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https://doi.org/10.11588/diglit.4273#0187
CHAPITRE VI
OBSERVATIONS G É NÉ RALE S.
Gomme je l'ai dit dans la préface, je n'ai pas l'intention de me livrer à des discussions
prématurées, soit sur l'époque à laquelle le monument de Khorsabad a été bâti, soit sur
les résultats que l'on peut tirer de la découverte de tant de bas-reliefs assyriens. Cepen-
dant je crois utile de présenter un résumé des principaux faits observés. Le plus saillant
est, sans aucun doute, la connaissance de la perfection à laquelle était arrivé l'art de la
sculpture à Nimve, à une époque qui ne peut être plus récente que l'an 700 avant 1ère
chrétienne, et qui est probablement beaucoup plus reculée ; c'est sur le caractère de
cette sculpture que je ferai d'abord quelques observations.
L'art assyrien me paraît tout à fait distinct de celui des autres peuples contemporains,
quoiqu'on puisse cependant trouver quelques rapports entre les premiers essais de toutes
les nations. L'homme est partout le même, et partout il a dû suivre une marche à peu
près identique lorsqu'il a cherché à représenter par des images peintes ou sculptées les
objets qu'il voyait ou les faits importants dont il voulait perpétuer le souvenir. Dans ces
âges de simplicité et d'ignorance, d'ailleurs, les instincts superstitieux dominaient sans
partage, et laissaient aux institutions théocratiques toute leur influence. Il ne faut donc
pas s'étonner si, par quelques caractères, la sculpture de Ninive rappelle celle de l'Egypte
ou celle des premiers âges de la Grèce; la première ne m'en semble pas moins tout à fait
originale.
Dès leur début les sculpteurs grecs ont su apprécier et rendre la beauté physique;
les règles conventionnelles ne les ont pas arrêtés sur la route qu'ils étaient appelés à suivre;
ils se sont promptement dégagés des entraves qui les retenaient, et n'ont gardé des formes
convenues que ce qui pouvait ajouter à la perfection de la nature, qu'ils se contentaient
OBSERVATIONS G É NÉ RALE S.
Gomme je l'ai dit dans la préface, je n'ai pas l'intention de me livrer à des discussions
prématurées, soit sur l'époque à laquelle le monument de Khorsabad a été bâti, soit sur
les résultats que l'on peut tirer de la découverte de tant de bas-reliefs assyriens. Cepen-
dant je crois utile de présenter un résumé des principaux faits observés. Le plus saillant
est, sans aucun doute, la connaissance de la perfection à laquelle était arrivé l'art de la
sculpture à Nimve, à une époque qui ne peut être plus récente que l'an 700 avant 1ère
chrétienne, et qui est probablement beaucoup plus reculée ; c'est sur le caractère de
cette sculpture que je ferai d'abord quelques observations.
L'art assyrien me paraît tout à fait distinct de celui des autres peuples contemporains,
quoiqu'on puisse cependant trouver quelques rapports entre les premiers essais de toutes
les nations. L'homme est partout le même, et partout il a dû suivre une marche à peu
près identique lorsqu'il a cherché à représenter par des images peintes ou sculptées les
objets qu'il voyait ou les faits importants dont il voulait perpétuer le souvenir. Dans ces
âges de simplicité et d'ignorance, d'ailleurs, les instincts superstitieux dominaient sans
partage, et laissaient aux institutions théocratiques toute leur influence. Il ne faut donc
pas s'étonner si, par quelques caractères, la sculpture de Ninive rappelle celle de l'Egypte
ou celle des premiers âges de la Grèce; la première ne m'en semble pas moins tout à fait
originale.
Dès leur début les sculpteurs grecs ont su apprécier et rendre la beauté physique;
les règles conventionnelles ne les ont pas arrêtés sur la route qu'ils étaient appelés à suivre;
ils se sont promptement dégagés des entraves qui les retenaient, et n'ont gardé des formes
convenues que ce qui pouvait ajouter à la perfection de la nature, qu'ils se contentaient