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CHAPITRE XI.

DÉTAILS PROPRES A FACILITER LE DÉCHIFFREMENT

DES INSCRIPTIONS.

Je me propose de rassembler dans ce chapitre diverses observations que j'ai pu faire,
et qui me paraissent propres à aider les personnes qui travaillent à déchiffrer les inscrip-
tions assyriennes. Je choisis pour sujet d'étude une des plus belles inscriptions de Khorsabad,
celle qui est gravée entre les jambes des taureaux de la porte k (pl. ^8, A 9, 5oet 5i) ;
elle me paraît préférable à toutes les autres, parce que les deux taureaux sont aujourd'hui
au Muséum de Paris, et que si j'ai commis quelque erreur dans la copie, on peut recourir
aux monuments eux-mêmes pour reconnaître et pour corriger les fautes.

Cette inscription, comme toutes celles qui sont gravées entre les jambes des taureaux
des portes, est divisée en quatre portions qui se suivent et ne forment qu'un tout; il est
facile de s'en assurer en comparant celles que l'on trouve à toutes les entrées. Le contenu
en est toujours le même, et c'est encore, avec quelques modifications, celui des grandes
inscriptions qu'on voit sur les dalles qui pavent les baies des portes.

Une des plus grandes difficultés qu'offre le déchiffrement de l'écriture assyrienne, est
celle que l'on rencontre quand on veut séparer les mots les uns des autres. On sait qu'au
contraire de ce qui a heu dans l'écriture cunéiforme des Perses, il n'y a pas de signes
destinés à indiquer où commencent et où finissent les mots, et l'on se trouve très-em-
barrassé pour diviser les lignes en mots distincts. C'est pour obvier à cette difficulté que
je me suis astreint, à Khorsabad, à copier toutes les inscriptions à texte identique; elles ne
sont pas toutes de la même forme, et il en résulte que les signes n'y sont pas dans toutes
de la même longueur; or on sait que les Assyriens n'étaient pas dans l'usage de couper
les mots à la fin des lignes pour en reporter une partie à la ligne suivante. On voit que
 
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