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[Mémoires]
DOI Artikel:Morlet, Charles-Gabriel: Notice sur l'enceinte d'Argentoratum restituée d'après les fouilles exécutées en 1859 et 1860 dans l'ancien couvent de Saint-Étienne
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SUR L ENCEINTE DARGENTORATUM
RESTITUÉE D’APRÈS LES FOI ILLES EXÉCUTÉES EX 1859 ET 1800
BANS L’ANCIEN COUVENT BE SAINT-ÉTIENNE.
L’ancien couvent de Saint-Étienne, sur l’emplacement
duquel s’élève aujourd’hui le petit Séminaire, a été fondé
dès le commencement du huitième siècle, par Adalbert,
duc d’Alsace, au milieu des ruines d’Argentoratum (inter
ruinas veteris Argentorati), ainsi que le dit textuellement
une charte de l’empereur Lothaire1. Cette antique origine
est confirmée par le dire de tous les chroniqueurs, qui
placent à Saint-Étienne le Heydenburg, ou fort païen2. C’est
donc bien certainement le sol romain lui-même qui a reçu
les fondations du nouvel édifice. L’espoir que ces travaux
avaient fait naître chez les amis de l’antiquité, était d’autant
plus vif, que jamais ce sol n’avait été fouillé par l’antiquaire;
Silbermann3, à qui nous devons de si précieux renseigne-
ments sur l’enceinte romaine de Strasbourg, avait dû s’ar-
rêter devant les murs de ce monastère.
1. Charte de l’empereur Lothaire, de 845. — Gallia christiana, t. V,
p. 464-468; et Schilter, VIIIe observation, p. 526-534.
2. Kœnigshoven, p. 228 : « der heidenschen Burg di do stunt an der
Brüsche bey Sant Stephans Bruche zu Strosburg. »
3. Silbermann, savant alsacien, auteur de l’ouvrage intitulé : Local-
geschickte. 1775.
Origine du couvent
de Saint-Étienne.
SUR L ENCEINTE DARGENTORATUM
RESTITUÉE D’APRÈS LES FOI ILLES EXÉCUTÉES EX 1859 ET 1800
BANS L’ANCIEN COUVENT BE SAINT-ÉTIENNE.
L’ancien couvent de Saint-Étienne, sur l’emplacement
duquel s’élève aujourd’hui le petit Séminaire, a été fondé
dès le commencement du huitième siècle, par Adalbert,
duc d’Alsace, au milieu des ruines d’Argentoratum (inter
ruinas veteris Argentorati), ainsi que le dit textuellement
une charte de l’empereur Lothaire1. Cette antique origine
est confirmée par le dire de tous les chroniqueurs, qui
placent à Saint-Étienne le Heydenburg, ou fort païen2. C’est
donc bien certainement le sol romain lui-même qui a reçu
les fondations du nouvel édifice. L’espoir que ces travaux
avaient fait naître chez les amis de l’antiquité, était d’autant
plus vif, que jamais ce sol n’avait été fouillé par l’antiquaire;
Silbermann3, à qui nous devons de si précieux renseigne-
ments sur l’enceinte romaine de Strasbourg, avait dû s’ar-
rêter devant les murs de ce monastère.
1. Charte de l’empereur Lothaire, de 845. — Gallia christiana, t. V,
p. 464-468; et Schilter, VIIIe observation, p. 526-534.
2. Kœnigshoven, p. 228 : « der heidenschen Burg di do stunt an der
Brüsche bey Sant Stephans Bruche zu Strosburg. »
3. Silbermann, savant alsacien, auteur de l’ouvrage intitulé : Local-
geschickte. 1775.
Origine du couvent
de Saint-Étienne.