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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 8
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Herz, Max: La polychromie dans la peinture et l'architecture arabes en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0404

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es tiges aux multiples fleurons, des lettres magistrales en relie
se détachent de la voussure. Signalons enore les assises de stalac-
tites d'un rhythme harmonieux. On ne sait vraiment ce que l'on
doit de préférence admirer : la finesse des arabesques, l'éclat de la
peintnre, ou la science qui a présidé à leur ordonnance.

Si nous ne retrouvons pas la même richesse dans tous les monu-
ments, nous constatons partout la même habileté. Le luxe, il est
vrai, est en rapport avec l'importance de la construction, mais
dans les bâtisses modestes aussi bien que dans les grands édifices,
l'artiste a le même souci de la perfection et n'est pas embarrassé
d'j parvenir par les voies les plus simples.

Pour ne donner qu'un exemple, je signalerai les plafonds récem-
ment restaurés de la mosquée Ab)ubakr Mazhar (1480). Bien que
ces plafonds soient complètement dépourvus d'or dans leurs
ornements, ils n'en produisent pas moins un très grand effet. La
teinte naturelle du bois sert de fjnd à la peinture et cette disposi-
tion n'enlève rien au charme de l'œuvre.

L'emploi du bois nu dans l'ornementation prend encore une plus
grande importance dans les travaux décoratifs de la mosquée
el-Bakri (1374) dont vous me permettrez par parenthèse de
déplorer le lamentable état de délabrement.

La somptuosité des édifices civils ne le cède en rien à celle des
monuments religieux; partout, dans les palais comme dans les
maisons de moindre importance, la peinture joue un grand rôle
comme élément de décoration. Dans toutes ces constructions, les
plafonds surtout sont l'objet de soins particuliers; leur richesse
est encore l'objet de nôtre admiration, grâce à la protection qu'ils
ont trouvée contre les atteintes des hommes.

Mais que pouvons-nous dire des autres parties moins privilégiées,
que des mains maladroites pouvaient déparer ou enlever sans trop
de difficultés, comme les portes, les fenêtres, par exemple? Que dire
des meubles surtout qui ont été exposés à tant de vicissitudes ?

La réponse est facile. En considérant les meubles de style
soi disant arabe que l'on fabriqne partout dans les innombrables
ateliers du Caire, le visiteur remarquera toujours le même procédé
décoratif : la marqueterie et la sculpture ; il cherchera en vain des
çouleurs harmonieuses qui décèlent l'intention de faire concourir
 
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