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CHAPITRE III. 75

le toit a été recouvert dune couche plus ou moins épaisse de terre qui a dû s'ajouter à
celle provenant des murailles; le temps aidé par l'action de la végétation, et peut-être
par les débris de constructions en briques élevées, comme le village actuel, sur rempla-
cement des ruines, aura fait le reste. Telle est la seule conjecture raisonnable que l'on
puisse faire à cet égard, et je sais que M. Layard explique de la même manière l'enfouis-
sement des monuments de Nimroud. C'est par un effet semblable que la grande enceinte
qui entoure le monticule de Khorsabad se trouve présenter aujourd'hui l'apparence d'un
long tumulus. En observant la coupe de cette muraille, on en voit les restes encaissés
au milieu d'une masse de terre provenant de la décomposition des briques; si deux mu-
railles semblables s'étaient trouvées rapprochées l'une de l'autre, l'intervalle aurait été
rempli exactement comme l'ont été les salles du monument.

Il est certain, au reste, que les progrès de l'enfouissement, s'ils ont été graduels, ont
cependant été fort rapides, et qu'une grande partie des murailles a dû être enterrée im-
médiatement après la chute du toit. Les plaques du revêtement sont en effet converties
en plâtre sur toute leur surface, et même dans toute leur épaisseur; dans cet état elles
n'auraient pu rester exposées quelques années à l'action de l'air et de la pluie sans se
détremper et tomber en poussière par suite des alternatives de sécheresse et d'humidité;
or, lorsque nos fouilles mettaient à découvert les parois, nous trouvions généralement les
bas-reliefs inférieurs bien conservés, quoique la surface en fût friable et se détachât sous
le moindre effort : les plus petits détails des figures, les couleurs même paraissaient encore;
les bas-reliefs supérieurs, au contraire, étaient presque toujours tellement dégradés, que
l'on pouvait à peine en discerner quelques restes. Cette différence ne peut provenir que
de l'enfouissement immédiat de la partie inférieure des murailles jusqu'à une hauteur de
2 mètres environ; le bas ainsi caché sous les détritus a été mis à l'abri des influences
atmosphériques, et les sculptures, quoique réduites en plâtre, n'ont pu se déliter. Dans
le haut il n'en a pas été ainsi; les bas-rehefs sont restés plus longtemps exposés à l'air, et
ont souffert davantage.

J'ai maintenant terminé tout ce qui a rapport au plan du monument de Khorsabad et
à sa construction ; j'ai donné tous les détails nécessaires qui m'ont paru avoir quelque
intérêt, soit en faisant connaître les moyens employés par les architectes assyriens, soit
en fournissant des données pour la solution des questions que l'état actuel de ces anti-
quités ne permet pas de résoudre directement : il me reste à décrire les sculptures qui
couvraient les murailles dans toute leur étendue, c'est ce qui va faire l'objet du chapitre IV.

10.
 
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