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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 4.1865-1866

DOI issue:
[Procès-verbaux des séances]
DOI article:
Séance du comité du 12 mars 1866
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19862#0131

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— 120 —

«Outre l'intérêt direct et local qui s'attache aux léproseries, partout où
elles ont existé, ces fondations, en raison de leur grand nombre en Alsace,
ont aussi, dans le domaine de l'histoire, un intérêt général. Un relevé serait
bien désirable.»

M. Eissen fait observer que le nombre de ces établissements était très-
considérable au moyen âge; d'après les recherches récentes, l'Europe en
comptait plus de 15,000.

observation» M. Merck ajoute ensuite quelques observations sur les fouilles de Sté-

parïLMerois pbansfeld près de Brumath :

an sujet des fouilles . . ., , _ . ,

de stéphansfeid. «Me trouvant la semaine dernière a Brumath, je fis une visite a M. Fo-
déré à Stéphansfeid; je m'étais proposé de visiter l'emplacement sur lequel
ce dernier vient de faire de si intéressantes découvertes et dont le mémoire
a été lu dans notre dernière séance; malheureusement les fouilles faites
avaient été comblées peu de jours auparavant pour les besoins de la cul-
ture; il me fut donc impossible de visiter les lieux.

«Les explications que me donna M. Fodéré sur ses explorations et sur
la nature du terrain, que je connaissais du reste en partie, y ayant fait
faire des fouilles dans le temps avec mon ami, M. Schnœringer, de Bru-
math, m'ont confirmé clans l'opinion que j'ai émise dans la dernière séance,
que l'emplacement en question, originairement occupé par des tumuli for-
mant la continuation de ceux qu'on rencontre à quelques pas de là dans
la forêt, et dont le relevé exact, fait pai\M. Beilstein, agent voyer à Bru-
math, se trouve relaté dans nos bulletins, était évidemment celtique; la
sépulture grossière, construite avec des blocs informes de pierres, de cail-
loux roulés, entassés les uns sur les autres, offre la plus grande simili-
tude avec l'intérieur des Dolmens de la Bretagne; elle peut être, à mon
avis, rangée dans la même catégorie; recouverte originairement par un
tumulus, elle n'en continue pas moins à subsister après que son protec-
teur a été nivelé, ainsi que tous les autres qui l'entouraient.

«Les débris d'origine romaine et gallo-romaine qu'on y a découverts,
y ont été amenés, à ce que je crois, par voie de remblai, tant pour re-
bausser le terrain submergé dans le temps par les débordements de la
Zorn, que pour améliorer par de bonnes terres le terrain essentiellement
sablonneux entourant Stéphansfeid. Si on voulait conjecturer par des mor-
ceaux de poterie, de tuiles, de ciment, etc., trouvés éparpillés sur toute
la banlieue de Brumath, qu'il y a eu à la place où on les trouve, des con-
structions romaines, on serait dans l'erreur, car les terres retirées des
fondations de caves à Brumath, si riches en débris de vases, briques et
autres, sont régulièrement employées comme amendement et transportées
 
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