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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 8
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Fourtau, René: Étude géologique sur le Gebel Ahmar
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0400

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M. le professeur Sickenberger a observé de ces cônes qui avait
jusqu'à quarante, et soixante mètres de hauteur.

Le Kreïboun et le Gebel Ahmar n'ont pu, nous pouvons donc l'af-
firmer, avoir d'autre origine que celle que nous venons d'indiquer,
quant à la possibilité pour de pareilles sources à se produire sous
les eaux de la mer ou d'un lac, n'avons-nous pas encore de nos jours
un exemple de cette formation dans la région de Yellowstone, aux
Etats-Unis ? Les sources nombreuses de cette région sont dans un
état permanent de violente ébullition. Elles forment un petit cratère
en entonnoir avec un rebord circulaire variant de quelques pouces
à plusieurs pieds de diamètre. Quelques-unes de ces cheminées en
forme d'entonnoir s'étendent de plusieurs pieds dans le lac, et le
dépôt de la source chaude se voit à 50 yards à travers la claire pro-
fondeur des eaux. On voit apparaître à la surface de l'eau dans
plusieurs endroits, des bulles qui décèlent la présence de sources
dans les régions inférieures.

A Firehole, à côté de Geysers similaires, l'on trouve un intéressant
groupe de sources boueuses à travers lesquelles les gaz se forcent un
chemin avec bruit. Ces sources ont été des Geysers très actifs ainsi
que le démontre le caractère de leurs bassins. Aujourd'hui leur
température varie entre 805 et 60°; lorsque la température est des-
cendue à 70° l'oxyde de fer se dépose et la partie intérieure du bassin
est revêtue d'un dépôt couleur de rouille.

C'est ce qui a eu lieu aussi pour le Kreïboun et le Gebel Ahmar.
Le refroidissement lent et continu des matières en éruption les aura
transformées en sources boueuses, et c'est à cela que nous devons
les dépôts ocreux qui donnent aux dernières assises des quartzites
ces diverses couleurs dont parle Figari bey et que l'on retrouve
dans presque tous les dépôts de limonite.

C'est encore à cette époque que remontent les bombes que l'on
trouve aux environs de ces deux pitons, la matière n'étant plus
lancée surchauffée loin du cratère, mais simplement soulevée à
l'état pâteux et par intermittence sous les efforts des gaz intérieurs.
Ainsi peut s'expliquer aussi le comblement des grands trous de Gey-
sers et des cratères dont l'absence fait la base de la thé orie de M.
le professeur Mayer-Eymar.
 
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