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https://doi.org/10.11588/diglit.22044#0279
i48 ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. IV
CHAPITRE XV.
Defiription de l'Hôtel de Carnavalet, me de la Culture
Sainte Catherine.
Hôtel de /^ET Hôtel, jufqu'en 1578, porta le nom du Préfident des Ligneris, qui l'avoit fait
Carnavalet. hfoiT fur les defleins de Jacques Androuet Ducerceau, & de Jean Buttant; mais Théo-
dore des Ligneris, fils de celui dont nous parlons, l'ayant vendu à Françoise de la Baune,
Dame de Carnavallet, cet Hôtel prit le nom de Carnavalet, qu'il porte encore aujour-
d'hui, quoiqu'il ait été acheté depuis par Paul-Etienne Brunet de Ranci, ancien Fermier
Général, & qu'il appartienne à préfent à M. de la Briffe Intendant de Caen.
Il paroît auffi que cet Hôtel a porté le nom à'Argouges, félon l'intitulé des Planches
que Marot a gravées dans fon recueil des belles maifons de Paris. Nous en donnons
ici le plan & les élévations, pour faire connoître les changemens confidérables que
François Manfard a fait à cet édifice, lorfqu'il fut chargé de fa reflauration, vers
l'an 1634.
Vlan au re^de-chauffée & élévation de l'Hôtel de Carnavalet du côté de la rue.
Planche I.
La Figure première donne la diftribution au rez-de-chauffée de cet Hôtel, tel qu'il
fut érigé par Jean Buttant; il n'a reçû depuis de changement que par quelques commo-
dités qui n'étoient pas en ufage du tems de cet Architecte.
La Figure 2 montre la façade du côté de la rue, telle qu'elle fut élevée par du Cer-
ceau, & décorée par Jean Goujon, Sculpteur du premier mérite, dont François Manfard
a fçû refpecler les ouvrages, en augmentant un premier étage à cette façade, ainfi que
nous le remarquerons en décrivant la Planche III.
Coupes & élévations de l'intérieur de la Cour de l'Hôtel de Carnavalet.
Planche IL
La Figure première, prife fur la ligne EF dans le Plan, montre l'intérieur du corps
de logis fur la rue, & dont le rez-de-chauflée a été confervé par Manfard, en faveur
des ouvrages de Jean Goujon.
La Figure 2 donne l'élévation & la coupe, prife dans le Plan fur la ligne CD. Cette
façade a auflî été confervée telle qu'elle fe voit ici, à caufe des figures en bas-relief qui
font diftribuées dans les trumeaux du premier étage ; ce qui a même déterminé Man-
fard, pour rendre la décoration de cette cour régulière, à élever fur le rez-de-chauffée
de l'aile de la Cour, à gauche, (Fig. 3) un premier étage pareil à celui de la Fig. 2.
Ce premier étage eft d'autant plus néceffaire ici que l'aile à droite étoit décorée de la
même manière, & orné de figures de la main de ce même Artifte, qui font bien fupé-
rieures en beauté à celles qu'on a faites depuis dans l'aile nouvellement conftruite. Ces
figures en bas-relief, au nombre de douze, repréfentent les fignes du zodiaque5 les huit
de Goujon, font autant de chef-d'œuvres, pour la touche, l'exprefflon & le choix des
attitudes 5 mais en général elles font d'une proportion trop gigantefque pour la grandeur
du bâtiment, & d'ailleurs elles fe trouvent placées fur de petits focles qui ne portant
fur rien, rendent cette décoration contraire aux loix du bon goût.
CHAPITRE XV.
Defiription de l'Hôtel de Carnavalet, me de la Culture
Sainte Catherine.
Hôtel de /^ET Hôtel, jufqu'en 1578, porta le nom du Préfident des Ligneris, qui l'avoit fait
Carnavalet. hfoiT fur les defleins de Jacques Androuet Ducerceau, & de Jean Buttant; mais Théo-
dore des Ligneris, fils de celui dont nous parlons, l'ayant vendu à Françoise de la Baune,
Dame de Carnavallet, cet Hôtel prit le nom de Carnavalet, qu'il porte encore aujour-
d'hui, quoiqu'il ait été acheté depuis par Paul-Etienne Brunet de Ranci, ancien Fermier
Général, & qu'il appartienne à préfent à M. de la Briffe Intendant de Caen.
Il paroît auffi que cet Hôtel a porté le nom à'Argouges, félon l'intitulé des Planches
que Marot a gravées dans fon recueil des belles maifons de Paris. Nous en donnons
ici le plan & les élévations, pour faire connoître les changemens confidérables que
François Manfard a fait à cet édifice, lorfqu'il fut chargé de fa reflauration, vers
l'an 1634.
Vlan au re^de-chauffée & élévation de l'Hôtel de Carnavalet du côté de la rue.
Planche I.
La Figure première donne la diftribution au rez-de-chauffée de cet Hôtel, tel qu'il
fut érigé par Jean Buttant; il n'a reçû depuis de changement que par quelques commo-
dités qui n'étoient pas en ufage du tems de cet Architecte.
La Figure 2 montre la façade du côté de la rue, telle qu'elle fut élevée par du Cer-
ceau, & décorée par Jean Goujon, Sculpteur du premier mérite, dont François Manfard
a fçû refpecler les ouvrages, en augmentant un premier étage à cette façade, ainfi que
nous le remarquerons en décrivant la Planche III.
Coupes & élévations de l'intérieur de la Cour de l'Hôtel de Carnavalet.
Planche IL
La Figure première, prife fur la ligne EF dans le Plan, montre l'intérieur du corps
de logis fur la rue, & dont le rez-de-chauflée a été confervé par Manfard, en faveur
des ouvrages de Jean Goujon.
La Figure 2 donne l'élévation & la coupe, prife dans le Plan fur la ligne CD. Cette
façade a auflî été confervée telle qu'elle fe voit ici, à caufe des figures en bas-relief qui
font diftribuées dans les trumeaux du premier étage ; ce qui a même déterminé Man-
fard, pour rendre la décoration de cette cour régulière, à élever fur le rez-de-chauffée
de l'aile de la Cour, à gauche, (Fig. 3) un premier étage pareil à celui de la Fig. 2.
Ce premier étage eft d'autant plus néceffaire ici que l'aile à droite étoit décorée de la
même manière, & orné de figures de la main de ce même Artifte, qui font bien fupé-
rieures en beauté à celles qu'on a faites depuis dans l'aile nouvellement conftruite. Ces
figures en bas-relief, au nombre de douze, repréfentent les fignes du zodiaque5 les huit
de Goujon, font autant de chef-d'œuvres, pour la touche, l'exprefflon & le choix des
attitudes 5 mais en général elles font d'une proportion trop gigantefque pour la grandeur
du bâtiment, & d'ailleurs elles fe trouvent placées fur de petits focles qui ne portant
fur rien, rendent cette décoration contraire aux loix du bon goût.