'une série d'urœus dressés soit de
profil, soit de face (fig. 12), les gouttes ne sont qu'une abréviation
du dessin de ces reptiles symboliques.

Mais le dessin se simplifiant de plus en plus, des lignes droites
ont remplacé les courbes, des sortes de crénaux ont été substitués
aux serpents, c'est ce qu'on voit fig. 4. Enfin la peinture de ces
petites pièces demandant un certain soin, les artistes les ont suppri-
mées et ont donné au signe la forme qu'on lui voit ordinairement.

Mes conclusions seront donc : 1° que ce signe est l'imitation d'un
couvercle de coffre, image assez bien choisie puisque ces couvercles
« se levaient » et que par métaphore on trouve le sens primitif
requis pour cet hiéroglyphe, 2° que les couleurs qui l'ornent sont
purement conventionnelles et sans rapport aver la coloration du
ciel au lever du soleil.

G. Daressy.
 
Annotationen